05 novembre 2008

Demain, j'enlève le bas !

770 - Il y a maintenant bientôt 30 ans, une jeune femme de 19 ans devint célèbre du jour au lendemain...

Elle s'appelait Myriam et était l'héroïne du buzz qui fit causer la France de cette fin d'été dans les premiers jours de septembre 81, quelques semaines à peine après l'élection de Tonton. Les radios étaient "libres" et flottait dans l'air un parfum libertaire post révolutionnaire qui n'allait pas durer.

À cette époque, le marché de l'affichage publicitaire est plus que morose. Un afficheur qui veut se démarquer de la torpeur molle du métier décide alors de prouver qu'il peut changer toutes les affiches de Paris en une nuit seulement... Les créatifs trouvent donc une idée choc...

Un premier visuel sans indication d'annonceur, représentant la jolie Myriam en maillot de bain sur fond de mer turquoise, apparait sur les murs... La demoiselle souriante et aguicheuse donne rendez-vous à tous le 2 septembre en promettant "d'enlever le haut !"

L'effet est immédiat. Personne ne sait qui est "responsable" de ce truc, tout le monde en cause et s'interroge sur la suite.

Et effectivement, le 2 septembre 1981, les panneaux publicitaires de Paris sont couverts de la seconde affiche sur laquelle la mutine Myriam nous montre ses seins, tout en promettant d'aller encore plus loin...

Et "d'enlever le bas", deux jours plus tard !

Tout le monde en parle, les ligues de vertu s'offusquent par avance.

Le 4 septembre au matin, on découvre que Myriam a tenu sa promesse... mais elle est de dos ! (Ce qui d'ailleurs ne me gêne pas, au contraire. Vous connaissez ma coupable passion !)

La demoiselle pose face à la mer et nous dévoile ses (belles) fesses.

Cette fois, le mystère est levé et le pot aux roses découvert avec le nom de l'annonceur qui appose enfin sa signature:

"Avenir, l'afficheur qui tient ses promesses".


Cette campagne teasing osée avait misé sur l'attente, l'humour et... le sexe. Je ne sais pas si on pourrait refaire ça. Il y a bien eu récemment une campagne dans le même esprit teasing, avec ce type, Paul, qui cherchait sa copine Emma sur toutes les ondes et sur les murs l'an passé...

"Emma je t'aime, reviens..."

Mais pas de fesses cette fois dans cette histoire-là......

Pour ceux qui voudraient savoir ce que devient la brunette qui doit approcher de la cinquantaine désormais...

Ah, elle était photographiée par Jean-François Jonvelle... Et un peu par hasard au pied levé, parce que la mannequin prévue s'était désistée, selon la légende.

Légende qui prétend même que Myriam était la petite amie du photographe. On ne prête qu'aux riches...

Je "détourne" et je me lance, allez...

Pour la pub, on n'est jamais aussi bien servi que pas soi-même.
Photos © Avenir - J.-F. Jonvelle

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est une main droite qui a laissé son empreinte. Je suis surprise ! ;)

Erik A. a dit…

Je suis ambidextre, mais vous me lisez bien... C'est vrai que je clame partout fesser de la main gauche. C'est rigolo, hein ?

En plus je m'en suis aperçu aussi une fois le montage terminé et mis en ligne, en me disant que c'était un simple détail que personne ne remarquerait!

... Raté.