2789 - "Texte d'une autre !"
Comme un challenge motivant il arrive que certaines lectrices réagissent sur un texte, une image et que ça leur inspire des écrits en réponse. Que parfois elles fassent écho à mes mots en écrivant une... suite. Alors évidemment, c'est la "suite" de mon post "anniversaire" précédent et ce texte vous est offert par une anonyme qui tient à le rester.
"Et puis…"
"Et puis… Ce n’est pas pour la vue, devant, qu’elle s’est posée là. Non. Il y a le pan du rideau qui flotte sur son ventre et la fraîcheur du jour fait pointer ses seins, frissonner sa peau.
Bientôt, il viendra l’entourer de ses bras. Bientôt…
Et elle collera ses fesses à son bas-ventre d’homme sorti de son assoupissement, de son ailleurs. Et il descendra les mains sur sa peau, jusqu’à son entrecuisse, pour mieux la plaquer contre lui. Réchauffer ces fesses rondes, qu’elle lui offre, presque innocemment. Les préparer. Elle sait. Elle sait qu’il en sera ainsi. Bras protecteurs et mains avides de propager le feu.
Non, ce n’est pas pour la vue. Pour cette vue-là. Mais pour la vue qu’il a sur elle. Sur ses courbes, dans la lumière, qui l’ont tiré de son assoupissement. Elle le sait. Elle a ainsi voulu qu’il soit. Un peu ailleurs… Pour le regard qui lèche la peau de sa cambrure. Elle l’entend bouger. Elle ne bouge pas. Seulement ses orteils grattent, en se recroquevillant, le moelleux de la vieille moquette sous les pieds. Elle attend.
Un souffle dans la nuque. Un baiser dans l’épaule. Bras autour. Lèvres à l’oreille: "Tu as froid…"
Elle se colle à lui. Nudité contre le tissu rugueux du jeans. Contre sa chaleur. Il glisse les mains. La plaque. Lui fait sentir sa fermeture-éclair, la boucle de ceinture en bas des reins. Ses mains sont chaudes. Et fermes quand, du bout des doigts, elles lui imposent le mouvement à faire. Elle bascule lentement, coudes posés sur le rebord de la fenêtre. Et lui remplit les mains de son offrande. Sa façon à elle de lui dire: "Je suis à toi. Je te les offre. Fais-en bon usage: le plaisir..."
Le plaisir qu’elle a, à se caler dans ses mains. Le plaisir qu’il a à faire de ses mains accueillante corbeille.
Voix derrière elle: "Tes fesses sont froides et mes mains si chaudes… Les sens-tu, mes mains ? Sens-tu l’ardeur qui s’y cache ?" Elle gémit et se fait chatte, se frottant à sa braguette. Sa tête descend. Se pose sur le rebord. Se tourne à peine pour voir la main. Sa hanche caressée. Et la brûlure arrive, vive, comme le son qui claque à ses oreilles.
Sa tête remonte. Sa fesse se tend, rougie. Empreinte des doigts. Le bout des doigts. Elle le sait. Le sent. Et laisse son regard accroché aux branches des peupliers, en face.
Et puis…"
Texte © A.H.
PS: Bien évidemment, mesdames, si ce "Et puis..." vous donne envie d'à votre tour imaginer une suite, quelle qu'elle soit, libre à vous de rédiger quelques lignes pour poursuivre l'histoire... Il ne s'agit pas là de "devoirs de vacances", mais d'un petit plaisir des mots, à partager entre nous.
1 commentaire:
Et puis, et puis, je ne sais pas du tout, moi !
Tout ce que je sais c'est qu'en ouvrant 'Au fil', cette photo lui a sauté au nez, à lui, parce que de temps en temps, ils recherchent ensemble des trucs qu'ils ont repérés chacun de leur coté sur le net.
J'ai bien vu son regard de Only Loup. J'ai précipitamment lâché un - C'est pas moi, je te jure que c'est pas moi !... Il était moins une ;)
Enregistrer un commentaire