Il y a maintenant quelques années, un couple m'avait adressé un long mail privé pour me proposer quelque chose de plutôt particulier. Le dirigeant d'une petite PME de Haute-Normandie souhaitait remettre sa femme, passablement "dissipée", selon lui, et de vingt ans sa cadette, dans le droit chemin par le truchement d'une sorte de "Léon Maître-fesseur", en vrai.
Et fidèles lecteurs du blog, ils avaient jeté leur dévolu sur un candidat idéal qui leur semblait parfait pour ça... Moi.
Avec l'accord de son épouse, il avait donc imaginé que je serais apte à recadrer Madame lors de ses absences professionnelles, en la fessant copieusement...
Amusé, j'avais répondu quelque chose comme "pourquoi pas ?"...
Quinze jours plus tard après plusieurs échanges de mail, j'étais invité officiellement à dîner en leur compagnie, lors d'un de leurs séjours parisiens... On avait convenu de se retrouver vers 22 heure chez "Julien", rue du Faubourg Saint Denis... J'étais à l’heure dite sur place, passablement curieux de voir comment ça allait se passer.
Les Havrais m'attendaient, déjà attablés dans un coin du restaurant.
Et j'ai passé une soirée très étrange en leur compagnie, en observation. Une sorte de prise de contact.
Un peu comme si j'arrivais avec mon CV de fesseur professionnel dans une sorte d'entretien d'embauche d'un genre particulier, il me posa pas mal de questions. Amusé, je répondis complaisamment, c'était vaguement surréaliste.
Il avait conçu tout un scénario avec barème punitif assez précis et élaboré en commun avec elle, contexte qu'ils m'expliquèrent (pendant que nos voisins de table tentaient d'écouter la conversation plutôt chaude) mais qui, évidemment, nécessitait mon accord et une certaine disponibilité pour passer à l'action, une fois par mois environ...
Voir cet homme un peu trop volubile qui me proposait rien moins de fesser sa femme avec sa bénédiction et en son absence dans leur discrète gentilhommière normande sortait quand même de l'ordinaire, convenez-en... La situation était posée, ils avaient pas mal d'envies particulières, le jeu était très scénarisé et je ne devais pas en déroger.
Évidemment pas de sexe. Des fessées. Je devenais de fait une sorte de consultant en recadrage domestique. Il offrait même de payer mes frais. Un dédommagement pour le dérangement. J'ai décliné, voulant rester maître de mes décisions, sans conflit d’intérêt et pour ne pas devenir une sorte d'employé un peu particulier à leur service.
Elle, élégante et silencieuse quadragénaire blonde un peu distante, me jetait de temps en temps des regards troubles à la dérobée... J'ai l'impression que je ne lui déplaisait pas.
On a très bien dîné...
Le lendemain j'ai reçu un nouveau mail. Enchanté par notre rencontre, j'étais engagé, si je le souhaitais. Avec un premier rendez-vous à la clé, trois semaines plus tard. Tenté d'accepter, j'ai réservé ma réponse pour la semaine suivante...
Las, je n'ai plus jamais eu de nouvelles...
Image:"Cannon" © Wallace Wood
6 commentaires:
Autant je ne suis pas fan du concept de "fesseur sous contrat" (sans sexe en plus, tsss, sacrilège!!), autant le détournement d'image, je dois avouer que j'adore :)
Bah, finalement ça ne s'est pas passé, d'ailleurs je suis même pas certain que j'aurais été au bout du truc. Fesser une dame qui m'a rien fait, je vois pas bien le sens, à la réflexion...
Quand aux images... Vous savez que j'en fais profession !
Mais que faut-il bien vous faire alors pour être fessée ?
Je crois qu'en ce qui vous concerne, il n'y a pas le moindre doute... Si je vous croise. Et vous le savez aussi très bien depuis près de 10 ans, hein.
Je parlais en général des personnes avec qui il faudrait que ça fonctionne, directement, sans qu'il n'y ait la moindre émotion, un réel trouble ou même tout simplement d'envie. Oui, il m'est arrivé de le "faire", (et je n'en tire pas gloriole ni n'en suis fier) en étant pas certain que ce soit judicieux, avec des filles qui ne m'étaient rien et à chaque fois (heureusement très rares) c'est un sentiment d'avoir réalisé un truc un peu vain qui l'emporte... un plaisir bref mais un peu d'amertume quand même.
Le sentiment diffus d'avoir accompli -comme un clebs qui voit un os et se jette dessus sans discernement - quelque chose que j'aurais pu éviter. La (ma) chair est faible, et il peut m'arriver de me tromper et d'y aller "quand même" tout en sachant qu'il faudrait écouter cette petite voix qui me chuchote avec insistance "n'y va pas, ça ne sert à rien..."
Et putain j'y suis allé quand même. Mais bon je me ressaisi d'autant que ce n'est pas bien vis à vis de belles histoires réelles qu'ainsi j'abîme un peu... Au fond, la rareté, c'est pas plus mal, pour préserver les réussites...
Moi ?
Vous aurais-je provoqué ? Me serais-je moqué de votre bras ou de votre âge ?...
Non, c'est impossible... je n'aurais jamais osé...
Ah si c'est vrai, en y réfléchissant j'ai osé cela et bien plus encore... Rires.
Je crois que j'adore vous taquinez, parce qu'il y a du répondant Du coup c'est sportif et amical :-) =^.^=
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