28 février 2008

Toute première fois !

525 - Le cœur battant, elle déboucle la ceinture de son jean, comme par automatisme.

C’est ce qu’il vient de lui demander, lui "ordonner" même, d’une voix douce mais ferme, sans avoir besoin d'élever le ton.

Elle n’ose plus le regarder.

Les yeux baissés, elle obéit par réflexe, le ventre serré, l’angoisse de ce qui va suivre chevillée au corps. L’attente, la peur de la déception, l’envie aussi… Elle ne sait plus, elle n’est plus maîtresse de rien et se laisse guider par son désir de l’instant.

Forcément aussi pour la vraie délivrance qui s’ensuivra. Après. Une fois que "ce sera fait" ! Car c’est désormais une certitude, elle va recevoir une "bonne fessée", celle évoquée à de nombreuses reprises par lui et éludée par elle en riant, au cours de leur longue promenade en amoureux.

Mais cette fois, dans cette chambre d’hôtel dont il a refermé la porte en tournant la clé comme pour mieux lui signifier que l’instant est arrivé, elle sent ses jambes se dérober. Elle n’a pourtant qu’une seconde d’hésitation avant d’obéir à sa demande. Envahie par le trouble et au bord de la rupture, elle sait qu’ils viennent de passer au niveau supérieur et qu’entre eux, ensuite, plus rien ne sera comme avant

Il lui prend le bras. Elle sait qu’il est gaucher et même s’il ne l’a jamais inclinée sur ses genoux, presque machinalement elle s’est mise du bon côté. Lui l’attrape, la positionne en travers de ses cuisses… L’installe posément...

Sa petite culotte noire choisie avec soin pour lui plaire est le dernier et dérisoire rempart qui la protège encore. Pas de round d’observation pour cette première fois. Il baisse la culotte sans s’y attarder, d’un geste précis, découvrant de jolies fesses qui frissonnent un peu, palpitantes de frousse avec un peu de chair de poule.

Il ne fait pourtant pas froid dans cette chambre.

À côté, dans la pièce voisine, de l’autre côté de la cloison, la voix nasillarde de Julien Lepers égrène ses lancinantes "Questions pour un champion". La télé, avec le son à fond… Un couple de retraités belges (ils ont vu la plaque sur le parking) est venu dans le même hôtel, pourtant désert en cette saison.

La malchance (selon elle) a voulu que l’hôtelier leur donne la chambre pile à côté de la leur. Côté discrétion c’est raté.

Pour la nuit qui s’annonce, ce seront donc leurs voisins. Quasiment les témoins de ce qui va se passer dans l’alcôve, dont pourtant le programme n’est pas fixé à l’avance… Ce sera selon elle, selon lui et leurs envies communes. Pas de programme, pas de planning…

Lui va en jouer… Lui dire à l’oreille "qu’ils entendent tout", accentuant la honte naissante…

Il lui a descendu sa culotte à mi-cuisses.

D’entrée il lui claque les fesses à la volée, sans montée en puissance pour l'habituer à la douleur, fortement, méthodiquement, en espaçant les gifles sonores qui emplissent la pièce et couvrent la télé des voisins.

Elle sait qu'effectivement "ils entendent tout"...

Une fessée forte. Comme une prise de possession annonçant d’autres plaisirs, plus charnels, plus sexuels. Mais pour après le dîner...
Il n'est que 19 h 30...

Elle est au bord de la rupture, il le sent, attentif à la moindre de ses vibrations et la redresse doucement… Elle tremble un peu. À part quelques gémissements difficilement contenus, elle a mis un point d'honneur à ne rien dire... Pas de cris.

Il lui rappelle juste à l’oreille qu’elle lui a désobéi, le midi dans la brasserie où ils avaient rendez-vous. Simple détail, qui a son importance dans leur histoire, banal jeu d’amoureux qui pourrait sembler dérisoire, vu de l’extérieur, mais dont ils jouent. À deux.

Il lui demande alors de se remettre en posture immédiatement pour deux claques supplémentaires, très fortes, qui lui rougiront l’épiderme…

Sans hésiter cette fois, elle s’est replacée sur lui, offrant ses fesses pourtant déjà marquées et rougies pour deux claques sonores de plus qui concluent cette punition quasi-conjugale, la toute première qu’il lui donne.

Et puis doucement, elle se réfugie dans ses bras de longues minutes, sans dire un mot, le serrant très fort, ses cheveux en pagaille dans les yeux, masquant son visage. Elle ne pleure pas, mais il sait qu’elle est envahie par les émotions de cette première correction.

Alors, il lui laisse le temps de revenir, d’émerger… De retrouver son regard.

Ce n’est qu’ensuite, revenue sur terre, souriante, espiègle et (momentanément) apaisée... qu’elle lui avoue n’en avoir jamais reçu d’aussi forte de quiconque !

… Et qu’elle voudrait bien recommencer.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

sans surprise (hé oui on s'identifie vite) devant la dernière phrase! doucement emportée par les émotions....

Erik A. a dit…

C'est voulu, Tessa. Il y a là une part de vérité qu'il appartient au lecteur (et donc à la lectrice) de décrypter.

Encore que le fait que ce soit vrai ou rêvé n'a que fort peu d'importance, au final, si ça évoque chez les autres des sensations plaisantes... et toutes personnelles.

Anonyme a dit…

Mais c'est mon/nôtre histoire !!!

J'en ai reconnu tous les contours...

Erik A. a dit…

Merci Eléa. Ce sont des "contours" classiques pour qui "entend" ce jeu de cette manière, à la fois amoureuse et sérieuse. Avant de retrouver le fou-rire et la complicité d'un sourire.
Mais après. Pas pendant, évidemment.

superstar a dit…

great week-end

Erik A. a dit…

It sure was... IF this story was not a dream. Who knows, exept me ?

And her...

barbier a dit…

trés bonne histoire qui se rapproche de l'esprit de mon blog
www.fessesnues.blogspot.fr

Erik A. a dit…

Oui, "barbier"... Si on veut. C'est plutôt votre blog naissant qui se rapproche du mien, mais j'entends la nuance...

Elle a dit…

Cela me fait repenser à ma première fessée pas si lointaine que cela...
La différence est que c'est lui qui m'a baissée mon jean.

Les émotions qui m'ont envahies sont identiques.
La première fois doit rester un souvenir fort.

La fessée nous emmène en voyage. Elle nous transporte dans un autre monde. Un monde où l'on devient soi même, pas cette personne qui vit en société et qui doit montrer une image de par son travail ou ses relations.

Ce monde s'assimile à un maelström de sensations et d'émotions.

La confusion règne, elle se mélange à la honte et au plaisir.

Vivre la fessée a aussi des vertus "thérapeutiques" donc...

Il est si bon de voyager dans cet univers et de se sentir apaiser ensuite.

La réalité reviendra, chacun redeviendra lui même. La complicité restera..et ce moment restera inoubliable...

Ce n'est bien sûr que mon vécu...;)