14 mai 2007

Stricte éducation d'une future star !

262 - J'ai il y a quelques mois trouvé un site recensant les vedettes de la télés, actrices ou stars de cinéma ayant été fessées dans leur enfance ou leur adolescence.

Ce sont principalement des américaines ou des anglaises.

Mais en relisant "Initiales BB", livre de souvenirs de Brigitte Bardot paru en 1996, j'ai retrouvé un passage que n'aurait pas désavoué la Comtesse de Ségur et qui prouve décidément que les années 50 étaient moins laxistes qu'aujourd'hui en matière de stricte éducation des jeunes filles. Ce genre se châtiment était monnaie courante sans que nul n'y trouve à redire. Je ne cautionne pas, c'est un fait. Même si c'est évidemment plus que "politiquement incorrect" de nos jours.


"Tu vois mon derrière dans la glace ? Tu les trouve jolies mes fesses ?"



Voici comment la future héroïne du Mépris dont la chute de reins aura marqué les esprits lors de la sortie du film de Godard relate l'histoire très simplement...

"Mes parents avaient décidé que je n'épouserais Vadim que lorsque j'aurais mes deux bachots. Au train où allaient mes études, autant dire que je resterais vieille fille ! En attendant, j'en ai vu des fils d'industriels, amis de papa, j'en ai vu des fils de médecins, amis de maman, j'ai été invitée, je suis sortie, fils de familles, fils d'avocats, fils d'écrivains, fils de ceux-ci, fils de ceux-là... Ils étaient ennuyeux avec leurs cheveux et leurs costumes bien coupés.

Un soir, j'ai eu la permission d'aller à une surprise-party avec le fils de notre médecin de famille, Gilles Martini. Il me faisait penser au Thomas Diafoirus du Malade imaginaire: Maigrelet, avec des lunettes et de rares cheveux filasses, mais d'une éducation parfaite, d'une instruction complète, il était déjà étudiant en médecine ! Pour l'occasion, maman me prêta une de ses robes (trois fois trop grande, trop longue, trop large) et j'eus le droit de mettre des vrais bas nylon avec un porte-jarretelles... Qu'importait la robe, j'avais des bas ! J'étais fière, j'avais envie de retrousser mes jupes pour montrer à tout le monde que je n'étais plus une gamine !

Une gamine, je l'étais pourtant encore, malgré mon porte-jarretelles, car lorsque mon chevalier "servant" vint me chercher, mon père lui dit que j'avais la permission de Minuit et que chez lui, le règlement était militaire lorsqu'il s'agissait d'obéissance ! Mon étudiant en médecine s'inclina et m'emmena. La soirée fût à l'image de celui qui m'avait conviée: à part mes bas, rien ne m'a particulièrement enchantée ce soir-là !

Nous rentrions à pied, car les jeunes gens de l'époque n'avaient ni argent de poche, ni voiture. En arrivant en vue du portail de mon immeuble, je vis une ombre derrière la vitre. C'était celle de mon père, qui arborait la mine fermée des grands jours.

Sans dire un mot, il regarda sa montre, nous fit voir qu'il était minuit dix exactement et, dans un silence glacial, m'attrapant sous son bras, il retroussa ma robe et m'administra une fessée notoire.

J'ai encore, en écrivant cette scène, la honte qui me monte aux joues... Papa, vous m'avez humiliée au plus profond de mes pauvres seize ans, vous avez fessé devant un jeune homme pétrifié une pauvre petite chose qui n'était plus assez gamine pour ce genre de punition, et qui plus est, portait bas et porte-jarretelles pour la première fois de sa vie !"

4 commentaires:

amourcuisant a dit…

Qui était mieux placé que Piccoli dans cette scène pour applaudir les fesses de Brigitte ? Certes, Francis Huster a rattrapé le coup in extremis dans "Colinot trousse-chemise" (merci, Nina Companeez), mais vraiment, Godard a laissé passé une belle occasion de filmer une scène d'anthologie.

Erik A. a dit…

Bardot qui raconte une autre punition infligée par ses parents fût élevée de façon classique, comme l'étaient en ces temps-là tous les enfants des années 30, 40, 50 et même 60.

Quand à la scène du "Mépris", elle est célèbre et paraphrasée partout y compris récemment pour une pub de rouge à lèvres.
C'est vrai, j'oubliais - mais je vais réparer - le film de Companeez, terrible navet par ailleurs, qui fût le dernier film de BB.

D'elle (Nina C.) peu avant, un autre film et une irritante gamine dans le rôle titre de "Faustine et le bel été"... Celle-ci aurait été parfaite pour la fessée. (Anicée Alvina, de mémoire. Disparue depuis dans les méandres de nos mémoires cinématographiques)

J'ai vu Faustine (72) avec une amie de ma mère qui était toute gênée de m'avoir par erreur emmené voir ce film, car je n'avais que 15 ans...

C'était aussi la grande époque de David Hamilton et Just Jaeckin...

Erik A. a dit…

Muriel Catala (Faustine), en fait...

Disparue elle-aussi et tout aussi agaçante que la demoiselle avec qui je l'avais confondue. Sorry.

amourcuisant a dit…

e.,
"Faustine ou le bel été" : s'il existait une Palme d'Or d'honneur pour le plus beau titre de film, celui-ci serait bien placé. En tout cas il aurait mon vote :-)