09 octobre 2006

Newton, une histoire de pomme(s)...

Moi, quand on me parle de Newton, (ce qui n'arrive pas tous les jours, je vous rassure) j’avoue à ma grande honte que cela m’évoque davantage les hilarants petits dessins de Marcel Gotlib, l'inénarrable auteur de la "Rubrique à brac" et autres "Dingodossiers", sa coccinelle en bas de page et ses pommes volantes que l’Isaac du même nom, célèbre physicien anglais du 17ème siècle, homme fort sérieux qu'il tira de l'oubli au gré de son inspiration délirante et graphique.

Et je parle encore moins d’un autre Newton, célèbrissime photographe, allemand celui-ci et Helmut de son prénom…

Quoique lorsqu'on évoque la fameuse loi de la gravitation universelle, il est bien possible que celà puisse s'appliquer aussi aux vertigineuses chutes de reins et aux insolentes poitrines dressées qu'il amena devant son objectif, mais enfin bref...

Une réflexion de Nush, me demandant si je connaissais le bonhomme, sur un commentaire récent consacré à Jan Saudek, le sulfureux Tchèque, m'a fait rechercher bien vite sur la toile quelques-unes des images de ce personnage (Helmut Newton, donc) mort il y a peu en 2004, afin de me rafraîchir les neurones et paraître du coup moins ignare !

Vous me connaissez, je déteste être pris en défaut...

… Et comme j'aime trouver des choses à partager ici avec vous en rapport avec ma (notre) passion coupable…

Oui, entendu, il se passe indéniablement quelque chose dans celle ci-dessus et quelques autres, mais d'où vient que je reste de marbre devant ces images ? Dans ces photos de femmes hiératiques et glacée, il y a trop de distance, trop de clichés (!) et du coup le vieux crocodile Newton n’est probablement pas le photographe que je préfère...



Bien loin en tout cas à mes yeux d’un Jeanloup Sieff

Lui que j'ai eu la "chance" d'avoir comme membre d'un jury photo, dans l'école où je suivais mes études d'arts plastiques (au passage, Sieff ne m'épargna pas ce jour-là sur la médiocrité de mon rendu, commentant avec un humour cassant deux mois de travail tout juste bon selon lui à jeter à la poubelle, faisant ainsi hurler de rire mon groupe, le salopard...) et qui sait si bien rendre hommage aux fesses des dames (...), notamment dans sa superbe série des "derrières", d'où est extraite l'image ci-contre...

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Mon cher e

Il me semble que tu sois un scientifique né par ton intuition.

Bien évidement la loi de la gravitation s’applique sur les seins et les chutes de reins et elle est entre autres aussi responsable pour leur jolie forme car les corps sous l’influence de la gravitation prennent toujours une forme minimale qui s’approche les plus possible à la sphère.
M’enfin, dans le cas idéal.

En parlant de l’autre Newton, Helmut, je crois qu’il faut être allemande comme moi pour apprécier ce frisson de discipline appliquée qui règne dans ses images.

Je ne connaissais pas ces deux photos et je les trouve superbes. Elles font partie de mon univers où j’évolue avec tant de bonheur et marquent à même temps aussi mes limites envers le sm. Je n’irais pas plus loin. Déjà une corde comme laisse c’est très borderline pour moi.
Au mois une jolie laisse en cuir svp, sinon je me replie sur moi.

Que dire de Jeanloup Sieff ?

Je le confonds toujours avec Roy Steward. Je n’ai pas encore pris le temps d’explorer ce lien inconscient. L’analyse c’est bien, mais pas en permanence. Je veux aussi me garder quelques secrets pour me surprendre moi-même par quelques incohérences.

Alors un petit mot sur Roy (parce que les photos de lingerie de Sieff sont sublimes) :

Je crois que je n’arrive pas à lui pardonner son goût pour les pubis bien poilus. Cela me dégoûte à un tel point que le reste de son univers passe inaperçu. Pourtant j’adore le vinyle et le fétichisme.
Chaque fois quand je vois une de ses photos j’ai besoin de vérifier (compulsivement) l’état de mon épilation intégrale et définitive.
Ca doit être un peu le même réflexe comme chez certains hommes qui se rassurent si leur partie précieuse et encore en place.

Je crois que ma plus grande terreur serait d’être un homme. Cela contredit Freud et j’aime contredire les hommes.

Pourquoi ?

Je te laisse deviner !

isa

isabelle183

Erik A. a dit…

Au moins une jolie laisse en cuir svp, sinon je me replie sur moi !

Vuitton ? Hermes ? "Neuf semaines et demie" ? (le livre d'Elisabeth McNeil, pas le clip mode année 80 qui en a été tiré par Adrian Lyne avec Basinger et Rourke)

C'est une photo qui a 30 ans... Faite à Paris. Je ne dis pas que le jeu qui se dessine sur l'image m'est indifférent. Je crois que je pourrais même aimer. Tout dépend évidemment dans ce contexte vaguement SM de qui est au bout de la dite laisse, pour instaurer un climat...

Stan, éleveur de championnes...

Vous reprendrez bien un peu de Pal ?

Anonyme a dit…

La photo de Newton est peut être trop posé, trop statique, trop intello pour être érotique, tandis que la photo de Sieff semble prise sur le vif, un moment volé, une intimité epiée ... ce qui, à mon avis, et beaucoup plus excitant ...
Oh ! une laisse en cuir ... comme c'est agréable ...

Anonyme a dit…

Pour moi, ce qui se dégage globalement de l'œuvre de Newton, c'est la froideur, la distance, dans le moins bon des sens du terme. Photographe moi-même et érotomane ainsi qu'on le sait, j'ai assez aimé ses premières incursions ( publiées ) dans la photo érotique, d'autant que son univers pictural se rapprochait très volontiers du mien à cette époque: ambiances sombres, décors anciennement luxueux devenus pathétiquement décrépits, et émergeant de ces troubles écrins à la limite du moisi, du malsain, des formes féminines semi-nues, parfois parées d'un collier ou de bracelets de cuir, fouet à chien ou cravache traînant avec une fausse négligence sur un guéridon laqué, ou au pied d'un large lit pas même défait.

Mais très vite, il en a fait un système, et a alimenté les éditeurs en photos de cul - souvent sans le moindre intérêt - comme il fournissait du Dior ou du Balmain quand il était un photographe honnête... Et son travail a cessé de m'intéresser parce qu'il ne me touchait plus, parce qu'il sentait trop le fabriqué.

Je lui préfère naturellement Sieff - même si je n'ai que peu de sympathie pour l'homme -, Sieff qui est bien plus "vrai" dans ses recherches et ses démarches, certainement plus passionné, en tous cas.

Enfin, c'est mon avis, hein...

W.

Erik A. a dit…

Hello back, mon ami W.

Je trouve ton avis très judicieux et bien conforme à mon ressenti. Tu exprimes là exactement ce que je pense. Quand à mon "ami" Sieff, oui, pas spécialement glamour non plus comme bonhomme. Mais quel talent, hein?

C'est (grâce à Nush qui m'y a fait penser) un peu ce que je voulais dire ici en m'attaquant au "monument Newton"...

Et du coup, que penses-tu toi de ma découverte du jour, cet Aaron Hawks découvert en fouinant pour les amis du blog...?

Anonyme a dit…

Je n'ai aucun talent pour des commentaires 'fleuves' mais merci "Monsieur e" d'avoir mis à l'honneur H. Newton.
Je ne suis ni cuir, ni laisse, ni 'rien' d'ailleurs....mais me reconnais parfois dans ses clichés et leur froideur.

Erik A. a dit…

"ni rien d'alleurs"...

Houla, un coup de déprime, "madame N."?

Va falloir trouver une solution technique pour reprendre nos discussions d'antan...

Ou alors prévoir un coup de TGV pour vous rejoindre sous les oliviers des Baux?

Anonyme a dit…

Aucune déprime 'Monsieur e', juste la satisafaction de savoir que je ne me relie à 'rien' en spécial; j'aime l'érotisme, parfois la perversité, mais je ne 'vis' pas forcément à travers ce prisme là.

Erik A. a dit…

j'aime l'érotisme, parfois la perversité...

Tiens donc... Décidément il m'en reste des choses à apprendre. De vous comme des autres.