2490 - "Maux dans la nuit..."
Corps à corps dans l'obscurité, à peine un trait de lumière provenant du Velux pour éclairer des ébats où tendresse et fébrilité se mélangent sans exclusive. La pluie crépite d'abord doucement, plus violemment ensuite, rythmant leurs soubresauts et un érotisme qui gagne en intensité et perversité amoureuse, de seconde en seconde...
Sans un mot, au sortir de la salle de bain où elle est allée pisser après avoir demandé la permission, elle est venue vers lui et il a baissé sa culotte, relevant la robe fleurie, passant sa main sur des fesses nues qu'il lui faut réapprendre. Elle lui tourne encore le dos, les yeux fermés, en se mordant les lèvres, sursautant à chaque frôlement, au moment où jaillit le premier éclair...
Dehors, dans la campagne autour de la vieille demeure, il y a de l'orage. Violent. Le tonnerre gronde. Chouette temps pour se retrouver en cet endroit hors du temps, afin de se ré-apprivoiser naturellement, sans l'ombre d'un effort.
Il en était sûr, elle aussi: des mois sans se voir et ils se ré-empoignent dans cet instant jubilatoire comme s'ils s'étaient quittés la veille, le cœur battant, cette seconde où on se hume, retrouvant les mots, les désirs et les envies les plus crues dans une symphonie éblouissante de réflexes pavloviens.
Renaissance d'automatismes singuliers.
Elle est faite pour lui, la réciproque est vraie...
C'est une fessée de retrouvailles qu'il lui donne dans la pénombre, correction d'amants qu'il sait doser, s'arrêtant juste au moment où il devine qu'elle pourrait ouvrir les yeux et sortir du fantasme qu'elle vit en confiance, ronronnante d'aise.
Ça claque dans la nuit... Il sait que les chambres qui les entourent sont occupées, qu'en entendant les gifles sonores qu'il applique sur les fesses de sa compagne, leurs voisins retiennent leur souffle en silence et se regardent peut-être, incrédules, souriants... Ou troublés...
Profiter de chaque instant. Qui sait quand viendra la suivante ?...
3 commentaires:
Mmmm, émoustillant petit déjeuner, mais dans quel état vais-je aller travailler maintenant...
Super texte...
Mais un peu frustrant...
Je sais pas dessiner comme Stan moa euh!
Pas besoin de vous faire un dessin, je crois... ici le texte suffit, et bien entendu la photo choisie est très intentionnelle... Mais ne parlera qu'à moi.
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