2736 - "Rêves de cuir ?"
Réfléchir à l'inexorable instant... Elle instrumentalise à mort en ce moment.
Songeuse, regardant le brin de cuir tressé tenu dans sa main, elle se demande vraiment où s'arrête son seuil de résistance. S'interroge sur les traces que laisse la trique sur la peau et aimerait bien savoir le temps que les striures et les marques mettent à s'estomper. Elle a envie d'un palier. D'aller au-delà de ses craintes et de la douleur qu'elle imagine pourtant bien plus dure à gérer que les fessées qu'il lui donne.
Passer de Ségur à Sade... Est-ce que son envie désormais de cravache et d'instruments divers est purement intellectuelle ou carrément physique ?
Image © LingerieLady
14 commentaires:
Ah ben si en plus il placarde ça noir sur blanc, ça va pas l'aider à refouler dans son inconscient le fait qu'en fait, ça vient d'elle !
Mais bon, pour la trique, elle n'a qu'à pas la lui offrir, puisque, comme a écriticipar le maître des lieux, "un partenaire attentif saura sans doute déceler vos envies sans qu'on lui explique le mode d'emploi." Donc, en amant attentif, forcément il a décelé son envie. Et comme il tient beaucoup à elle, il ne voudra pas qu'elle se dise que ce serait mieux avec un autre qui avait ces rêves de cuir avant... Par conséquent, c'est lui qui ira se la procurer en secret, cette trique, d'ici leur prochain rendez-vous, pour pouvoir l'étonner, n'est-ce pas ?!...
Gardez bien à l'esprit le côté fictionnel de mes petits écrits. Alors bien sûr je fais parfois des clins d’œils et quelques private jokes de temps en temps, hein.
Si je devais adapter à mon cas personnel, au-delà de l'envie éventuelle d'essayer "pour voir", je reste fondamentalement attaché aux troubles irremplaçables de la fessée classique en tant que telle. Avec tout l'environnement et le rituel qui m’excite le plus, je crois... Je ne nie pas (ce serait stupide de ma part) que la cravache ou les instruments peuvent avoir un attrait et être facteur d'émois intenses, mais pour autant je sais bien ce qui me fascine le plus... Et cuir tressé, paddles et autres courroies n'en font pas partie.
Et mes réponses ne prétendent pas davantage répondre à la réalité. Car si on a bien lu d'autres commentaires ailleurs, on a bien compris que la trique avait déjà laissé des bleus...
Peut-être qu'à travers mes réponses je me fais un clin d'oeil à moi-même, me disant que j'ai une putain de chance que, si jamais mes envies ne sont pas devenues vraiment siennes, il a au moins la délictesse de me le laisser croire...
Là, je suis quand même dubitatif. Je comprends, évidemment, mais... "Laisser croire", je ne sais pas si c'est "délicat". Car c'est aussi ce que font celles qui simulent le plaisir "pour ne pas faire de peine" à leur partenaire, ou pour que ça aille plus vite, en échappant à la "corvée" conjugale imposée... Du coup la délicatesse évoquée me semble ici à double tranchant.
Or, pas plus que je n'impose mes envies à ma partenaire (au-delà d'un jeu partagé et admis tacitement avant), je n'aimerais qu'on agisse "pour me faire plaisir", sans que ce soit un désir réel de SA part, profond et partagé. Faire semblant de jouir, d'aimer ce qu'on fait sans que ce soit vrai, je détesterais qu'elle le fasse croire pour mon confort...
Bon, à moins que ça participe à une envie de contrainte devenue trouble et efficace dans une forme de soumission excitante, j'ai croisé certaines filles qui fonctionnaient aussi comme ça.
Houla, chapeau bas, Monsieur ! Vous n'avez pas votre pareil pour secouer le cocotier...
Oh je secoue principalement parce qu'à priori je pense ce que je dis, enfin je me pose la question en lisant avec attention ce qui est dit... Et parce que c'est ce qui fait l'intérêt de la discussion. Mais est-ce un cocotier ? ... vous me flattez.
Flatter ne me semble pas le terme apprprié. Aucune volonté chez moi de vous être agréable. Il ne faut cependant pas voir dans mes remarques des attaques, mais bien des réflexions...
Stan, vous poussez le bouchon un peu loin, non ? entre simuler le plaisir pour "que ça aille plus vite" et reprendre à son compte une envie de sa partenaire pour lui être agréable, il me semble qu'il y a un monde. Je me sens pour ma part parfaitement capable de rentrer occasionnellement dans un jeu qui m'a été suggéré à partir du moment ou celui-ci ne change pas fondamentalement les bases de la relation.
Mais je vous soupçonne de chercher la petite bête pour faire avancer le schmilblick ...
Bah, je suggère et donne une opinion personnelle qu'on n'est absolument pas obligé de partager. On n'est pas forcés de se convaincre, juste exprimer des avis qui sont tous légitimes, y compris quand je ne les partage pas, d'ailleurs...
Oui. Il y a une nuance dans les mots mais vous êtes assez fine pour ne pas prendre les choses au pied de la lettre, j'imagine ? Tous les cas de figure sont de l'ordre du possible, évidemment et je ne parlais pas de réelle contrainte que j’abhorre. Une (et même quand j'y repense, plusieurs) de mes amies voulait être prise sans que je pense à elle mais uniquement à moi, de façon un brin soudard, et c'est au travers de cette sauterie à la hussarde un brin contrainte qui lui faisait monter le désir progressivement, qu'elle prenait son plaisir parce que je m'occupais du mien sans me soucier d'elle.
Je ne sais pas si vous me suivez ?
Bref, l'âme humaine est compliquée. Si je vous rencontrais et que je fasse ce qui me plaît sans m’enquérir de vos envies, peut être que vous en tireriez quelque bénéfice sensuel, mais il faut aussi qu'agir ainsi ME plaise. Je suis altruiste jusqu'à un certain point.
Et je cherche la petite bête parce que je la trouve...
C'est très intéressant de voir naître en suivant une idée, non pas une contradiction, mais un paradoxe... Et puis au final, voir ce qui résite au sel de notre doute...
Bon alors, pour rester fidèle à l'empêcheuse de tourner en rond que je suis et histoire de vous asticoter un peu, si je suis bien votre fil conducteur, pour pouvoir dissocier vie de couple et épanouissement sexuel, faut partir du principe que, comme c'est fort bien exprimé dans le déclin de l'empire américain, "le mensonge est la base de la vie amoureuse et le ciment de la vie sociale". Mais, d'un autre côté, il faut brandir la carte de la totale honnêteté. Il y a donc 2 poids, 2 mesures selon qu'on est la femme ou l'amante. Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne...
Puisqu'on en est à l'évocation de vieux souvenirs, ça me rappelle une conversation à La closerie des lilas avec un gars qui m'expliquait en toute franchise qu'en effet, tout est basé sur le mensonge. Et lors d'autres discussions, il lui est arrivé de me dire de lui faire confiance. Et ce qui est encore plus paradoxal, c'est que malgré ma perplexité face à ça, j'arrive encore à apporter un certain crédit à ses propos.
Quant au "Déclin"... Puisque vous m'y faites penser, session de rattrapage: j'avais commis un post amusé sur le film il y a quatre ans... La fameuse fessée évoquée par Louise Portal à son amie pendant la gym...
"Tout est basé sur le mensonge" ? C'est ce que vous avez compris ? La sincérité ne paye pas si on se sert des arguments révélés en privé pour les retourner et réécrire l'histoire. Je me demande si nous n'avons pas là un raccourci saisissant des propos de ce garçon qui m'a l'air lui aussi bien paradoxal dans ses propos... En me mettant à sa place, (si si, c'est possible) je vous dirais à la réflexion que ce n'est pas si linéaire que ça, la vie, et que l'on ne peut probablement pas en tirer un enseignement encore moins porter un jugement de Salomon du haut de sa chaire. (chair...)
Chaque cas étant particulier, chaque histoire étant différente, même si on peut y retrouver des constantes, je doute que l’expérience des uns parle aux autres...
Et puis "baser sa vie sur le mensonge..." Ce sont des mots moralisateurs que l'ancien élève des Jésuites que je suis écoute avec un sourire amusé. C'est comme ça qu'on tient l'humain, sur la culpabilité, le péché et l'indispensable rédemption...
Allons, on s'en fout, soyons plus humain, ou animal. On ne vit qu'une fois. Je ne veux pas avoir de regrets et je compose avec les remords. C'est peut-être ça "le mensonge".
Mais on peut avoir un jardin secret intime qu'on ne partage pas sans pour ça être un menteur dans TOUS les compartiments du jeu. Le sexe, la fessée, l'amour, le désir, l'envie, la routine, le plaisir, la famille, les enfants, on n'est pas obligé de tout mélanger non plus.
Certaines vivent dans l'indissociable et fantasment sur d'autres mains que celles du légitime époux (ou épouse) sans avancer au-delà des limites par elles (ou la morale, ou la religion ou le saint frusquin) fixées, d'autres compartimentent leur sexualité, ont des tiroirs séparés et s'autorisent des accrocs moralement indéfendables par la catégorie précitée.
Ou des respirations. Aucune hypocrisie là dedans. Juste savoir franchir le pas et composer avec les éléments.
Les unes n'ont pas plus que les autres vocation à juger les comportements qui leur échappent et malheureusement, personne n'a la vraie solution, ce serait trop simple...
Allons. Chacun sa croix.
Jekyll ou Hyde, c'est me prêter bien de l'importance, je ne suis pas si double ou Janus que ça. Au contraire même. Ce que je donne ici ou ailleurs n'est qu'un aspect, certes réel, mais quand même parcellaire de ma personnalité. Après vous supputez beaucoup quand même. Encore une fois, je ne suis pas si compliqué que ça.
Réaction du 13/6/12 14:36 brutale et du coup un peu méchante j'en conviens, parce que vous avez l'art de pointer la zone sensible, d'appuyer là où ça peut faire mal, hein !
"Tout est basé sur le mensonge", façon caricaturale qu'avait eu ce monsieur de résumer tout ce qu'il m'avait bien plus longuement expliqué. Toutes les vérités ne sont pas forcément bonnes à dire. Le silence peut être une délicatesse... C'est juste ça, en fait, que je voulais souligner. En réponse à votre "Laisser croire", je ne sais pas si c'est "délicat", un peu dur à digérer pour moi je reconnais...
Quant au fait de "fantasmer sur d'autres mains que celles du légitime époux", s'agit-il vraiment d'un fantasme? Me semble que le trouble correspond davantage à un manque, une insatisfaction à tâcher de repérer, de comprendre pour y remédier. Peut-être hors du couple, mais pourquoi pas au sein du couple si c'est faisable ? Pour moi, la fidélité est quelque chose de librement choisi, pas quelque chose de subi par crainte ou respect de je ne sais quelle morale, ou encore inertie. Ce qui ne m'empêche pas de comprendre et respecter ceux qui fonctionnent autrement.
Y'a des rencontres, parfois, qui aident à mieux comprendre d'ailleurs... rencontres qu'on peut se reprocher au départ, pour lesquelles ont peut se détester, perdre l'estime de soi... pour finalement se dire qu'au bout du compte, c'était peut-être un passage obligé pour permettre à son couple d'évoluer. Sans doute parce que cette personne rencontrée était quelqu'un de bien.
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