30 janvier 2011

Back room in London...

2182 - "For the woman in charge !"...

Underling qui est bien nostalgique nous livre sa dernière illustration, toujours F>h, mais cette fois présentée sous la forme d'une fausse couverture de magazine. Le texte accompagnant son post explique pourquoi en détail:

"Allons, fermez les yeux un instant - en fait, non, car vous en aurez besoin pour lire ce post - et imaginez-vous une époque où il n'y avait pas ces innombrables photos et ces histoires de fessées disponibles instantanément d'un simple clic de souris. 

Imaginez une période où il n'y avait même pas de souris connectée à votre ordi. En fait, imaginez-vous carrément sans ordinateur du tout...

Je ne suis pas si vieux, mais je me rappelle très bien de l'époque pré-Internet de l'érotisme-fessée. Je ne vous parle même pas du Minitel... Souvenez-vous des coups de téléphone vers ces foutus numéros surtaxés pour écouter des enregistrements de femmes ménopausées augmentant leur retraite en se faisant passer pour des filles sexy. Et prenant des voix de dominatrices sévères pour faire éjaculer des types haletants de l'autre côté du fil, tout en tricotant une écharpe en laine pour leurs petits-enfants...

(...) Surtout, je me souviens de passages furtifs occasionnels dans l'arrière-salle d'une célèbre librairie de Londres. Là, j'ai côtoyé des compagnons d'infortune, collègues pervers (peut-être certains d'entre-vous parmi eux), chacun tentant soigneusement d'éviter tout contact en attendant avec une impatience à peine dissimulée son tour pour accéder au rayon fessée. 

Et là, enfin, quels trésors sur ces étagères: des exemplaires de Janus, Februs, Blushes, Kane et inévitablement quelques mensuels dédiés pour exacerber ma sensibilité F/M: Obey, Goddess et aussi Viper

Les publications spécialisées ne sont pas bon marché, c'était un crève-cœur de choisir seulement un ou deux magazines que mes revenus d'étudiant pouvaient me permettre d'acheter. Je quittais alors la librairie, mes journaux soigneusement dissimulés dans le sac en papier marron classique, sachant que je reviendrais dès que possible feuilleter ceux que j'avais dû laisser sur les étagères.

Pour ceux d'entre vous qui sont trop jeunes pour s'en souvenir, tout ça à l'air un peu glauque, voire sordide, et c'est vrai à certains égards. Mais vous savez quoi ? Elles avaient quelque chose de spécial, mes petites incursions dans les rayons pornos des boutiques londoniennes. J'en serais presque nostalgique.

Je ne sais pas si ces vieux magazines sont encore publiés et si on les trouve toujours. Est-ce qu'il y a encore un public pour ça ? Est-ce qu'une seule lectrice femme en a jamais acheté ? Difficile d'imaginer qu'il puisse y avoir un marché et un public pour lancer un nouveau mensuel fessée de nos jours. Je pense que c'est dommage

Alors j'ai imaginé ce que pourrait être ce magazine s'il existait. J'ai entièrement inventé l'aspect de ce numéro de février. Mais j'ai tellement d'idées de rubriques supplémentaires que - faute de place - je n'ai pas pu mettre en couverture, qu'il n'est pas exclu que je réalise un numéro de mars, si vous aimez..."

J'aurais pu écrire à propos d'Union ou d'autres livres et magazines "révélateurs" à peu près la même chose que notre artiste anglais. C'était un temps effectivement où internet ne permettait pas de se "rassurer" en lisant des choses décomplexantes quant à ces jeux que j'avais l'impression d'être seul à pratiquer, ce qui me perturbait pas mal... 

Je m'en suis remis. Et vous ? Des souvenirs de lectures ?
Texte et dessin © Underling

14 commentaires:

So a dit…

"fermez les yeux un instant - en fait, non, car vous en aurez besoin pour lire ce post " Ah ah ah, vous en avez de bonnes vous, lire les yeux fermés !
"Souvenez-vous des coups de téléphone ...pour écouter des enregistrements de femmes " Euhhh, pas vraiment, non...Ah ok, post destiné aux hommes, qui eux savent lire les yeux fermés ! Carrément des surhommes, quoi ! Seriez pas Zarathoustra ?

Mais bon, mon commentaire s'adresse à Underling en fait, hein!
Et puis oui, je sais, j'ai pris le texte à contre pied et j'ai commenté ce qui n'était pas intéressant...

Erik A. a dit…

Ben c'est la traduction de ce qu'il dit, effectivement. C'est d'ailleurs lui plus loin qui remarque que ce post n'est pas très féminin, et que peu de filles ont du se ruer sur ces publications-là, qui je le rappelle n'ont pas d'équivalents en France.

So a dit…

"C'était un temps effectivement où internet ne permettait pas de se "rassurer" en lisant des choses décomplexantes quant à ces jeux que j'avais l'impression d'être seul à pratiquer..."
Internet, c'est une chose. Alors oui, on peut se dire que l'on n'est pas seul. Mais hors du virtuel, j'ai encore ce sentiment que nous sommes les seuls...
De votre côté, il semble que vous parveniez à en parler ouvertement avec certains amis. Moi pas ! Je le ferai sans doute avec ceux qui partagent mes fantasmes, mais soit ce n'est le cas d'aucun de mes amis, soit chacun le dissimule aussi bien que moi...Dommage...Les échanges pourraient être aussi riches et sympas que dans les autres domaines.

Erik A. a dit…

Pas sûr... C'est quand même de l'ordre du privé et on ne partage pas les choses du privé avec tout le monde, vous le savez bien...

Underling a dit…

Hi Stan. Thanks as ever for posting this, and for all your hard work translating the text. I really appreciate it!

Best wishes,

Underling.

Erik A. a dit…

@ UD: It's a funny job to translate and try to respect the meaning of an english post, more than the exact word, in fact, sometimes you have to adapt to be understood in french. But be sure that I really read and re-wrote as you first thought.

Thanks for this too.

So a dit…

Il y a partage et partage, of course. J'entends par là discuter un peu comme nous le faisons ici. Mais en live, avec des amis avec lesquels on partage aussi autre chose et avec lesquels je pourrais tout aussi bien enchainer sur le dernier album des Take That, ou le vinaigre balsamique de Modène que j'ai acheté l'autre jour avec une amie chez Oliviers and co...blablabla...le tout à la terrase d'un café, en se balladant sur les bords de Marne ou de Seine, ou bien au chaud à la maison... En fait, entre amis on partage un tas de ressentis intimes, enfin je ne sais pas vous, mais moi avec les miens en tout cas. Seulement, là je ne tiens pas à choquer ni à prendre le risque d'abîmer une amitié précieuse. Si un jour je constate une ouverture...mais jusqu'à présent, ça reste impossible pour moi.

So a dit…

And you do that very well Stan ! Thanks indeed !

fence a dit…

Nous devons sûrement être de la même génération Stan (rires). Cette fameuse boutique de Londres, située au coeur de Soho,a reçu ma visite chaque fois que le Quinze de France jouait à Twickenham. En partance pour Cardiff en 1976, (depuis Tarbes et en voiture svp) je me suis même arrêté à Londres en 1976 admirer les dernières parutions de ces magazines hors du commun à l'époque. Autour de Picaddily Circus, il se trouvait également quelques boutiques spécialisées pour nous vendre le fantasme. Ils étaient effectivement hors de prix et les passionnés avaient bien du mal à effectuer leur choix. On pouvait trouver sur Paris les mêmes magazines dans les sex-shop de Pigalle.

C'est vrai, les femmes se faisaient rares dans ces boutiques. Il faut dire qu'il était difficile pour une jeune dame de venir chercher en ces lieux que la morale réprouve (ce n'est plus le cas aujourd'hui)ces petits monuments de la fessée. J'ai vu une seule fois un couple acheter un des ces revues en même temps qu'un martinet. La femme était belle et le regard que lui jetait les clients étaient envieux.

fence a dit…

jetaient pardon, j'en perds mon français.

Erik A. a dit…

À deux ans près, tu es mon aîné, Georges. De toute façon que ce soit dans le ton ou les anecdotes, ça fait un moment que je sais que nous partageons avec des nuances la même passion, qui remonte à la même époque.

Je trouve que c'est un intéressant sujet de post pour chez toi que ces voyages ovalie/fessée des années 70...

fence a dit…

J'ai déjà évoqué mes voyages à Londres dans un de mes posts au tout début du blog. J'y avais évoqué les petites affiches qui fleurissaient sur les murs de Londres. Vous pouvez le trouver ici :

http://fesseur.blogspot.com/2008/06/les-petites-affiches-de-londres.html

Erik A. a dit…

Oui, je me souviens avoir lu ça, j'ai parlé aussi des "tart cards" de temps en temps, la première fois il y a 5 ans déjà...

Mais pour nous autres blogueurs, il faut de temps en temps un retour sur le passé avec un nouveau post, même sur un sujet déjà évoqué et vu sous un autre angle.

Voilà qui permet de reparler de choses intéressantes, car il faut imaginer que tout le monde ne va pas dans les archives de nos blogs et certains passent à côté de bien des billets, certes déjà rédigés mais qui méritent certainement un coup de "revenez-y"...

Erik A. a dit…

Tapez "tart cards" dans le moteur de recherche du blog pour trouver les rubriques consacrées à ces petites cartes anglaises trouvées dans les cabines, sinon, le post initial où j'en causais en mars 2006 est là...