25 décembre 2011

La règle du jeu...

 2567 - "Perdue dans ses rêves..."

Non, elle ne l'a pas entendu rentrer dans la chambre. Toute à ses pensées, elle se tient debout déhanchée face à la fenêtre.

Quadragénaire longue et mince, bien que pas très grande, elle sort de la douche et porte un débardeur gris qui met en valeur ses épaules, ses cheveux noirs dénoués en mèches descendent le long de son dos et ses rondeurs cambrées sont contenues dans une culotte blanche à la brésilienne.

Tentant...

Il referme doucement la porte de la chambre puis s'assied sur le lit sans dire un mot, ne voulant pas rompre un silence à peine troublé par les pépiements des oiseaux au dehors. Il la regarde avec un petit sourire de contentement sur les lèvres. Comme il aime cette femme qui le lui rend bien.

Mais ils ne vivent pas ensemble.

Des années que ça dure, des rencontres espacées mais intenses, quelques jours de temps en temps, instants de bonheur forts et passionnés où ils sont l'un à l'autre, l'un pour l'autre sans arrières-pensées avant que leurs vies ne reprennent le dessus et ne les entraîne loin l'un de l'autre. La règle du jeu. Connue d'avance.

Elle lui a dit un jour d'un ton grave et avec un petit sourire triste qu'il fallait vraiment en profiter, que forcément, ça ne pouvait durer et que ça finirait par bien par s'arrêter. Comme c'était au tout début de leur histoire à leur seconde rencontre et après un moment d'érotisme trouble pendant un dîner en amoureux, il avait protesté sincèrement mécontent, tandis qu'elle souriait en acquiesçant au bout du compte, pas dupe. Pourquoi ne pas profiter de l'instant, pourquoi se projeter ainsi dans un avenir dont on ne sait rien...?

En rentrant dans la chambre, un petit pincement. Il sait bien qu'elle a probablement raison, mais n'a pas envie d'entendre ça. Pas là, pas ce soir. En fait, jamais !

Elle se tient debout. Sans bouger. Il s'est approché d'elle et a posé ses mains sur elle, doucement, Bref frémissement avant qu'elle ne se laisse aller en arrière penchant sa tête sur son épaule de mâle, avec un petit soupir d'aise, sans cesser de regarder droit devant elle au dehors.

C'est quand il pose ses mains sur ses fesses, avec un geste de possession douce mais ferme, qu'elle sait très exactement ce qui va suivre quelques instants plus tard...

Et qu'elle ferme les yeux. Enfin. Elle sent sa culotte glisser le long de ses cuisses.

Alors ils oublient tout, le temps d'une trouble incandescence...

4 commentaires:

Emma a dit…

:D on est gâtés! Super ce texte!:D

Stan/E. a dit…

Merci, si vous avez autant de plaisir à le lire que j'ai eu de nostalgie à l'écrire. C'est bien l'essentiel.

Stan/E. a dit…

Des histoires, comme çà... Des trucs que j'aime relire, au hasard des posts...

Mademoiselle G a dit…

Je ne l’avais jamais lu ce texte ou récit plein de tendresse et de troubles, splendide et la photo également...