07 avril 2014

C'est VOUS qui faites l'histoire...

3046 - Faire travailler l'imaginaire...

C'est une image troublante. Autour de l'attente.

Mais même si je pourrais désormais sans doute raconter quelque chose de vécu, je préfère cette fois que ce soit vous, les filles, qui me racontiez ce que vous suggère cette photo.

Que vous inspire le lieu, la posture, la nudité, l'offrande, le lit défait, le room-service, je sais pas...

J'ai entendu parler de "papillons dans le ventre" de temps à autre pour justifier une forme d'émotions intimes très féminines et je me demande si cette expression cause à mes lectrices ici.

Bref, que ce soit imaginé... Ou réel. Passé, présent, futur ?

À VOUS de nous le dire.

10/04/2013: Merci pour l'instant à Inna, Estelle, Amandine, Anonyme (?) et Anémone pour avoir franchi le pas et livré ici (dans les commentaires ci-dessous) à partir de cette image... d'autres images. 

Des récits justes flamboyants et prenants. On en redemande et on en attend d'autres, mesdames et mesdemoiselles...

21 commentaires:

Inna a dit…

Dans ces instants de volupté capturés, la bouche en apnée, les lèvres ouvertes comme une fleur éclose, elle patiente languissant l’assaut de Ses mains.
A genoux, la croupe relevée, un goutte à goutte flirte entre son intimité et la peau fine de son entre cuisse. Elle s’offre déculottée, les reins tendus, excitée sous Son ciel d'orages et Ses soleils brûlants.
A Sa merci, impudique sous Son regard, petite putain exhibée, elle entend glisser Sa ceinture. Dans un claquement, la lanière de cuir fend l’air, et caresse son cul rond. Elle s’abandonne aussitôt à l’étreinte de la douleur chaude et des désirs lancinants. Le cuir et la chair jouent l’érotique concerto.
La ceinture claque, la maintient implacable au sol, l’emporte inexorablement vers cet ailleurs indéfinissable.Dans la douleur et le plaisir mêlés, Sa main imprime les lignes d’obéissance, l’exalte écarlate au rouge plaisir, de lui appartenir.
Son sexe dressé effleure le creux de ses reins.Il distille entre ses lèvres un nectar de sensations.
Elle se ploie, et ses orifices se noient ouvrant son cul rond qui supplie des encore. La moiteur indécente creuse dans ses plis un nid d’émotions.
La ceinture cingle ses reins, la chaleur irradie son corps et bat la mesure du tempo vibrato.Elle compte à voix haute, en gémissements avalés chaque coup, qui en appelle un autre. Au-delà de la douce brûlure qui incendie son cul, Il brode Sa perversion, dessinant de Ses mots crus un lit d’obsession.
Un message silencieux soupire dans ses orifices gémissants, celui d’être baisée, fouillée, et défoncée.
Quand Sa main se fait tendresse embrassant le feu de ses fesses, son corps griffé de désirs délivre l’extase.
La pulpe de ses doigts promène doucement le long de ses bras, explore l’ourlet de sa bouche, caresse son cou, et parcourt ses flancs baignés de soupirs.

Derrière les sourires de son corps abusé, de ses pensées possédées, de son sexe trempé, de ses murmures confondus à ses fesses marquées, Sa main lèche les lèvres de son cœur, suce et masturbe son âme
Dans l’étreinte silencieuse elle est silence d’amour bercée dans Ses parfums d’Eternité.
Un peu d'Inna un passé réel ! ..:)

Estelle a dit…

Hum … cette image me fait penser à beaucoup de chose.
Je pense que cette jeune va être fessée par son petit ami car elle passe son temps au lit au lieu de s’occuper de la maison ou de travailler. Son petit ami l’a une fois encore trouvé au lit à une heure où elle n’aurait pas dû y être. Il l’a tiré du lit sans ménagement et tout en la sermonnant sur sa fainéantise, lui a fait enlever sa nuisette. Puis il lui a demandé de se coucher sur le lit, en lui rappelant qu’elle savait que cela arriverait, qu’il l’avait prévenu, qu’elle avait cherché la fessée qui allait arriver. Il a enlevé sa ceinture, lui a mise dans les mains, les a croisé dans son dos afin que la bande de cuir repose dans sa raie. Puis il lui a dit de l’attendre, qu’il allait revenir pour la punir comme il se doit. Et il a quitté la chambre sans mot dire.

Si maintenant, j’essaye de me mettre dans la peau, nue, de la jeune fille voilà ce que je ressentirais.
Je pense que j’en aurai fait exprès, de trainer au lit et de ne pas faire mes tâches, exprès parce que je recherche la fessée, je l’aime. J’aimerai que mon ami me traite comme la vilaine fille que je suis, une méchante petite fille capricieuse et qui n’entendrait rien d’autre que la fessée. Alors cette fessée à la ceinture je l’aurai cherché, en restant une fois de plus au lit. J’aurai attendu le retour de mon ami, à la fois avec appréhension car je saurai qu’il serait énervé et m’en voudrait de lui avoir désobéit car il m’avait déjà prévenu et aussi avec impatience car j’aimerai la correction ! L’appréhension grandirait alors que je l’entendrai se rapprocher de la chambre. L’appréhension qui se transformerait en pic de peur lorsque la porte s’ouvre et le révèlerait. La peur toujours lorsqu’il me déshabillerait. L’angoisse du sermon et de l’attente de la punition méritée, mais recherché, lors qu’il me sermonnerait. L’angoisse encore, en entendant le bruit de la ceinture qui se défait, en sentant ses mains attraper mes poignets pour les mettre en place, en sentant le cuir froid se poser sur mes fesses et s’insinuer un peu dans ma raie. L’angoisse toujours en l’entendant me dire qu’il allait revenir pour me rougir les fesses et en entendant ses pas qui quitte la pièce. Il me laisserait dans une angoisse et une appréhension de son retour. Beaucoup d’angoisse mais une angoisse voulue, recherché, attendue avec impatience et qui s’envolerait au premier claquement sur ma peau nue. Au fil des coups, cette angoisse se transformerait en envie, une envie irrépressible, un feu qui couverait dans mon intimité en parallèle à celui qui monterait de mes fesses. Je pense que cela provoquerait beaucoup d’angoisse mais de la bonne angoisse qui m’amènerait vers quelque chose de beaucoup mieux … vers le plaisir qui va avec le repentir

Voilà ce que cette image m’inspire, cela reste de l’ordre de l’imagination bien sûr.

Amandine a dit…

Elle attendait-là, agenouillée, son retour. Elle se demandait encore comment elle avait pu penser s'en tirer à si bon compte. Bien sûr qu'il n'allait pas se contenter de ces quelques volées de claques qui n'avaient qu'à peine rosi ses fesses! La couleur ne devait même plus se voir, à présent.Si elle n'appréhendait pas la suite, elle s'amuserait presque de la situation...

Il faut dire qu'il avait vraiment exagéré! Cela faisait une semaine qu'il ne s'étaient pas vus. Ses voyages professionnels le menaient partout sur la planète alors qu'elle se languissait seule, à la maison. Alors quand il lui avait proposé qu'ils se rejoignent à Rome, le temps de quelques jours, elle n'avait pas hésité une seconde. Elle avait bouclé sa valise en un temps record, en y mettant bien sûr un peu trop d'affaires. Mais être prudente n'a jamais été un défaut, après tout !

Elle l'avait attendu quelques heures à l'aéroport. Son vol en provenance de Paris avait atterri peu avant 9 h tandis que le vol de Chicago n'arrivait qu'à 11h30. Quand il était enfin sorti de la zone douanière, elle l'avait trouvé un peu fatigué. De grandes cernes se dessinaient sous ses yeux. Il n'avait visiblement pas dû dormir beaucoup pendant le vol ! Elle se jeta dans ses bras et ils s'embrassèrent. « Ça va ? » lui demanda-t-elle, inquiète. « Oui, juste un peu fatigué. Je n'ai pas beaucoup dormi cette semaine, tu sais, avec le décalage horaire, les réunions qui s'enchaînent sans fin... et puis le vol a été épouvantable». Mais il souriait, heureux de la retrouver et de prendre enfin quelques jours de vacances.
« Tu as prévu de faire quelque chose, aujourd'hui ? » lui demanda-t-il.
« Oui, je nous ai réservé une visite guidée des monuments antiques de la ville. Ça va être super ! ».
Il ne put s'empêcher de grimacer à l'idée de crapahuter, des heures durant, dans la chaleur étouffante de la ville. Mais il ne lui dit rien. Il ne voulait pas gâcher son plaisir, même s'il aurait largement préféré rester se reposer à l'hôtel.

Comme il l'avait pressenti et malgré les splendeurs qui se dévoilaient sous ses yeux, l'après-midi fût pour lui un véritable calvaire. Il était tellement fatigué qu'il n'arrivait pas à se concentrer sur le discours, pourtant parfaitement huilé, de leur charmante guide. Une fois rentrés à l'hôtel, ils commandèrent un dîner frugal (écrasés par la chaleur, ils n'avaient faim ni l'un, ni l'autre) et, une fois déshabillés, s'écroulèrent sur le lit. Elle avait très envie qu'il lui fasse l'amour, aussi se colla-t-elle tout contre lui. Mais elle avait beau onduler du bassin, il ne montrait aucune réaction... « Mince, se pourrait-il qu'il se soit déjà endormi ? » pensa-t-elle, incrédule.
« Eum, eum » fit-elle pour voir s'il réagissait encore.
« Eum, eum » retenta-t-elle, une seconde fois.
Non, aucune réaction. Il dormait, bel et bien ! Une grosse boule de frustration vint se caler au fond de sa gorge. Comment pouvait-il dormir alors qu'ils ne s'étaient pas vus depuis une semaine ? Cette frustration se muait peu à peu en colère. Elle avait beau se tourner et se retourner dans le lit, le sommeil ne vint l'engloutir qu'au bout de longues heures d'agonie.

(à suivre...)

Amandine a dit…

(suite) Au petit matin, une main se posa sur ses fesses et commença à éveiller ses sens par de douces caresses. Elle se réveilla et toute sa frustration de la veille lui revint brusquement en mémoire, comme si le sommeil impuissant n'avait rien réussi à effacer.
« Comment oses-tu me réveiller ? Enlève tes sales pattes de là ! »
« Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il te prend ? Tu réalises la manière dont tu me parles ? »
Sans plus attendre, il retira d'un coup sec le drap et une volée de claques s'abattirent sur les fesses ainsi offertes à sa vue.
« Mais arrête ! »
« Non, je n'arrêterai pas. Comment peux tu me parler ainsi ? Si c'est une fessée que tu cherches, tu vas la recevoir, ne t'inquiète surtout pas ! » et une deuxième volée de claques retentit dans la pièce.

« Lève-toi ! »
Elle fût surprise de s'en tirer à si bon compte, mais cela ne prouvait-il pas qu'il avait tort sur toute la ligne ?
« Met-toi à genoux, au bord du lit ! »
Oups, ce n'était peut-être pas fini... Elle réfléchit deux secondes mais jugea qu'il était sans doute préférable de lui obéir. Tout compte fait et à bien y réfléchir, il n'avait peut-être pas tous les torts dans cette histoire... Lorsqu'elle sentit qu'il déposait la ceinture dans le creux de ses reins, elle se dit que non, visiblement, il pensait ne pas du tout être en tort...
« Attend-moi là quelques minutes, je dois absolument envoyer un mail et le wifi n'a pas l'air de fonctionner dans les chambres. Mets à profit ce temps d'attente pour réfléchir à ce que ton attitude a d'inacceptable. Mais ne bouge pas, compris ! Et je ne veux plus entendre un mot sortir de ta bouche tant que tu ne seras pas revenue un tant soit peu aimable!»

Amandine a dit…

(suite et fin) C'est ainsi qu'elle se retrouvait-là. Une nuée de papillons mettait à sac son estomac. Non pas qu'elle ait réellement peur de la punition, elle avait déjà reçu la ceinture de nombreuses fois et s'en était toujours bien tirée. Mais ce n'était pas raisonné. Elle avait toujours peur lorsqu'elle devait être punie, même si elle savait parfaitement qu'elle ne risquait rien et que jamais, jamais, il ne lui ferait le moindre mal. Avait-elle sur-réagit ce matin ? Oui, peut-être un peu, elle le réalisait à présent. Et en même temps qu'elle commençait à se sentir désolée de son attitude, elle sentait monter en elle une certaine forme d'excitation. Il ne fallait pas qu'il s'en aperçoive, aussi s'empressa-t-elle de serrer les jambes.

« Eum, eum » entendit-elle derrière elle.
Mince, elle ne l'avait pas entendu rentrer. Il avait été rapide pour envoyer son mail !
« Eum, eum » entendit-elle à nouveau.
Mais il se moquait d'elle, en fait ! Il ne dormait pas hier soir, il faisait juste semblant. Il l'avait très bien entendu faire ses « eum, eum » mais il avait préféré l'ignorer ! Et maintenant, il avait le culot de se moquer d'elle !!!
Elle sentit une vague de colère la submerger à nouveau et se leva précipitamment. Quand elle se retourna et se retrouva nez-à-nez avec un petit bonhomme en costume de livrée rouge, sa colère se transforma en effroi. Les joues du jeune homme étaient aussi rouges que son gilet et il venait à peine de réussir à articuler le mot « room service » et le mot « colazione » lorsqu'un grand cri transperça ses tympans. Le pauvre homme prit ses jambes à son cou tandis qu'elle se réfugiait, en toute hâte, sous les draps du lit.

Lorsqu'il rentra dans la chambre, quelques minutes plus tard, il la trouva en pleurs, ravagée, à moitié ensevelie sous les draps tel un fantôme d'Halloween.
« Mais que se passe-t-il ? » lui demanda-t-il, en se précipitant pour la prendre dans ses bras.
« Ce n'est pas la première fois que je te punis. Tu sais que je t'aime et que jamais je ne te ferai du mal. Tu le sais, hein, dis-moi? »
Il ne comprenait rien à ce débordement émotionnel, mais se contenta de la tenir serrée tout contre lui et de lui caresser doucement les cheveux. Petit-à petit, les sanglots s'apaisèrent et elle finit par articuler trois petits mots.
« Je te déteste ».
Non, il ne comprenait rien à ce qu'il se passait, mais il nota d'ajouter un petit supplément à la punition... trois coups de canne peut-être ?

Décidément, ces vacances ne s'annonçaient pas aussi reposantes qu'il ne l'avait espéré !

Anonyme a dit…

Il exigeait d'elle qu'elle réaffirme à chaque nouvelle rencontre l'offrande fière et impudique de son corps et de son âme, qu'elle se soumette de son plein gré à sa sévérité, sans autre justification que son seul bon plaisir. Voyait-il dans cette marque de confiance et d'abandon une preuve d'amour ? Ce "oui" scellait-il un serment muet qui les liait pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la vie ou la mort les sépare ?...

Elle possédait la clé de son appartement.
Une fois entrée, son manteau et son sac à main suspendus à la patère, elle se dirigea vers le salon. Il était là, assis dans la petite banquette d'angle, fumant tranquillement sa pipe. Ils n'échangèrent pas une parole, pas un regard. Elle commença aussitôt de se dévêtir, lentement, soigneusement, en une sorte de danse rituelle. Petite hésitation au moment d'ôter sa culotte... Il ne la quittait pas des yeux, elle le savait, elle pouvait presque sentir la brûlante caresse de son regard sur sa peau.

Elle était entièrement nue à présent. Elle s'agenouilla devant lui, le cœur battant à tout rompre, le ventre en fusion, au paroxysme du trouble devant l'émotion turgescente bien visible de l'homme au costume impeccable et à la mine sévère. A force de gestes maladroits et saccadés, ivre de honte et d'orgueil à chaque effleurement involontaire de cette fermeté impressionnante dont elle était la cause, elle parvint enfin à déboucler la ceinture puis à la libérer des passants du pantalon.

Elle se redressa et, sans se retourner, gagna la chambre, s'agenouillant à même le sol, la tête enfouie dans un oreiller, les bras croisés dans le dos. Le silence était absolu. Attente. Mais bientôt, bientôt, des pas retentiraient dans le couloir. Dans quelques minutes, dans quelques secondes au parfum d'éternité. Apnée du désir...

Stan/E. a dit…

C'est quand même dommage de ne pas signer ce beau texte ! "Anonyme" n'est pas un pseudo accepté.

Stan/E. a dit…

Au passage, merci à celles qui ont pour le moment écrit de belles histoires très touchantes, qu'elles soient inventées ou personnelle. C'est un exercice de flemmard pour moi qui ai le bonheur de vous lire et d'admirer à quel point une simple (sic) image peut faire rêver et voyager dans les méandres de nos cortex respectifs.

Merci à vous et pour celles que l'exercice tente, c'est open, comme vous voulez...

Ne soyez pas timides et venez raconter à votre tour...

Anémone a dit…

Après tant d'années de "lurking" sur ce site, je trouve ici l'occasion de passer le pas et de poster un commentaire. Alors voici l'histoire que cette photo m'évoque, et merci Stan pour votre blog.

Je ne sais pas comment je me débrouille pour me retrouver dans cette position. Il n'y a pas beaucoup de règles entre nous, juste une fondamentale: le respect. Mais voilà, sous mes airs germaniques, c'est bien un tempéramment latin qui m'habite. Je suis incapable de gérer mon stress, les frustrations du quotidien, du travail ou simplement la fatigue. Malheur à celui qui croise alors mon chemin car il devient l'objet de mon courroux. Mais malheur à moi, si je déverse ma frustration sur celui à qui je me suis donnée.

Cela aurait dû être une belle journée, un bel hôtel confortable dans une ville romantique, mon compagnon avait tout prévu. Sauf que je n'aime pas les visites guidées, que j'étais fatiguée et je n'étais pas d'humeur à faire du tourisme. Il m'a mise en garde plusieurs fois, mais je n'ai jamais su m'arrêter. Mes fesses étaient déjà promises à un brûlant avenir avant ce geste malheureux, incontrôlé et peu féminin, ce malheureux geste où un doigt montre sa suprémacie sur les autres...

Je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris, mais je ne suis pas prête d'oublier son regard. D'abord incrédule, puis la colère, froide, s'y est installée. Ses yeux gris se sont glacés tout comme mon sang. Je venais de sceller mon destin. J'ai tenté de m'excuser, de rattraper ma folie passagère, mais rien n'y a fait. Implacable, raide comme un piquet, il a annoncé sa sentence .

"Je n'en reviens pas", m'a-t-il dit. "Comment peux-tu oser faire ce geste-là?? et à moi en plus?? Tu sais ce qui t'attend, je t'avais suffisamment prévenue quant à ton sale caractère! Va dans la chambre, je te rejoindrai dans quelques minutes. Déshabille-toi, prends ma ceinture en cuir dans la commode, oui tu vas découvrir ce que ça fait, et attends moi en position!"

La culpabilité et le regret m'avaient déjà envahie. Maintenant s'ajoutait l'appréhension. Il m'avait prévenue de ne jamais mériter la ceinture, que je n'aimerais pas sa morsure. Il ne fait jamais les choses à moitié, et si j'aime ses fessées érotiques, ses punitions sont difficiles. Mais je savais au fond de moi que je me sentirais mieux après et que j'aurais gagné son pardon et le droit de me réfugier dans ses bras, voire plus...

Me voici donc, pénitente, dans la position dans laquelle il aime tant me voir, l'instrument redouté de mon futur châtiment dans ma main, en train de réfléchir sur mes actes.

J'entends la porte de la chambre s'ouvrir, l'heure fatidique est arrivée. Les papillons qui volent dans mon ventre s'affolent, et je sens mon entrejambe s'animer. Le voilà qui arrive...

Ellie C. a dit…

Il était une fois une princesse belle comme la nuit qui vivait dans un super chouette château (t'as qu'a voir ce magnifique plumard, on en trouve pas des comme ça chez Ikéa )

Un truc qu'on ne dit jamais c'est que les princesses s’ennuie à mourir. On ne le dit pas, parce que sinon plus personne ne rêverait d'être une princesse et on serait pas dans la merde !

Heureusement, cette princesse avait développé un truc bien a elle pour s'amuser jouir et se réjouir. Elle fantasmait comme une fadate. Elle avait plusieurs petits scénars et quand un de ses film ne faisait plus l'effet escompté, parce que trop diffusé, elle en changeait.

Ce jour là, elle avait choisi celui ou elle se positionne à genoux, nues devant son lit, buste couché sur sa royale couche, les yeux fermés, en épiant tous les bruits aux alentour et en laissant vagabonder son imagination tortillant , genre :

Un des jardiniers vient changer les roses de son vase, la découvre ainsi, s'approche à pas de velours, la caresse avec ses grandes paumes calleuses, la lèche avec sa langue soyeuse et fini par la recouvrir de pétales de roses sur lequel il souffle chaud pour la sécher. Puis soudain …Ah oui, mais non!Obligatoirement il aurait toqué et elle se serait rhabillée ! Bon flûte, ça colle pas ! La princesse contrariée se relève et regarde cette fichue porte, sourcils froncées... Et si on disait qu'elle avait oublié de fermer la porte ? Elle l'entrouvre et court se repositionner … Elle a les fourmis dans les joues tellement c'est excitant et flippant. Allez hop, elle reprend. Le jardinier, les fleurs à changer, les caresses... Puis soudain, il se relève fait cliqueter sa ceinture, lui dépose entre les mains en lui sifflant – Ne bouge pas, je vais te faire vibrer comme une harpe, mon ptit chat !...
La princesse creuse le ventre brusquement, lâche un joli miaulement, se détend et s’endort...

Quand elle se réveille, elle se redresse endormie et s'en va d'un pas titubant refermer sa porte qui l'est déjà ! Quand à la ceinture quelle tiens dans la main, franchement elle ne voit pas du tout d’où elle vient… Pas grave, elle mettra un petit mot dans l'escalier, demain.

Ellie C. a dit…

Normalement, je me fais virer, là :p

Anonyme a dit…

Très cher Stan,
La photo que vous proposez m'a fait l'effet d'une bombe... à retardement ! J'ai repensé à cet après-midi-là il y a presque deux ans http://scomme.wordpress.com/2012/08/30/seule/
...
Ce ne sont pas des papillons dans le ventre mais plutôt une indicible chaleur doublée d'une colère violente et d'une énergie folle nécessaire pour maîtriser tout cela, pour rester immobile alors qu'on n'a qu'une envie, celle de s'enfuir en courant en prenant ses jambes à son cou.
...
Voyez-vous, c'est tout le paradoxe de la soumission : vous n'êtes jamais plus lié(e) que quand vous êtes libre de rester ou de partir, jamais plus entravé(e) que quand vous pouvez bouger à votre guise.
...
Pour cette belle femme immobile, le plus difficile, c'est de ne pas bouger quand la clé tourne dans la serrure. Le plus compliqué, ce n'est pas de lui proposer la ceinture, de lui présenter ses fesses nues : c'est de sentir perler entre ses nymphes le désir qu'il le lâche, qu'il ne la lâche plus.
...
Vos articles me manquaient ! Vos lectrices ont des plumes absolument délicieuses.
S

Stan/E. a dit…

Virer non, mais fesser, avec plaisir...

Anonyme a dit…

(suite)
Longtemps après. Après la rupture, après les déchirements du désamour, après bien des peines et enfin après le silence qui n'est pas encore la paix, qui n'est que le silence...
De l'eau avait coulé sur les blessures, emportant les lambeaux de reproches et de ressentiment. Il n'y avait eu ni excuses, ni pardon. Il ne restait que la passion, intacte, pour cet homme entre les bras duquel elle était née femme et auquel elle n'avait jamais cessé de penser.

Elle avait pris son temps pour revenir vers lui. Celui de plier soigneusement son orgueil dans sa poche peut-être. Ou celui de se faire désirer. Celui surtout d'abattre les murs hérissés de pointes trempées dans le curare qu'elle avait élevés autour de son cœur en friche.
Elle avait pris tout son temps, quand lui n'en avait plus. Il était trop tard. Il serait à tout jamais trop tard pour ces amants là, qui ne verraient pas deux fois leur cœurs s'embraser...

Elle tenait dans ses mains la ceinture. Sa ceinture. Une simple ligne dans son testament, dont nul n'était parvenu à percer le mystère. Sauf elle.
Objet étrange, quasi incongru, qu'elle tournait et retournait, caressait, respirait, à la recherche d'un sens qui lui échappait. Assise au bord du lit dans ses habits de deuil, le noir dont elle était vêtue s'insinuait en elle pour occulter toute pensée réfléchie et faire place au néant. Mais son corps se souvenait. Mémoire de la chair...

Elle retrouva les gestes. Elle retrouva le trouble. Et c'est entièrement nue, à genoux par terre, la ceinture posée sur ses reins et la tête enfouie dans son oreiller, qu'elle se retrouva enfin tout entière, corps et âme reconnectés. Dans un silence absolu que nul bruit de pas ne viendrait déranger. Elle lui offrit pour la première fois de leur histoire ces larmes qu'elle avait tant rêvé de verser par lui.

Anonyme (?)

Stan/E. a dit…

Mesdames, mesdemoiselles, merci ! La qualité des écrits rédigés ici et et la passion qui transperce à chaque ligne est pour moi un bonheur réel à chaque nouveau texte. Avec toute mon admiration pour celles qui ont la gentillesse de passer un temps précieux pur mettre des mots sur cette érotique et passionnelle fusion charnelle.

Anonyme a dit…

En résumé, Ellie gagne une fessée, avec plaisir, les autres gagnent toute l'admiration de Stan. Alors ça...
Anonyme (?)

Stan/E. a dit…

Ah tout ceci est très virtuel. Et j'ai beau connaitre Ellie "en vrai", ma mimine ne s'est jamais posée sur son séant. Qu'elle a charmant par ailleurs. Des mots...

Ellie C. a dit…

Stan m'a déjà promis une BD, 50 boules Berthillon et chais plus trop quoi encore. .. :-D

Stan/E. a dit…

50 boules ? Euh, on commencerait pas par 2 déjà ? Faut savoir raison garder. Quand à la BD, j'vous ai pas donné un album la dernière fois ? Dédicacé ?

Ellie C. a dit…

ZZzzzzzzzzz pas l'histoire de "bulles" un autre... 4 boules avec les interets ! :D

Stan/E. a dit…

Très beaux textes... à relire.