29 décembre 2008

Jeu ou/et réalité... Quel ressenti ?

857 - Punie...

Je n'ai pas pour habitude d'envoyer au coin, nez face au mur ou même à genoux tête basse, ma complice après une fessée. C'est dans mes bras que je la console en lui parlant à l'oreille et en lui caressant les cheveux... et son derrière brûlant.

Moment de récupération, de calme après la tempête, passage obligé nécessaire pour décompresser, avant de recommencer, un peu plus tard. De façon encore plus intense. Ce n'est qu'un jeu, mais les fessées sont bien réelles, fortes, flamboyantes, magistrales et sans faire semblant un seul instant... Où serait le plaisir ? Il y a un côté inabouti à ne pas vivre pleinement les choses. Pas question de se frustrer. Donc de "vraies" fessées.

Dans des jeux de rôle qui sont pour moi définitivement plus érotiques que punitifs, je "joue" à la gronder, mais ce n'est jamais qu'un trouble commun dans lequel les deux aiment à se plonger mutuellement, chacun dans sa partie de la pièce.

Mais "jouer" n'empêche pas d'y croire vraiment, au moment où, avant de se "retrouver" pleinement, amoureusement, dans une autre dimension, une fois qu'on a repris ses esprits.

Et d'en parler, en "débriefant" sans fin à deux pour revivre les chaudes émotions partagées... Savoir ce qu'en a pensé l'autre, si ça s'est bien passé, ce qu'on a aimé, ce qu'on a ressenti... Revivre la scène.

Un jeu, vous dis-je. Avec sa part de réel enfoui et de fantasmes qu'on va dénicher dans les méandres de sa libido, le temps d'une bonne fessée.

Photo (inversée): "la robe asiatique" © Red Charls

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Joli texte...
Vous connaitre sous un nouvel angle est toujours surprenant...j'y vois beaucoup de tendresse, du chaud de la lumière...
J'aime ce terme "gronder" il est tellement charmant. On y sent de la bienveillance.

Elle a dit…

Je reviens sur un nouveau sujet que je ressors des entrailles du blog. Ce sujet n'a pas suscité de commentaires pourtant il est fort intéressant et très précis.

Je vis la fessée de façon presque similaire.
Je dirais même que ce qui devait être un jeu est aujourd'hui du domaine du réel.
Je ne connais pas le coin, je n'ai jamais été mise à genoux face au mur.
Il me gronde par contre.

A là fin pour me faire redescendre sur terre, il est présent, il me caresse les cheveux, les fesses, il me parle..Il me ramène doucement.
Ensuite nous aussi nous parlons de nos ressentis. Nous échangeons beaucoup.

Je pense que cette complicité et cette proximité sont essentielles pour bien "vivre" la fessée.

Je ne sais plus si c'est un jeu tellement, je vis intensément ces instants et lui aussi.

J'aime ce regard que vous portez sur la fessée Stan.

Stan/E. a dit…

J'imagine bien que je ne suis pas seul à ressentir ainsi les choses. Je relis ce que j'ai écrit là, voici bientôt quatre ans et je n'en changerais pas une virgule, c'est toujours ainsi que j'aime à vivre les choses, même si la rareté est un autre élément du jeu auquel je n'ai pas fait tellement allusion ici.

J’insiste souvent - et ça m'a été reproché, principalement par des lectrices - sur le mot JEU. Que je maintiens aussi. Faut s'entendre sur le mot, qui a chez moi un sens que certaines entendent péjorativement...

Y croire, bien sûr, le vivre à fond dans une complicité réelle. Mais un jeu, oui, ou une complicité de tous les instants, si vous préférez. Il faut autant de confiance mutuelle chez l'une que chez l'autre... Confier ses fesses de la sorte est une preuve de cette confiance chez elle, prendre garde et interpréter le moindre de ses soubresauts aussi, et doit être son credo à lui...

Elle a dit…

Je préfère les termes "complicité de tous les instants". Dans mon cas, il s'agit bien plus de cela que d'un jeu.
En dehors de la fessée, je reste très complice avec mon ami.

La confiance mutuelle est la clé de la réussite.
Montrer ses fesses et les confier n'est pas chose évidente en effet.
Lui doit interpréter sa partenaire et là aussi confiance et complicité sont essentielles sinon, cela risque de ne pas "bien se passer".

La fessée est un acte partagé.

Je me suis longtemps demandée ce qui n'allait pas chez moi. Je me suis demandée pourquoi j'avais cette attirance vers la fessée. J'ai été dans le déni. J'ai refusé ce que je voulais au fond de moi.

Maintenant, grâce à ce que je vis en toute complicité, j'ai des réponses et cela est intégré dans une partie de ma vraie vie.


Stan/E. a dit…

Je ne l'entends pas autrement,si ce n'est que pour ma part, je maintiens le mot "jeu", car s'en est un, aussi: Et quel jeu ! Érotique, partagé, sensuel, sexuel, tendre, violent, doux, intense, âpre autant que délicieusement pervers...

Mais je ne fais pas de prosélytisme...

Elle a dit…

Un jeu...pour certains c'est un jeu pur et simple.
Mon ami me dit souvent aussi que les femmes passent commande. Il y a complicité d'un instant. Quelques échanges se poursuivent pour entretenir. Oui ce n'est qu'un jeu dans ce cas.

Je partage votre définition du mot mais pour moi, c'est plus que le mot jeu.
Je ne fais pas de scenarii. Je ne suis pas non plus dans le jeu de rôle. Je pratique, si je puis dire de manière naturelle.
Mais encore une fois, cela m'est propre. Ce que je vis me convient parfaitement.