2655 - "Désirs de fesses..."
Envie de lui à la seconde où elle le voit pour la première fois.
Autant dire qu'elle ne s'attendait pas à ça. Depuis des années, elle en rêvait... Par cette fausse magie du net qui peut être si dangereusement illusoire, six mois durant ils s'étaient excités mutuellement de ces jeux de mains dans lesquels la fessée jouait le rôle principal. Attisant les désirs, les troubles. Mais n'allant pas vraiment sur le terrain du sexe et encore moins d'une tendresse, même induite.
Et puis au cours de la rencontre "en vrai", tout ce qui était programmé, imaginé, prévu, leur avait échappé. La fameuse fessée, pourtant thème central de la soirée et raison de leur attente à tous deux, avait certes été au programme, d'entrée. Mais s'était ensuite peu à peu transformée en désir sensuel impérieux et ils s'étaient au final emboités toute la nuit dans un diabolique corps à corps incandescent n'en finissant pas comme s'ils se connaissaient depuis toujours.
- "J'adore faire l'amour avec toi..." lui avait-elle avoué au matin dans un souffle. Aveu inattendu de sa part. Mais émouvant, attendrissant. Rassurant.
Ce côté rose bonbon ne l'avait d'ailleurs pas empêchée de se laisser glisser au cœur de ces envies animales qu'elle n'avait jamais osé s'avouer dans son ailleurs avant de le croiser...
Lui ne s'était pas forcé à répondre sur le même registre. C'était venu tout seul.
Vous connaissez ces certitudes qu'on a tous sur le sexe, dans ces moments intenses où on se persuade qu'on ne trouvera jamais mieux ? Que celui ou celle qui vous donne son corps est irremplaçable. Que soi-même, on est probablement incapable de se sublimer avec un ou une autre, que le plaisir obtenu arraché à coups de reins est l'ultime chapitre sexuel et qu'on ne vivra jamais un truc aussi fort avec personne ?
Mais le corps n'a pas toujours la "mémoire" de ces étranges métaux qui gardent les formes qu'on leur fait prendre... On croit avoir tout connu. Tout fait, tout vécu... Tout ressenti. Mais heureusement, la vie réserve toujours quelques surprises inattendues...
Où serait le plaisir, sinon ?
1 commentaire:
Qu'on se le dise... Un mail privé, curieux de savoir si ce que je raconte est vrai et qui tente d'établir une sorte de chronologie dans toutes mes histoires.
Inventées, et donc intemporelles...
Pour les autres récits ceux avec le parfum du vrai, je ne date rien, volontairement. La contraction du blog et la réunion de ces récits-là donne un peu au lecteur lambda l'illusion que c'est tous les jours que ça se passe, hein...
Non, j'aimerais bien (encore que la rareté est un must) mais il convient de préciser pour le curieux qui m'écrit avec une pointe de "jalousie" un brin envieuse qu'il ne faut pas qu'il s'inquiète: tout ceci s'étale sur près de 40 ans d'une sexualité avérée... Et donc, ça se dilue dans le temps, forcément. Hier, la semaine passée, le mois dernier ou bien il y a 20 ou 30 ans, ce qui m'importe est de restituer les choses comme je les ai ressenties...
Et parfois comme Elle les a vécues.
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