2886 - "Les vicissitudes du pouvoir..."
On attribue au régime honni du Reich des actes et des faits parfaitement odieux que personne ne pourra jamais justidfier et c'est heureux. Mais aussi des perversités qui touchent au sexe et relèvent probablement d'une espèce de fantasme chimérique malsain autour d'un univers dictatorial abusif.
On ne compte plus les livres et les films qui existèrent un temps autour du sujet. J'ai déjà abordé ce thème, ce qui d'ailleurs m'a été reproché par des mails indignés, mais fait partie de l'information sur le sujet. Qu'on le veuille ou pas ou qu'on préfère se boucher les oreilles et les yeux (à mon avis une erreur), la nazisploitation a existé.
Oui, il y eu des pulp fictions de cul se servant ouvertement du cadre de la seconde guerre et des exactions sadiques des nazis dans les camps.
Je fais référence aux bouquins de John Slater ou Jim Kent, des gars qui s'en étaient fait une spécialité, leurs éditeurs utilisant des couvertures destinées à frapper les esprits: officiers brutaux torturant des filles apeurées, bourreaux en uniformes noirs fouettant des blondes à gros seins ou femelles kapo "sexy" (ce qu'elles ne furent que dans l'imagination, les archives de l'époque montrant plutôt des femmes masculines à la mine bestiale) cravache en main dans des décors de barbelés, tout ceci prétexte à de petits livres de gare parfaitement répugnants.
On notera que c'était dans les années 60 et 70, curieusement très peu de temps au final après la guerre, que cette littérature nauséabonde s'est vendue, ouvertement. J'ai personnellement vu et feuilleté quantité de ces livres à la vente en librairie à cette époque, sans qu'aucune association ne s'en offusque.
Depuis, il semble que la censure soit infiniment plus pointilleuse. Je n'aime guère le politiquement correct ni les censeurs, d'ordinaire, mais ici, honnêtement, c'est un débat impossible: difficile d'être opposé à une surveillance autour de ce sujet précis.
Notez bien que je ne parle pas de l'information impartiale comme ici, ce sont des faits exposés, mais de l'usage à des fins bien moins honnêtes. Passons, vous m'avez compris... Enfin j'espère.
Dans le même ordre d'idées, la sexualité du Führer a aussi intrigué et fait couler de l'encre. Sa libido pouvait-elle être à l'origine de bien des choses, comme ce fut souvent le cas dans une histoire du Monde qui ne compte plus les rois ou souverains faisant ou arrêtant des guerres pour l'amour (ou le refus) d'une femme.
L'idée qu'on se fait d'un dictateur sadique reproduisant dans l'intimité sa potentielle domination n'est pas étrangère à cette image en Une dont j'ignore la provenance.
"Cherchez la femme", dit l'adage...
7 commentaires:
Je ne vous accablerai pas de reproches indignés, dans la mesure où c'est pas vous qui les avez inventés, ces machins, et quitte à informer, autant ne pas se voiler la face.
Mais quand même. Je me demanderai toujours ce qui a pu se passer dans la tête des auteurs (des lecteurs aussi, et je ne parle pas du type qui jette un oeil pour voir de quoi ça retourne, non, je parle du lecteur assidu). Comment on en arrive là?
Ces livres de Kent ou de Slater (non ce n'est pas le même gars) sont parus entre 1964 et 1974, en gros. Donc sur une période assez courte d'une dizaine d'années. Je me souviens avoir feuilleté ça, vers mes 15 ans, et en garder un souvenir diffus. Quitte à aller lire du sadisme, autant relire "Cruelle Zélande", tiens...
L'imagerie nazie, le décorum emphatique, les costumes ajustés sur mesure, l'allure hautaine des SS en uniforme noir ont inspiré nombre de petits jeunes mous du bulbe et n'ayant évidemment pas connu la guerre où évoluaient moins joliment leurs modèles.
J'en ai connu de près dans les années 70, des "collectionneurs", vivant dans un décor absurde fait de drapeaux, d'armes et de reliques du troisième Reich sous couvert d'histoire, et qui écoutaient religieusement des 78 tours clandestins de musiques militaires et d'extraits de discours d'Adolf... Il y en a même un qui est devenu, pendant quelques années, directeur du journal de "Spirou"... Marrant, non ?...
Et il n'y eut pas que les édifiants bouquins de Slater, n'oublions pas les films du style : "Ilsa la Louve des SS"... Et puis,- mais là on entre dans la Kulture - le très trouble Film de Liliana Cavani : "Portier de Nuit".
L'évolution des lois (non des moeurs) fait qu'aujourd'hui cette soupe littéraire ou filmique nauséabonde aurait du mal à être publiée sans poursuites judiciaires, mais ce n'est pas pour autant qu'un bon nombre de jeunes cons ne fantasment pas de nos jours sur la croix gammée.
Des moins jeunes aussi, d'ailleurs.
Portier de nuit... très trouble en effet.
Certes, on peut rejeter à très juste titre ce que représente cette imagerie mais, justement, le film pose un débat troublant sur la sexualité et le SM. Car somme toute, en quoi le SM de donjon qui s'inspire de la période de torture moyenageuse ou antique, mais aussi plus exotiques (harem, shibari), est-il plus politiquement correct que le SM nazillon ?
en fait, je suis sur le fond d'accord avec vous. par exemple, j'aurais du mal à accepter une mise en scene KKK...
je crois qu'il ne faut pas confondre les collectionneurs et ceux qui mettent en scène une situation pour exacerber un trouble érotique. maintenant, est-ce qu'on peut vraiment érotiser l'horreur ? je n'ai pas de réponse.
Bonjour à Vous !
Tout à fait d'accord avec vous !!!
Difficile d'admettre que l'horreur et la barbarie sous ses formes les plus abjectes puissent être "idôlatrés" par des individus qui ont un esprit plus malades que franchement nocifs! Et pourtant... Enfin... Mieux vaut combattre ce genre de comportement par la dérision.
Je me souviens d'un dessin animé (1940 ?)des studios Hanna et Barbera (U.S.) intitulé à juste titre: "The Blitz Wolf"(=le Loup-Eclair)qui mettait en scène sur le thème du "grand méchant loup" le 2é. conflit mondial un Adolf caricaturé en Loup sanguinaire et maladroit et les 3 cochons symbolisant les Alliés où chacun rivalisent d'astuces. En guise d'épilogue, Ce "grand méchant loup" finit rôti ...en Enfer !!!
Concernant "l'érotisation de l'horreur", on cite souvent le personnage du comte Dracula(joué par Christopher Lee pour les studios de la"Hammer" entre 1958 et 1974) ce personnage à la fois trouble et fascinant et surnommé "le Dom Juan de ténèbres".Une séduction... qui a du mordant !!! On dit souvent que ce qui fait peur attire, à l'instar de la Baudroie, ce poisson qui trompe ses proies avec sa lanterne au fond du gosier !
Sur ces quelques mots, je vous souhaite à tous une bonne après-midi. Sincèrement. Ch.Mac-Mich'e.
L'érotisation de l'horreur, lorsque l'horreur est aussi séduisante et fantastique -donc irréaliste- que Dracula/Christopher Lee, que l"abominable" est sublimé par l'esthétisme de la mise en scène d'un Terence Fisher et les incroyables couleurs de son chef opérateur Jack Asher, je m'y vautre littéralement !...
La récupération de la graisse et des os des macchabées dans les camps pour fabriquer des savonnettes, ça favorise nettement moins ma fantasmatique érotique.
Je connais bien -et j'adore évidemment- les dessins animés d'Hanna et Barbera, avec ce loup qui, parfois, peut intervenir dans des scènes... Erotiques !... On est loin de Dysney, là...
Je constate que comme moi, vous appréciez les vieux DA classiques ! Question "loup érotique", inutile de rappeler la fameuse scène du Loup en smoking (sous le pinceau d'un Tex Avery au mieux de sa forme)avec les yeux exorbités et la langue pendante qui assiste en transe au strip-tease torride (?) de la jeune danseuse en tenue de "Bunny" !!! Un régal!! Inégalé depuis.
Sur ce,bonne après-midi à Vous.Ch.Mac-Miche
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