Bon... C'est devenu un passage obligé ces jours-ci chez les bloggers. De lien en lien, on se refile la patate chaude. Demande expresse de quelques dames curieuses. Une gentillesse de Bricabrac glissée l'air de rien, et qui me flatte dans le sens du mâle. Pas de raison que moi, le nouveau-venu qui aime qu'on l'aime, ne se plie pas aux usages. Donc:
- Moi et un animal que je ne pourrai jamais manger ?
Euh… Chips, le lapin nain de mon petit garçon arrivé dans la famille depuis trois jours à peine et qui ne sera jamais accommodé sur la table dominicale avec de la moutarde. De toute façon, rien à bouffer là-dessus...
- Moi et mon permis de conduire ?
En fait, MES permis, obtenus du premier coup, les deux fois, A (moto) en 73 et six ans plus tard après quelques fractures, B (auto) au grand soulagement de parents lassés de venir me visiter à l’hôpital…
- Moi et un truc qui me fait cacher les yeux ?
La peur du vide. En fait je n’aime pas du tout voir les gens s’approcher trop près du bord des falaises. Même si j’adore Étretat, comme vous le savez par ailleurs…Mais sur la plage de galets, et surtout pas au sommet de l’aiguille…
Et au cinéma, un film de Claude Lelouch avec une scène terrifiante (pour moi donc, je le rappelle, c'est une putain de phobie !) où une femme trompée Marie Sophie L. balance son mari infidèle Francis Huster depuis le haut de la falaise du golf m'a définitivement ôté l'envie de m'approcher trop près avec une fiancée... Et ce même si le bonhomme s'en sort quand même en s'accrochant au moment de sa chute à quelques racines providentielles.
C'est bien du cinoche: dans la vie, je ne crois guère aux rebondissements aussi miraculeux...
- Moi en mieux ?
Alors d’un coup de baguette magique, (plus) beau, (plus) riche et (plus) célèbre… (pour "moins égocentrique", faudra repasser pour la seconde couche)
- Moi et le pire truc au monde ?
La haine viscérale que se portent les peuples et les saloperies que se sont faites les hommes depuis des siècles au nom de la sacro sainte religion… Toutes les religions. Tout ça pour s’apercevoir un jour que les dieux ont été forcément inventés depuis la nuit des temps…
- Moi et un secret ?
Un enfant caché ? Marie, tu m’as pas fait ça ?
- Moi et une inculture flagrante ?
Euh, je vais probablement désoler mon amie Nush, mais très bizarrement, plutôt des trucs artistiques… Sales lacunes pour un graphiste (de talent, qui plus est, sourire), et pourtant: la peinture, l’opéra et la danse... Bref, inculture crasse rédhibitoire... et totale ! Désolé !
- Moi et mon premier amour ?
Alison… Ma copine à moi, actrice anglaise un temps doublure officielle de Sydne Rome...
Ah ? vous savez pas qui c’est ? Une autre actrice, mais super connue, elle. En tout cas dans les années 75-76... Après, je vous le concède, on en a plus trop entendu causer...
Bref, Ali my love, la blonde british (j'ai un faible pour les anglaises), ses 19 ans et son butterfly (papillon) brodé sur un petit short moulant d’adorables fesses, rondes mais surtout inaccessibles, l’été de mes 14 ans, en Autriche. Souffrance et échec garanti ensuite…
J'y ai cru trois ans. Forcément !
- Moi et mon dernier acte héroïque ?
Accepter ce putain de lapin ?
- Moi et mon prochain achat ?
Le nouvel iMac 20“, et une tablette graphique de folie, la Wacom Cintiq, pour dessiner directement sur l’écran… Magique quoi !
- Moi et ma vie ?
Qui passe… Trop vite assurément ! Des hauts, des bas… (tiens oui, des bas. Coutures, même.)
- Moi et les blogs ?
Ma nouvelle cause d’insomnie. Une vraie folie depuis trois semaines que je m'y suis mis. Mais plus on vieillit, moins on a besoin de dormir paraît-il…
- Moi et ma fringue fetish ?
Dans le passé, une veste afghane piquée à ma mère, à l’adolescence… Un truc qui sentait fort mais que j’arborais avec fierté.
- Moi et le cinéma ?
C’est devenu “moi et ma DVDthèque“ (300 pour l’instant), les collectors qui s’entassent sans avoir le temps de les voir, un vrai budget pour se monter une bibliothèque de l’image, ma passion… J’adore.
- Moi et Internet ?
Trois ans déjà… Professionnellement, que de découvertes. Ça a vraiment révolutionné l’approche de mon travail d’illustrateur en profondeur. Je n’y connaissais rien en informatique, j’avais les jetons de m’y coller. J’y suis venu à reculons. Je ne peux plus m’en passer. Et que de progrès depuis que je m’y suis mis…
Et euh... je baise moins aussi, du coup. Trop de nuits blanches ?
- Moi et un proverbe ?
“Pour vivre heureux, vivons couch… Euh, non, CACHÉS !“
- Moi et mon humeur du moment ?
Ça a été pire. Là, je vais bien.
Et LA question rajoutée:
- Moi et mon prochain voyage ?
En Russie. À Moscou, où je suis invité dans deux mois, pour parler de mon travail. Un truc de fou, un salon où je vais donner des masterclass et rencontrer des artistes russes. Hallucinant.
Une semaine de découverte en plongée immersion d'une ville inconnue et mythique aux frais de la princesse... Mon aventure de l’année, quoi... Je vous raconterai la préparation et le voyage proprement dit au fur et à mesure...
Si ça se confirme...
PS: crédit image: un lapin extra-nain, mais pas LE lapin, un bébé inconnu (je jure !), une photo de Sydne Rome (j'en ai plus d'Alison, mais c'était la même en (à peine) moins top) à l'époque de sa splendeur, vers 73, une tablette Wacom Cintiq à 3000 € et une vue classique moscovite...
28 février 2006
Union était en vente libre...
Totalement obsédé par la fessée depuis mes premiers jeux interdits avec cousine Anne, (voir "mes archives") j'ai longtemps supposé en mon for intérieur n'être probablement qu'un pervers particulièrement dangereux. (enfin, longtemps... Principalement vers 17-18 ans. Après, je me suis habitué à l'idée... Et j'ai ensuite vécu avec, sans plus jamais m'en préoccuper.)
Alors que dans ces années-là, tous mes petits camarades du lycée Hoche ne pensaient qu'à entraîner leurs belles au ciné pour les peloter tranquillement loin des regards (et surtout des parents) à l'abri des salles obscures (au Cyrano à Versailles, pour les connaisseurs) je les accompagnais certes, (faut bien faire partie d'une bande quand on est ado) mais pour voir les films... Et tout seul ! Au prix des places, j'ai toujours trouvé stupide de payer pour aller voir n'importe quel nanar, rentrant au pif sans choisir, en fonction de la séance, prenant les salles obscures pour de pratiques chambres d'hôtel.
... Et puis je déteste perdre mon temps !
Du coup, pendant qu'à pleine bouche mes voisins s'exploraient mutuellement les amygdales, le garçon fouillant consciencieusement en même temps la culotte de la fille à la recherche d'un improbable clitoris, titillé avec la grâce et la légéreté d'un joueur de flipper, je me concentrais pêle-mêle sur autant de bons films que "d'impérissables chef-d'oeuvres" comme: Lâche-moi les baskets, American Graffiti, Jaws, le 6ème Continent, Calmos, les Valseuses, Un génie deux associés, une cloche, Dites-lui que je l'aime, Sugarland Express, ou Que la fête commence....
Et en l'occurence, elle en mettait du temps à commencer, cette satanée putain de fête...
Le plus souvent, je rôdais au Drugstore de Parly 2, cherchant dans les rayons de cette grande librairie, livres ou magazines, enfin de quoi étancher ma soif de savoir et principalement ma libido tourmentée, en jetant un oeil discrètement sur les articles consacrés à ma passion secrète, passion bien impossible à révèler à mes petits camarades de jeu, aucun de mes copains d'alors ne pouvant concevoir que des fesses de filles ne puissent servir à autre chose qu'à l'usage exclusivement pénétrant et basiquement sexuel qu'ils en faisaient immodérément,...
J'ai ainsi découvert le Rapport Hite, véritable bible pour comprendre les désirs des filles dans un temps où les journaux féminins, au contraire d'aujourd'hui occultaient sciemment toute allusion au plaisir sexuel. Ce livre relatant les résultats d'une étude de Shere Hite sur la sexualité des Américaines m'a, je l'avoue, plus encore que des travaux pratiques, ouvert les yeux et grandement aidé à comprendre la psychologie féminine. En fait, surtout à piger ce que désiraient VRAIMENT les demoiselles de mon entourage, en fonction de milliers de témoignages très surprenant pour un garçon un peu naïf des années 70...
Et aussi l'étonnante Anthologie des lectures érotiques en trois volumes de Jean-Jacques Pauvert qui m'a révélé que mes désirs, pour être pervers, n'en étaient pas moins d'un classicisme somme toute affligeant... Mais on oublie facilement quand on découvre le plaisir et les choses du sexe que tout a déjà été fait avant nous et que nos ancêtres n'ont rien à nous envier en la matière.
J'en viens à ces petits magazines, Union, donc (et je ne parle pas du quotidien du même nom) dans lesquels on pouvait lire divers témoignages (inventés ou non peu m'importait, pour moi ils avaient l'écho de la liberté et surtout de la déculpabilisation... ) me permettant de me rendre compte que je n'étais finalement pas le seul à être hanté par les oeuvres de la Comtesse de Ségur... ou du Divin Marquis.
Amusant de constater presque trente ans plus tard, que les articles aux titres sulfureux de ces magazines à lire en cachette et que les clients potentiels planquaient entre le Monde et le Figaro en passant à la caisse, sont maintenant monnaie courante dans tous les journaux féminins:
"Une bonne (petite) fessée, voilà ce qu'il nous faut...", "Êtes-vous un bon coup ?", "Ce soir je suis salope pour lui plaire !", "Osez la sodomie !", j'en passe et des meilleures...
De Elle à Marie-Claire en passant par Femmes Actuelles ou Cosmopolitan, chaque mois des dizaines d'articles, de témoignages contribuent jour après jour à forger une étrange normalité, un paysage sexuel où il faudrait tout tenter, tout essayer, tout oser sans tabou ni blocage sous peine de passer pour un incapable ou une nunuche. Ah, la génération actuelle ne connait pas sa chance...
Alors franchement, croyez-moi, je ne remercierai jamais assez les rédacteurs des fausses lettres sur la fessée publiées dans le magazine Union des seventies d'avoir contribué à ma libération mentale personnelle.
Car si je fesse aujourd'hui sans le moindre remord ou sentiment de culpabilité, c'est à bien ces braves gens que je le dois...
Grâces leurs soient rendues...
PS: Dessin d'Alex Varenne pour le crayonné à la sanguine et d'Arthur de Pins pour les petits cul-de-lampes humoristiques. Et merci au site Fesse Rouge pour les couvertures de magazines...
Alors que dans ces années-là, tous mes petits camarades du lycée Hoche ne pensaient qu'à entraîner leurs belles au ciné pour les peloter tranquillement loin des regards (et surtout des parents) à l'abri des salles obscures (au Cyrano à Versailles, pour les connaisseurs) je les accompagnais certes, (faut bien faire partie d'une bande quand on est ado) mais pour voir les films... Et tout seul ! Au prix des places, j'ai toujours trouvé stupide de payer pour aller voir n'importe quel nanar, rentrant au pif sans choisir, en fonction de la séance, prenant les salles obscures pour de pratiques chambres d'hôtel.
... Et puis je déteste perdre mon temps !
Du coup, pendant qu'à pleine bouche mes voisins s'exploraient mutuellement les amygdales, le garçon fouillant consciencieusement en même temps la culotte de la fille à la recherche d'un improbable clitoris, titillé avec la grâce et la légéreté d'un joueur de flipper, je me concentrais pêle-mêle sur autant de bons films que "d'impérissables chef-d'oeuvres" comme: Lâche-moi les baskets, American Graffiti, Jaws, le 6ème Continent, Calmos, les Valseuses, Un génie deux associés, une cloche, Dites-lui que je l'aime, Sugarland Express, ou Que la fête commence....
Et en l'occurence, elle en mettait du temps à commencer, cette satanée putain de fête...
Le plus souvent, je rôdais au Drugstore de Parly 2, cherchant dans les rayons de cette grande librairie, livres ou magazines, enfin de quoi étancher ma soif de savoir et principalement ma libido tourmentée, en jetant un oeil discrètement sur les articles consacrés à ma passion secrète, passion bien impossible à révèler à mes petits camarades de jeu, aucun de mes copains d'alors ne pouvant concevoir que des fesses de filles ne puissent servir à autre chose qu'à l'usage exclusivement pénétrant et basiquement sexuel qu'ils en faisaient immodérément,...
J'ai ainsi découvert le Rapport Hite, véritable bible pour comprendre les désirs des filles dans un temps où les journaux féminins, au contraire d'aujourd'hui occultaient sciemment toute allusion au plaisir sexuel. Ce livre relatant les résultats d'une étude de Shere Hite sur la sexualité des Américaines m'a, je l'avoue, plus encore que des travaux pratiques, ouvert les yeux et grandement aidé à comprendre la psychologie féminine. En fait, surtout à piger ce que désiraient VRAIMENT les demoiselles de mon entourage, en fonction de milliers de témoignages très surprenant pour un garçon un peu naïf des années 70...
Et aussi l'étonnante Anthologie des lectures érotiques en trois volumes de Jean-Jacques Pauvert qui m'a révélé que mes désirs, pour être pervers, n'en étaient pas moins d'un classicisme somme toute affligeant... Mais on oublie facilement quand on découvre le plaisir et les choses du sexe que tout a déjà été fait avant nous et que nos ancêtres n'ont rien à nous envier en la matière.
J'en viens à ces petits magazines, Union, donc (et je ne parle pas du quotidien du même nom) dans lesquels on pouvait lire divers témoignages (inventés ou non peu m'importait, pour moi ils avaient l'écho de la liberté et surtout de la déculpabilisation... ) me permettant de me rendre compte que je n'étais finalement pas le seul à être hanté par les oeuvres de la Comtesse de Ségur... ou du Divin Marquis.
Amusant de constater presque trente ans plus tard, que les articles aux titres sulfureux de ces magazines à lire en cachette et que les clients potentiels planquaient entre le Monde et le Figaro en passant à la caisse, sont maintenant monnaie courante dans tous les journaux féminins:
"Une bonne (petite) fessée, voilà ce qu'il nous faut...", "Êtes-vous un bon coup ?", "Ce soir je suis salope pour lui plaire !", "Osez la sodomie !", j'en passe et des meilleures...
De Elle à Marie-Claire en passant par Femmes Actuelles ou Cosmopolitan, chaque mois des dizaines d'articles, de témoignages contribuent jour après jour à forger une étrange normalité, un paysage sexuel où il faudrait tout tenter, tout essayer, tout oser sans tabou ni blocage sous peine de passer pour un incapable ou une nunuche. Ah, la génération actuelle ne connait pas sa chance...
Alors franchement, croyez-moi, je ne remercierai jamais assez les rédacteurs des fausses lettres sur la fessée publiées dans le magazine Union des seventies d'avoir contribué à ma libération mentale personnelle.
Car si je fesse aujourd'hui sans le moindre remord ou sentiment de culpabilité, c'est à bien ces braves gens que je le dois...
Grâces leurs soient rendues...
PS: Dessin d'Alex Varenne pour le crayonné à la sanguine et d'Arthur de Pins pour les petits cul-de-lampes humoristiques. Et merci au site Fesse Rouge pour les couvertures de magazines...
25 février 2006
Codes de conduite...
Un dessin dans un rond. Un joli motif décoratif. Comme une sorte de logo coloré imprimé sur un T-shirt ou sur un sac, en porte clé émaillé ou en broche, bref porté ostensiblement comme un signe distinctif... Exemple, le gros coeur rouge inversé bien en évidence, ça veut dire que vous êtes adepte de... la fessée. Et il est rouge vif, le joli cul en forme de coeur.
C'est amusant ces codes, non ?
Vestimentaire, de bonne conduite, de déontologie, de la route.... Des codes, quoi ! Ces drôles de petis logos de chez Kodesex sont supposés vous faire repérer par les initiés qui vous identifieront ainsi à coup sûr lorsqu'ils croiseront votre chemin. Succès garanti en boîte de nuit...
Mais attention de ne pas se tromper: c'est TRÈS précis...
Allez voir, vous viendrez pas râler après, hein...
PS: Euh... Et donc si j'ai bien compris l'astucieux principe d'encadrement "je donne-je reçois" expliqué sur le site, mon "code perso" serait un truc combiné dans ce style-là. Amusant.
Mais bon, de là à me commander une série de T-shirts...
PPS: Ah, j'en oubliais presque le code de bon voisinage... Du coup, mille pardons à Dame Saïda, qui me rappelle gentiment à l'ordre, pour cet "emprunt". Dans mes errances sur la toile, j'ai trouvé ces petits logos si drôles (sur son site, post en date du 18/2) ... que je les ai ensuite accommodés tranquillement à ma sauce. Mais elle en a bien évidemment la primeur. Étourdi que je suis, j'avais omis de le signaler au passage. Chose faite...
'Y sont pas beaux, nos amis les Ricains ?
C'est amusant ces codes, non ?
Vestimentaire, de bonne conduite, de déontologie, de la route.... Des codes, quoi ! Ces drôles de petis logos de chez Kodesex sont supposés vous faire repérer par les initiés qui vous identifieront ainsi à coup sûr lorsqu'ils croiseront votre chemin. Succès garanti en boîte de nuit...
Mais attention de ne pas se tromper: c'est TRÈS précis...
Allez voir, vous viendrez pas râler après, hein...
PS: Euh... Et donc si j'ai bien compris l'astucieux principe d'encadrement "je donne-je reçois" expliqué sur le site, mon "code perso" serait un truc combiné dans ce style-là. Amusant.
Mais bon, de là à me commander une série de T-shirts...
PPS: Ah, j'en oubliais presque le code de bon voisinage... Du coup, mille pardons à Dame Saïda, qui me rappelle gentiment à l'ordre, pour cet "emprunt". Dans mes errances sur la toile, j'ai trouvé ces petits logos si drôles (sur son site, post en date du 18/2) ... que je les ai ensuite accommodés tranquillement à ma sauce. Mais elle en a bien évidemment la primeur. Étourdi que je suis, j'avais omis de le signaler au passage. Chose faite...
'Y sont pas beaux, nos amis les Ricains ?
23 février 2006
(Mal)saines lectures...
"En 1954, Pauline Réage (en réalité Dominique Aury) offre une étonnante déclaration d'amour à son amant et patron, l'éditeur Jean Paulhan, en publiant un petit livre qui fait aussitôt scandale:
"Histoire d'O"...
Ce roman impose l'imagerie élitiste du SM, le stéréotype du dominateur BCBG et donne au SM ses lettres de noblesse. Après 1968, Alain Robbe-Grillet, réalisateur de films de domination-soumission, écrit "L'Image", chef d'oeuvre du genre sous le pseudonyme de Jean de Berg, contribuant ainsi à faire du SM un jeu cérébral, revendiquant le droit au fantasme et à l'imagination."
Extrait d'un article d'Anna Mori paru dans Technikart en Janvier 2001 (et qui contient deux erreurs, voir le P.S. en fin de post) donnant envie de parler un peu de cette littérature si particulière qui nous amène tant et tant d'émois, d'abord imaginaires avant de peut-être devenir bien réels...
Il y a des lectures qui marquent... Celle du Paradis des orages, par exemple, magnifique livre de Patrick Grainville développant au fil des pages un érotisme intellectualisé assez charnel et plutôt sublimé, paru en 86.
Ou de L'image évoquée ci-dessus donc, une oeuvre à la féminité subtile que je vous recommande chaudement, livre paru l'année de ma naissance et qui m'a longtemps "hanté", façonnant jadis une part de mes fantasmes...
Il y a une scène fort jolie où Claire joue avec sa jeune amie Anne qu'elle domine devant Jean, le narrateur... J'ai vécu quelque chose dans ce style lors de mes années d'étudiant, une histoire d'amour et de possession étrange entre deux femmes dont je fus témoin (malheureusement passif) et que je vous raconterai sans doute un peu plus tard... Si vous êtes sages !
Bien entendu, j'ai aussi lu en son temps le mythique Histoire d'O, de Pauline Réage (anagramme dit-on d'"égérie Paulhan") livre plutôt glacé et distant qui ne me fit ni chaud ni froid (enfin à peine...), que j'ai également vu au cinéma dans l'adaptation plutôt médiocre de Just Jaeckin (ancien photographe de charme et également réalisateur un an plus tôt d'Emmanuelle, un an plus tard de Madame Claude et pour finir en 85 avec Gwendoline !) avec la jolie Corinne Cléry dans le rôle titre ("O", donc...), film qui fit énormément de bruit lors de sa sortie en 75, suscitant dans les journaux d'alors de nombreux articles d'une extrême violence, des campagnes de presse enflammées, des débats à la télévision et l'opprobre de ligues de vertu, bien qu'aujourd'hui il nous semble fort sage et à peine digne d'une diffusion un dimanche soir sur la 6...
Une Histoire d'O que j'ai ensuite redécouverte vers la fin des années 70 à travers les planches de l'étonnante adaptation qu'en a faite Guido Crepax, auteur de la mythique et sulfureuse Valentina, maître italien de la BD érotique, (qui adaptera aussi par la suite Justine de Sade et Emmanuelle, best-seller d'Emmanuelle Arsan...) dessinant des dizaines de pages en noir et blanc d'un style graphique maniéré au découpage si particulier...
À remarquer que tout comme pour Valentina, la belle et gracile "O" de Crepax a elle aussi sous sa plume de faux airs de Louise Brooks...
Cruelle Zélande m'a également bien nourri d'images particulières... Ce livre de Jacques Serguine d'abord paru anonymement chez Jean-Jacques Pauvert en 1978 est un pastiche fortement érotique des grands romans d'aventures du 19ème siècle...
Pour mémoire, Serguine est aussi l'auteur de L'éloge de la fessée, sorte d'ode dédiée à sa passion pour sa femme d'une part, pour l'éducation anglaise et la discipline domestique chère à Monsieur No, webmaster du site du même nom d'autre part... La couverture originale de L'éloge était beaucoup plus originale que la réédition en poche: on y voyait sur la jacquette un fond rose clair en à-plat, avec une empreinte de main en rouge sombre, imprimée en gaufrage comme une lourde trace bien symptomatique...
"Ce petit manuel vise à une réhabilitation de la fessée qui a le privilège magique de demeurer un des gestes de l'amour. À partir d'une expérience personnelle, Serguine échafaude une théorie brillante et, en trois chapitres d'une grande précision, raconte pourquoi, quand et comment il pratique la fessée quand il est amoureux. Il fait ainsi une belle démonstration du plaisir, de l'enseignement et du rapprochement qu'un homme et une femme peuvent tirer de son usage. L'Éloge de la fessée est le contraire d'un livre sadique. Il est même attendrissant." (prière d'insérer)
Et je vous dirais bien un mot des Infortunes de la Belle au Bois Dormant d'Anne Rice, mais... "Voilà typiquement le livre que l'on ne doit pas lire si l'on veut conserver une bonne opinion de la créatrice de Lestat le vampire. En lisant ce tissu de niaiseries mal ficelé, on ne peut que regretter comme moi la dépense (plus de 20 euros, aie!)... Ce livre soit-disant érotique se contente de décrire une situation stupide et franchement répétitive... Bref on s'ennuie vite, elle mériterait une bonne fessée, la miss Rice pour avoir osé nous faire croire que la Belle au Bois Dormant était autre chose qu'une belle histoire pour enfant..."
Ce n'est pas de moi, c'est une critique parue sur le net de l'ouvrage susnommé, mais elle correspond assez bien à ce que j'en pense, au fond. C'est une mienne amie, la jolie K. qui me l'a offert, dans un petit coffret réunissant trois tomes aux titres explicites: l’Initiation, la Punition et la Libération.
Clairement, je me suis amusé à lire les cinquante premières pages, mais ensuite, c'est franchement lourd, assez indigeste et le livre finit par tomber des mains...
À vous de voir. Rice est quand même l'auteur d'Entretiens avec un vampire...
Terminons par une réédition (encore) chez la Musardine d'un classique de la célèbre collection des Orties Blanches, romans libertins vendus sous le manteau consacrés dans les années 1910-1930 à la "flagellation passionnelle" et à l'éducation anglaise. J'y reviendrai...
Dû à la plume alerte de Pierre Mac Orlan sous le pseudo évocateur de Sadie Blackeyes, ce Petite Dactylo en est un des exemple-types. (à signaler que Wikipedia ne fait pas la moindre mention de son écriture "licencieuse"...)
"La production "pornographique" de Pierre Mac Orlan, de l'académie Goncourt, célèbre auteur par ailleurs de La cavalière Elsa, de La Bandera ou du Chant de l'équipage est assez importante et mérite bien l'attention.
Passée pudiquement sous silence pendant longtemps, cette partie de l'oeuvre de Mac Orlan centrée uniquement sur la fessée suscite désormais davantage l'intérêt du public et de la critique. On a pu lire récemment de ces textes qu'ils "ne furent pas des élucubrations indignes de lui, mais des démonstrations audacieuses de ce qu'André Billy nomma le macorlanisme, mélange de rêverie dramatique, d'humour clownesque et de pittoresque intégral..."
Ces livres aux titres évocateurs illustrés en leur temps par de brillants dessinateurs (le chef de file étant sans conteste Louis Malteste à mon avis) eurent un réel succès, et ont été réédités au début des années 80 en fac-similés très réussis, copies conformes de l'édition originale. Malheureusement introuvables depuis, ou vendus à des prix prohibitifs pour riches collectionneurs, les découvrir en poche est un moindre mal. L'éditeur promet de les sortir au fur et à mesure... Wait and see.
Tiens, un P.S. (merci à Nush): Madame Catherine Robbe-Grillet, épouse du célèbre romancier et cinéaste Alain Robbe-Grillet, a écrit un roman intitulé "L’image" sous le pseudonyme de Jean de Berg puis quelques années plus tard un autre texte "Cérémonies de femmes" cette fois-ci sous le pseudonyme de... Jeanne de Berg. Continuer de prêter l’origine du premier de ces livres à son mari est une funeste erreur et un manque de culture lorsqu’on a la prétention d’écrire un article exhaustif en un lieu d’information "universel".
Dont acte. Précisons que l'article repris en ouverture de ce post est de Technikart, visiblement pas à l'abri d'une approximation (voire de plusieurs, faut pas faire confiance aveuglément à la presse...) et dont la rédactrice de l'article incriminé est habillée chaudement pour l'hiver... D'autant qu'elle date l'Image de 1968, alors que l'édition originale est parue aux Éditions de Minuit en... 1956 !
Reçu un amical petit message que je vous livre: "J'aurais fait exactement la même remarque que Nush (voir les commentaires) pour Jean de Berg. Et pour Jacques Serguine, ne pas oublier de mentionner "La culotte de feuilles" (pastiche de Robinson Crusoë au féminin et fin XXème siècle) et "Délit de corps", deux ouvrages où la fessée occupe aussi une place non négligeable..."
Une précision pour mon ami Richard Le Corre, (que je remercie au passage) qui me suggère ces deux autres titres de Serguine: j'en prends note, mais je ne parle ici pour vous les faire (re)découvrir que des ouvrages que j'ai personnellement lus et m'ayant fait ressentir des émotions au fil des années... C'est pour cela que je n'évoque pas cette culotte de feuilles ni ce Délit de corps qui manquent à ma culture...
...Mais que je vais évidemment très vite prendre le temps de découvrir !
Que tout ceci ne vous empêche pas de lire l'Image toutes affaires cessantes si vous ne l'avez déjà dans votre bibliothèque, vous découvrirez un trouble récit "initiatique" fort plaisamment écrit, avec une bien jolie conclusion...
PPS: Je découvre avec horreur qu'une adaptation cinéma a été faite de ce magnifique livre... Et qu'il en a été tiré un de ces téléfilms mal doublés que diffuse RTL9 lors de ses soirées libertino-cul.
Impossible à priori de faire passer les sentiments violents, puissants et romantiques décrits page après page au travers d'un érotisme filmé, forcément caricatural, ridicule et réducteur... Avec le slogan "Ultra Erotic" sur le visuel du DVD réalisé par Radley Metzger, un illustre inconnu, on s'attend au pire.
Forcément !
Mais à vous d'en juger en dernier lieu, évidemment...
"Histoire d'O"...
Ce roman impose l'imagerie élitiste du SM, le stéréotype du dominateur BCBG et donne au SM ses lettres de noblesse. Après 1968, Alain Robbe-Grillet, réalisateur de films de domination-soumission, écrit "L'Image", chef d'oeuvre du genre sous le pseudonyme de Jean de Berg, contribuant ainsi à faire du SM un jeu cérébral, revendiquant le droit au fantasme et à l'imagination."
Extrait d'un article d'Anna Mori paru dans Technikart en Janvier 2001 (et qui contient deux erreurs, voir le P.S. en fin de post) donnant envie de parler un peu de cette littérature si particulière qui nous amène tant et tant d'émois, d'abord imaginaires avant de peut-être devenir bien réels...
Il y a des lectures qui marquent... Celle du Paradis des orages, par exemple, magnifique livre de Patrick Grainville développant au fil des pages un érotisme intellectualisé assez charnel et plutôt sublimé, paru en 86.
Ou de L'image évoquée ci-dessus donc, une oeuvre à la féminité subtile que je vous recommande chaudement, livre paru l'année de ma naissance et qui m'a longtemps "hanté", façonnant jadis une part de mes fantasmes...
Il y a une scène fort jolie où Claire joue avec sa jeune amie Anne qu'elle domine devant Jean, le narrateur... J'ai vécu quelque chose dans ce style lors de mes années d'étudiant, une histoire d'amour et de possession étrange entre deux femmes dont je fus témoin (malheureusement passif) et que je vous raconterai sans doute un peu plus tard... Si vous êtes sages !
Bien entendu, j'ai aussi lu en son temps le mythique Histoire d'O, de Pauline Réage (anagramme dit-on d'"égérie Paulhan") livre plutôt glacé et distant qui ne me fit ni chaud ni froid (enfin à peine...), que j'ai également vu au cinéma dans l'adaptation plutôt médiocre de Just Jaeckin (ancien photographe de charme et également réalisateur un an plus tôt d'Emmanuelle, un an plus tard de Madame Claude et pour finir en 85 avec Gwendoline !) avec la jolie Corinne Cléry dans le rôle titre ("O", donc...), film qui fit énormément de bruit lors de sa sortie en 75, suscitant dans les journaux d'alors de nombreux articles d'une extrême violence, des campagnes de presse enflammées, des débats à la télévision et l'opprobre de ligues de vertu, bien qu'aujourd'hui il nous semble fort sage et à peine digne d'une diffusion un dimanche soir sur la 6...
Une Histoire d'O que j'ai ensuite redécouverte vers la fin des années 70 à travers les planches de l'étonnante adaptation qu'en a faite Guido Crepax, auteur de la mythique et sulfureuse Valentina, maître italien de la BD érotique, (qui adaptera aussi par la suite Justine de Sade et Emmanuelle, best-seller d'Emmanuelle Arsan...) dessinant des dizaines de pages en noir et blanc d'un style graphique maniéré au découpage si particulier...
À remarquer que tout comme pour Valentina, la belle et gracile "O" de Crepax a elle aussi sous sa plume de faux airs de Louise Brooks...
Cruelle Zélande m'a également bien nourri d'images particulières... Ce livre de Jacques Serguine d'abord paru anonymement chez Jean-Jacques Pauvert en 1978 est un pastiche fortement érotique des grands romans d'aventures du 19ème siècle...
Pour mémoire, Serguine est aussi l'auteur de L'éloge de la fessée, sorte d'ode dédiée à sa passion pour sa femme d'une part, pour l'éducation anglaise et la discipline domestique chère à Monsieur No, webmaster du site du même nom d'autre part... La couverture originale de L'éloge était beaucoup plus originale que la réédition en poche: on y voyait sur la jacquette un fond rose clair en à-plat, avec une empreinte de main en rouge sombre, imprimée en gaufrage comme une lourde trace bien symptomatique...
"Ce petit manuel vise à une réhabilitation de la fessée qui a le privilège magique de demeurer un des gestes de l'amour. À partir d'une expérience personnelle, Serguine échafaude une théorie brillante et, en trois chapitres d'une grande précision, raconte pourquoi, quand et comment il pratique la fessée quand il est amoureux. Il fait ainsi une belle démonstration du plaisir, de l'enseignement et du rapprochement qu'un homme et une femme peuvent tirer de son usage. L'Éloge de la fessée est le contraire d'un livre sadique. Il est même attendrissant." (prière d'insérer)
Et je vous dirais bien un mot des Infortunes de la Belle au Bois Dormant d'Anne Rice, mais... "Voilà typiquement le livre que l'on ne doit pas lire si l'on veut conserver une bonne opinion de la créatrice de Lestat le vampire. En lisant ce tissu de niaiseries mal ficelé, on ne peut que regretter comme moi la dépense (plus de 20 euros, aie!)... Ce livre soit-disant érotique se contente de décrire une situation stupide et franchement répétitive... Bref on s'ennuie vite, elle mériterait une bonne fessée, la miss Rice pour avoir osé nous faire croire que la Belle au Bois Dormant était autre chose qu'une belle histoire pour enfant..."
Ce n'est pas de moi, c'est une critique parue sur le net de l'ouvrage susnommé, mais elle correspond assez bien à ce que j'en pense, au fond. C'est une mienne amie, la jolie K. qui me l'a offert, dans un petit coffret réunissant trois tomes aux titres explicites: l’Initiation, la Punition et la Libération.
Clairement, je me suis amusé à lire les cinquante premières pages, mais ensuite, c'est franchement lourd, assez indigeste et le livre finit par tomber des mains...
À vous de voir. Rice est quand même l'auteur d'Entretiens avec un vampire...
Terminons par une réédition (encore) chez la Musardine d'un classique de la célèbre collection des Orties Blanches, romans libertins vendus sous le manteau consacrés dans les années 1910-1930 à la "flagellation passionnelle" et à l'éducation anglaise. J'y reviendrai...
Dû à la plume alerte de Pierre Mac Orlan sous le pseudo évocateur de Sadie Blackeyes, ce Petite Dactylo en est un des exemple-types. (à signaler que Wikipedia ne fait pas la moindre mention de son écriture "licencieuse"...)
"La production "pornographique" de Pierre Mac Orlan, de l'académie Goncourt, célèbre auteur par ailleurs de La cavalière Elsa, de La Bandera ou du Chant de l'équipage est assez importante et mérite bien l'attention.
Passée pudiquement sous silence pendant longtemps, cette partie de l'oeuvre de Mac Orlan centrée uniquement sur la fessée suscite désormais davantage l'intérêt du public et de la critique. On a pu lire récemment de ces textes qu'ils "ne furent pas des élucubrations indignes de lui, mais des démonstrations audacieuses de ce qu'André Billy nomma le macorlanisme, mélange de rêverie dramatique, d'humour clownesque et de pittoresque intégral..."
Ces livres aux titres évocateurs illustrés en leur temps par de brillants dessinateurs (le chef de file étant sans conteste Louis Malteste à mon avis) eurent un réel succès, et ont été réédités au début des années 80 en fac-similés très réussis, copies conformes de l'édition originale. Malheureusement introuvables depuis, ou vendus à des prix prohibitifs pour riches collectionneurs, les découvrir en poche est un moindre mal. L'éditeur promet de les sortir au fur et à mesure... Wait and see.
Tiens, un P.S. (merci à Nush): Madame Catherine Robbe-Grillet, épouse du célèbre romancier et cinéaste Alain Robbe-Grillet, a écrit un roman intitulé "L’image" sous le pseudonyme de Jean de Berg puis quelques années plus tard un autre texte "Cérémonies de femmes" cette fois-ci sous le pseudonyme de... Jeanne de Berg. Continuer de prêter l’origine du premier de ces livres à son mari est une funeste erreur et un manque de culture lorsqu’on a la prétention d’écrire un article exhaustif en un lieu d’information "universel".
Dont acte. Précisons que l'article repris en ouverture de ce post est de Technikart, visiblement pas à l'abri d'une approximation (voire de plusieurs, faut pas faire confiance aveuglément à la presse...) et dont la rédactrice de l'article incriminé est habillée chaudement pour l'hiver... D'autant qu'elle date l'Image de 1968, alors que l'édition originale est parue aux Éditions de Minuit en... 1956 !
Reçu un amical petit message que je vous livre: "J'aurais fait exactement la même remarque que Nush (voir les commentaires) pour Jean de Berg. Et pour Jacques Serguine, ne pas oublier de mentionner "La culotte de feuilles" (pastiche de Robinson Crusoë au féminin et fin XXème siècle) et "Délit de corps", deux ouvrages où la fessée occupe aussi une place non négligeable..."
Une précision pour mon ami Richard Le Corre, (que je remercie au passage) qui me suggère ces deux autres titres de Serguine: j'en prends note, mais je ne parle ici pour vous les faire (re)découvrir que des ouvrages que j'ai personnellement lus et m'ayant fait ressentir des émotions au fil des années... C'est pour cela que je n'évoque pas cette culotte de feuilles ni ce Délit de corps qui manquent à ma culture...
...Mais que je vais évidemment très vite prendre le temps de découvrir !
Que tout ceci ne vous empêche pas de lire l'Image toutes affaires cessantes si vous ne l'avez déjà dans votre bibliothèque, vous découvrirez un trouble récit "initiatique" fort plaisamment écrit, avec une bien jolie conclusion...
PPS: Je découvre avec horreur qu'une adaptation cinéma a été faite de ce magnifique livre... Et qu'il en a été tiré un de ces téléfilms mal doublés que diffuse RTL9 lors de ses soirées libertino-cul.
Impossible à priori de faire passer les sentiments violents, puissants et romantiques décrits page après page au travers d'un érotisme filmé, forcément caricatural, ridicule et réducteur... Avec le slogan "Ultra Erotic" sur le visuel du DVD réalisé par Radley Metzger, un illustre inconnu, on s'attend au pire.
Forcément !
Mais à vous d'en juger en dernier lieu, évidemment...
Catégorie
Cinéma et émotions,
Émois littéraires...
22 février 2006
Nuque émouvante...
Il y a des images qui me parlent plus que d'autres, comme à vous sans doute... Des illustrateurs qui savent saisir l'instant fugace, l'émotion fragile que dégagent un port de tête, une attitude, un corps qui s'abandonne... Que j'aime ce tableau de Francine van Hove...
J'aime bien ce qu'elle dit, aussi...
"Je peins pour aider à vivre, et contre l'angoisse, des images de bonheur juste un peu nostalgiques."
"Plus j'essaie de capter la beauté, plus son mystère m'échappe, et je me suis prise de passion pour cette poursuite même."
"La peinture figurative ne doit pas seulement être faite "à la main" mais aussi "à l'esprit ". C'est un amoncellement de savoir irremplaçable..."
"La beauté féminine qui m'intéresse est celle du sommeil, visage au repos, abandonnant sa fonction de miroir de l'âme au corps tout entier, les gestes se substituant au visage dans l'expression des sentiments..."
"Une attitude sur la toile est toujours le résultat d'une quantité astronomique de positions légèrement variées, alors que la photo ne donne qu'une position sans compensation mentale !"
F. van Hove née en 1942 à Paris où elle réside toujours...
J'aime bien ce qu'elle dit, aussi...
"Je peins pour aider à vivre, et contre l'angoisse, des images de bonheur juste un peu nostalgiques."
"Plus j'essaie de capter la beauté, plus son mystère m'échappe, et je me suis prise de passion pour cette poursuite même."
"La peinture figurative ne doit pas seulement être faite "à la main" mais aussi "à l'esprit ". C'est un amoncellement de savoir irremplaçable..."
"La beauté féminine qui m'intéresse est celle du sommeil, visage au repos, abandonnant sa fonction de miroir de l'âme au corps tout entier, les gestes se substituant au visage dans l'expression des sentiments..."
"Une attitude sur la toile est toujours le résultat d'une quantité astronomique de positions légèrement variées, alors que la photo ne donne qu'une position sans compensation mentale !"
F. van Hove née en 1942 à Paris où elle réside toujours...
Nuit blanche... ("Mes galets..." 3ème partie)
Dès la porte de la chambre refermée, une pointe d'appréhension pour l'un et l'autre. Surtout pour elle et je m'en amuse, mais pas que... En montant l'escalier déjà, le coeur bat plus vite. Ne pas la décevoir, combler ses attentes certes, mais surtout les comprendre avant d'entamer le jeu. Quel qu'il soit. Et puis me faire plaisir aussi j'en conviens, je ne suis pas à ce point altruiste ! Patricia a depuis quelques minutes un côté "lapin pris dans les phares" que je trouve assez rigolo.
Elle me fait confiance, forcément, mais elle balise. À mort.
Ce n'est qu'une fois seuls en tête-à-tête qu'elle prend conscience d'une première intimité charnelle imprévue qui s'installe obligatoirement dans tout couple. Ça commence avec la phase salle de bain où elle fonce tête baissée comme dans un ultime refuge avant l'assaut final avec sa trousse de toilette, refermant soigneusement la porte en affichant un pâle sourire vaguement résigné dans ma direction, style "je reviens". Sa pudeur déjà mise à mal, ça se sent...
Se laver, se déshabiller certes, mais aussi tenter de faire pipi le plus discrètement possible à quelques mètres d'un "inconnu" qu'elle imagine à l'affut du moindre clapotis, même avec une cloison de séparation, visiblement une chose qui la perturbe terriblement. Alors comme le font les japonaises, (je sais les filles, pas qu'elles, même si les nippons sont littéralement passionnés par tout ce qui concerne ce petit monde hygiénique...) Pat ouvre les robinets et fait couler de l'eau... Beaucoup d'eau.
Avant de ressortir un quart d'heure plus tard avec un pyjama gris en pilou-pilou soigneusement boutonné jusqu'en haut...
Allongé sur le lit, bras derrière la tête, uniquement vêtu d'un caleçon et d'un T-shirt noir, j'éclate de rire à la voir se profiler dans l'encadrement de la porte, avec cette expression de condamné partant pour l'abattoir et dans cet accoutrement hyper-sexy... Un brin vexé par ma réaction, elle me rétorque que son joli pyjama ne devrait pas m'embarrasser puisque j'ai promis de ne pas la contraindre à quoi que ce soit contre sa volonté. J'admets...
Sitôt la lumière éteinte et une fois allongés côte-à-côte dans ce lit, mon but au cours de la nuit qui s'ensuit est tout d'abord de lui retirer le-dit pyjama. Patricia n'est jamais sortie avec un garçon, non par peur ou pudibonderie, mais parce qu'élitiste et ne voulant pas galvauder, elle a choisi de se "réserver", de partager ses troubles et de ne se laisser guider que par celui qui saura pleinement exacerber ses sens. Son attente réelle est du coup plus intellectuelle que physique: elle n'a jamais embrassé à pleine bouche qui que ce soit, et encore moins touché un sexe d'homme, ni d'ailleurs un corps, tout court.
Être mise nue est un supplice (délicieux) mais aussi source d'un trouble intense. Quand à me prendre dans sa main, n'en parlons pas ! Elle attend beaucoup de mon côté initiateur qu'elle présume, mais me fait une confiance telle qu'elle attend que tout vienne de moi. Du coup dans l'attente elle est un peu inerte. Ça ne durera pas, j'ai fini quand même réussi à lui ôter sa "cuirasse" dans le noir total après au moins quarante-cinq minutes de "travail persuasif"...
Ce qui va s'ensuivre est une suite de découvertes et de troubles: Patricia enfin toute nue dans mes bras, je lui parle dans le creux de l'oreille pour la faire frémir, la troubler et ça marche. À plusieurs reprises on passe près de s'abandonner au plaisir entre deux caresses un peu plus osées. Mais elle m'a demandé de rester vierge, au moins de corps et donc je respecte son désir, même si tour à tour nous passons près de l'irréparable... Pendant plusieurs heures, le loup joue donc avec la chèvre de Monsieur Seguin, sans jamais la dévorer à belles dents. Pas faute d'en avoir envie...
Au petit matin, réveil et je constate que la belle endormie près de moi que j'avais pourtant dénudée totalement a remis son pyjama ridicule et l'a reboutonné jusqu'au cou, comme pour effacer toute trace de nos turpitudes nocturnes...
La "colère" me prend devant cette fausse pudeur un peu grotesque après cette nuit de délire et de troubles communs... À peine la donzelle ouvre-t-elle un oeil et me regarde en coin avec un "bonjour" moqueur que je l'attrape par un bras et la courbe en travers de mes genoux, avant de lui baisser sans hésiter sa culotte de pyjama à mi-cuisses. Patricia se débat... Ses jolies fesses que j'ai amplement palpées sans les voir pendant la nuit sont maintenant exposées à la lumière et sous mes yeux. Pleine lune.
Une bonne demi-douzaine de claques résonnent dans la chambre. Patricia s'abandonne presque, définitivement vaincue, et lorsque je la redresse après cette rapide et vive fessée qui lui laisse la marque de mes doigts imprimée sur son cul, ses yeux me croisent, le regard brillant. Qui veut dire: "fais de moi ce que tu veux !"
C'est à cet instant précis, au moment où je sens que je vais basculer, que trois coups sont frappés à la porte de la chambre et qu'une voix claire prononce distinctement les mots suivants: "Le petit déjeuner messieurs-dames !"... La jeune fille qui nous apporte le plateau et ouvre les rideaux a un sourire enjoué, presque complice. Patricia est enfouie dans des draps tirés jusqu'au menton, et pique un fard, rouge pivoine, sans oser regarder la demoiselle...
... Qui sort de notre petite chambre avec un "Et bonne continuation messieurs-dames !" amusé, accentuant illico le cramoisi des joues de cette pauvre Pat... Qui me demande aussitôt:
"Tu... Tu crois qu'elle a entendu que... ?"
"Que quoi ? Que je te fessais ? Oui, certainement ! Même qu'elle doit être en train de tout raconter à ses collègues en bas..."
Ce que je viens de dire ne l'arrange visiblement pas à priori, et elle frémit de tout son corps sans me regarder, visage encore plus écarlate.
"N... Non ? Tu crois ? Quelle horreur..."
Mais il y a dans ses yeux quand ils croisent enfin les miens un mix étrange de honte, de fierté... et d'un peu de défi même, qui contredisent les quelques mots qu'elle balbutie... Là, logiquement, c'est gagné: elle n'est plus vierge !
Seulement l'interruption inopportune de la séance a un peu cassé le rythme. Je pose le plateau sur le lit... et il n'y aura pas de corps à corps. Croissants et café chaud nous attendent. Après le petit déjeuner, je descends payer en la laissant se préparer, lui demandant de me retrouver ensuite en bas...
(Suite, conclusion et morale de l'histoire dans un post à venir...)
(Dessin d'André Juillard pour la dame assise de profil. Je ne sais pas de qui est l'illustration rigolote en ouverture... Quand au postérieur rougi, ce n'est pas celui de Patricia (dommage !), il provient de la cuisante collection "la Place Rouge" de Red Charls)
Elle me fait confiance, forcément, mais elle balise. À mort.
Ce n'est qu'une fois seuls en tête-à-tête qu'elle prend conscience d'une première intimité charnelle imprévue qui s'installe obligatoirement dans tout couple. Ça commence avec la phase salle de bain où elle fonce tête baissée comme dans un ultime refuge avant l'assaut final avec sa trousse de toilette, refermant soigneusement la porte en affichant un pâle sourire vaguement résigné dans ma direction, style "je reviens". Sa pudeur déjà mise à mal, ça se sent...
Se laver, se déshabiller certes, mais aussi tenter de faire pipi le plus discrètement possible à quelques mètres d'un "inconnu" qu'elle imagine à l'affut du moindre clapotis, même avec une cloison de séparation, visiblement une chose qui la perturbe terriblement. Alors comme le font les japonaises, (je sais les filles, pas qu'elles, même si les nippons sont littéralement passionnés par tout ce qui concerne ce petit monde hygiénique...) Pat ouvre les robinets et fait couler de l'eau... Beaucoup d'eau.
Avant de ressortir un quart d'heure plus tard avec un pyjama gris en pilou-pilou soigneusement boutonné jusqu'en haut...
Allongé sur le lit, bras derrière la tête, uniquement vêtu d'un caleçon et d'un T-shirt noir, j'éclate de rire à la voir se profiler dans l'encadrement de la porte, avec cette expression de condamné partant pour l'abattoir et dans cet accoutrement hyper-sexy... Un brin vexé par ma réaction, elle me rétorque que son joli pyjama ne devrait pas m'embarrasser puisque j'ai promis de ne pas la contraindre à quoi que ce soit contre sa volonté. J'admets...
Sitôt la lumière éteinte et une fois allongés côte-à-côte dans ce lit, mon but au cours de la nuit qui s'ensuit est tout d'abord de lui retirer le-dit pyjama. Patricia n'est jamais sortie avec un garçon, non par peur ou pudibonderie, mais parce qu'élitiste et ne voulant pas galvauder, elle a choisi de se "réserver", de partager ses troubles et de ne se laisser guider que par celui qui saura pleinement exacerber ses sens. Son attente réelle est du coup plus intellectuelle que physique: elle n'a jamais embrassé à pleine bouche qui que ce soit, et encore moins touché un sexe d'homme, ni d'ailleurs un corps, tout court.
Être mise nue est un supplice (délicieux) mais aussi source d'un trouble intense. Quand à me prendre dans sa main, n'en parlons pas ! Elle attend beaucoup de mon côté initiateur qu'elle présume, mais me fait une confiance telle qu'elle attend que tout vienne de moi. Du coup dans l'attente elle est un peu inerte. Ça ne durera pas, j'ai fini quand même réussi à lui ôter sa "cuirasse" dans le noir total après au moins quarante-cinq minutes de "travail persuasif"...
Ce qui va s'ensuivre est une suite de découvertes et de troubles: Patricia enfin toute nue dans mes bras, je lui parle dans le creux de l'oreille pour la faire frémir, la troubler et ça marche. À plusieurs reprises on passe près de s'abandonner au plaisir entre deux caresses un peu plus osées. Mais elle m'a demandé de rester vierge, au moins de corps et donc je respecte son désir, même si tour à tour nous passons près de l'irréparable... Pendant plusieurs heures, le loup joue donc avec la chèvre de Monsieur Seguin, sans jamais la dévorer à belles dents. Pas faute d'en avoir envie...
Au petit matin, réveil et je constate que la belle endormie près de moi que j'avais pourtant dénudée totalement a remis son pyjama ridicule et l'a reboutonné jusqu'au cou, comme pour effacer toute trace de nos turpitudes nocturnes...
La "colère" me prend devant cette fausse pudeur un peu grotesque après cette nuit de délire et de troubles communs... À peine la donzelle ouvre-t-elle un oeil et me regarde en coin avec un "bonjour" moqueur que je l'attrape par un bras et la courbe en travers de mes genoux, avant de lui baisser sans hésiter sa culotte de pyjama à mi-cuisses. Patricia se débat... Ses jolies fesses que j'ai amplement palpées sans les voir pendant la nuit sont maintenant exposées à la lumière et sous mes yeux. Pleine lune.
Une bonne demi-douzaine de claques résonnent dans la chambre. Patricia s'abandonne presque, définitivement vaincue, et lorsque je la redresse après cette rapide et vive fessée qui lui laisse la marque de mes doigts imprimée sur son cul, ses yeux me croisent, le regard brillant. Qui veut dire: "fais de moi ce que tu veux !"
C'est à cet instant précis, au moment où je sens que je vais basculer, que trois coups sont frappés à la porte de la chambre et qu'une voix claire prononce distinctement les mots suivants: "Le petit déjeuner messieurs-dames !"... La jeune fille qui nous apporte le plateau et ouvre les rideaux a un sourire enjoué, presque complice. Patricia est enfouie dans des draps tirés jusqu'au menton, et pique un fard, rouge pivoine, sans oser regarder la demoiselle...
... Qui sort de notre petite chambre avec un "Et bonne continuation messieurs-dames !" amusé, accentuant illico le cramoisi des joues de cette pauvre Pat... Qui me demande aussitôt:
"Tu... Tu crois qu'elle a entendu que... ?"
"Que quoi ? Que je te fessais ? Oui, certainement ! Même qu'elle doit être en train de tout raconter à ses collègues en bas..."
Ce que je viens de dire ne l'arrange visiblement pas à priori, et elle frémit de tout son corps sans me regarder, visage encore plus écarlate.
"N... Non ? Tu crois ? Quelle horreur..."
Mais il y a dans ses yeux quand ils croisent enfin les miens un mix étrange de honte, de fierté... et d'un peu de défi même, qui contredisent les quelques mots qu'elle balbutie... Là, logiquement, c'est gagné: elle n'est plus vierge !
Seulement l'interruption inopportune de la séance a un peu cassé le rythme. Je pose le plateau sur le lit... et il n'y aura pas de corps à corps. Croissants et café chaud nous attendent. Après le petit déjeuner, je descends payer en la laissant se préparer, lui demandant de me retrouver ensuite en bas...
(Suite, conclusion et morale de l'histoire dans un post à venir...)
(Dessin d'André Juillard pour la dame assise de profil. Je ne sais pas de qui est l'illustration rigolote en ouverture... Quand au postérieur rougi, ce n'est pas celui de Patricia (dommage !), il provient de la cuisante collection "la Place Rouge" de Red Charls)
21 février 2006
"Un homme et une femme !" ("Mes galets..." 2ème partie)
“Heu... Je voudrais te demander… Tu promets que tu ne me forceras pas à faire quelque chose que je ne veuille pas ?“
Franchement pas de souci à te faire, petite. Pas mon truc, la contrainte. À part pour jouer... Et encore, dans des limites assez balisées, avec des demoiselles averties, demandeuses, convaincues… Bref plus que consentantes !
Rien de Barbe-Bleue et encore moins du funeste Landru. Mais le regard inquiet de Patricia quand elle me pose la question deux jours avant la date fatidique en dit long sur son angoisse grandissante, en dépit du désir réel qui l’habite… (et ce n’est pas un jeu de mot) Je la rassure: rien ne se passera sans sa volonté. Rien. Promis, juré.
Du coup, un samedi matin peu avant Pâques, je la retrouve dans une gare de la banlieue ouest où je réside. Elle est venue me rejoindre en RER avec un gros sac de voyage depuis l’autre côté de Paris, à l’est où elle réside, chez ses parents… Passées les premières secondes où je la sens assez tendue, l’appréhension se dissipe et c’est comme deux complices que nous partons en voiture vers la Normandie. Notre journée se passe entre Honfleur, (pour le repas), Deauville (pour une promenade) et Étretat que nous rejoignons en toute fin d’après-midi.
J’ai réservé une chambre au Dormy House, un hôtel face à la mer dans les hauteurs de la petite ville côtière, quelques jours plus tôt… (De l’autre côté des falaises, il y en a un autre que je vous recommande qui s’appelle… le Donjon ! Ça ne s'invente pas. Tout un programme…)
Lors du repas, je sens la tension remonter. Toute la journée au bord de la mer, nous avons parlé de tout et de rien très naturellement, mais la soirée avance et bientôt on se retrouvera seuls en tête-à-tête. Je n’ai pas eu de geste plus intime que ça avec elle.
Aucun baiser, juste une main autour des épaules, ou de la taille (frémissement imperceptible au moment où ma main s’approche de ses hanches pour la rapprocher de moi tout en marchant) en flânant sur les planches...
"Chabada-bada, chabada-bada !"
Photo du Dormy House à Étretat, illustration de Gustave Doré pour les contes de Perrault (en l'occurence extraite de Barbe Bleue) et dessin très "parlant" de la couverture de l'album Landru, dessiné par Novi paru en 1981 dans la belle collection BD noire, chez Glénat...
Franchement pas de souci à te faire, petite. Pas mon truc, la contrainte. À part pour jouer... Et encore, dans des limites assez balisées, avec des demoiselles averties, demandeuses, convaincues… Bref plus que consentantes !
Rien de Barbe-Bleue et encore moins du funeste Landru. Mais le regard inquiet de Patricia quand elle me pose la question deux jours avant la date fatidique en dit long sur son angoisse grandissante, en dépit du désir réel qui l’habite… (et ce n’est pas un jeu de mot) Je la rassure: rien ne se passera sans sa volonté. Rien. Promis, juré.
Du coup, un samedi matin peu avant Pâques, je la retrouve dans une gare de la banlieue ouest où je réside. Elle est venue me rejoindre en RER avec un gros sac de voyage depuis l’autre côté de Paris, à l’est où elle réside, chez ses parents… Passées les premières secondes où je la sens assez tendue, l’appréhension se dissipe et c’est comme deux complices que nous partons en voiture vers la Normandie. Notre journée se passe entre Honfleur, (pour le repas), Deauville (pour une promenade) et Étretat que nous rejoignons en toute fin d’après-midi.
J’ai réservé une chambre au Dormy House, un hôtel face à la mer dans les hauteurs de la petite ville côtière, quelques jours plus tôt… (De l’autre côté des falaises, il y en a un autre que je vous recommande qui s’appelle… le Donjon ! Ça ne s'invente pas. Tout un programme…)
Lors du repas, je sens la tension remonter. Toute la journée au bord de la mer, nous avons parlé de tout et de rien très naturellement, mais la soirée avance et bientôt on se retrouvera seuls en tête-à-tête. Je n’ai pas eu de geste plus intime que ça avec elle.
Aucun baiser, juste une main autour des épaules, ou de la taille (frémissement imperceptible au moment où ma main s’approche de ses hanches pour la rapprocher de moi tout en marchant) en flânant sur les planches...
"Chabada-bada, chabada-bada !"
Photo du Dormy House à Étretat, illustration de Gustave Doré pour les contes de Perrault (en l'occurence extraite de Barbe Bleue) et dessin très "parlant" de la couverture de l'album Landru, dessiné par Novi paru en 1981 dans la belle collection BD noire, chez Glénat...
19 février 2006
Cot-cot ?
Une demoiselle qui fit partie de mes (très) intimes et me connaît "plutôt pas mal", a lu ce blog à ma demande, et m'a ensuite adressé un mail lapidaire:
"Survolé plus que lu, je l'avoue... Sans doute moins portée sur le sujet que tu ne l'es. Je trouve que c'est bien toi, mais seulement une facette de toi. Dommage. À moins que cela ne te résume dans l'ensemble, mais si tel était le cas, on pourrait te dire VRAIMENT monomaniaque ! Et j'ai un peu l'impression que ce blog a été envoyé à tout un tas de jeunes femmes. Basse-cour ou cercle d'initiées ? Hum, à voir..."
Ben oui, chère K, ce blog n'est qu'une facette. Et tu es bien placée pour le savoir: un truc ancré assez viscéralement en moi depuis pas mal de lustres, mais une petite partie de ce que je suis et heureusement pas l'essentiel. Fais-moi la grâce de le penser en souvenir... des souvenirs !
Réaction critique qui fait réfléchir parce qu'évidemment très sincère. Venant de quelqu'un qui compte pour moi, même si plus dans ma vie depuis longtemps (euh, oui, certes un peu expéditif, mais je ne lui demandais pas des louanges béates non plus... ) J'insisterais bien sur le côté ludique, tout ça, les raisons que j'ai de "m'exposer" ici. Seulement je crois que c'est contenu dedans et je ne souhaite pas être davantage redondant dans ce petit journal intime vaguement impudique (j'ai une bonne propension à l'être de naissance...) que je ne le suis déjà !
Bref, touché. Mais pas coulé...
Quand à la "basse-cour"... Ne le prenez pas mal, les filles... Une flèche de la jolie miss habilement décochée plus dans ma direction que dans la vôtre, je crois, pour souligner ma volonté de plaire par dessus tout. Faiblesse un peu maladive que je corrige (enfin... j'essaye). Sans doute. Mais j'assume. Oui j'aime bien qu'on m'aime. Enfin je préfère. Mais évidemment pas de façon béate. Et les critiques bonnes ou mauvaises permettent d'avancer et indiquent qu'on a retenu un minimum l'attention... "Sans liberté de blâmer..."
Ah oui, pour la Belgique, tout ça... En vrac, nouvel album, rencontres entre auteurs, public de qualité... Comme d'hab. Si j'excepte la pluie incessante, que du bonheur !
(Ginger de Chicken Run en ouverture, pour la basse-cour...)
"Survolé plus que lu, je l'avoue... Sans doute moins portée sur le sujet que tu ne l'es. Je trouve que c'est bien toi, mais seulement une facette de toi. Dommage. À moins que cela ne te résume dans l'ensemble, mais si tel était le cas, on pourrait te dire VRAIMENT monomaniaque ! Et j'ai un peu l'impression que ce blog a été envoyé à tout un tas de jeunes femmes. Basse-cour ou cercle d'initiées ? Hum, à voir..."
Ben oui, chère K, ce blog n'est qu'une facette. Et tu es bien placée pour le savoir: un truc ancré assez viscéralement en moi depuis pas mal de lustres, mais une petite partie de ce que je suis et heureusement pas l'essentiel. Fais-moi la grâce de le penser en souvenir... des souvenirs !
Réaction critique qui fait réfléchir parce qu'évidemment très sincère. Venant de quelqu'un qui compte pour moi, même si plus dans ma vie depuis longtemps (euh, oui, certes un peu expéditif, mais je ne lui demandais pas des louanges béates non plus... ) J'insisterais bien sur le côté ludique, tout ça, les raisons que j'ai de "m'exposer" ici. Seulement je crois que c'est contenu dedans et je ne souhaite pas être davantage redondant dans ce petit journal intime vaguement impudique (j'ai une bonne propension à l'être de naissance...) que je ne le suis déjà !
Bref, touché. Mais pas coulé...
Quand à la "basse-cour"... Ne le prenez pas mal, les filles... Une flèche de la jolie miss habilement décochée plus dans ma direction que dans la vôtre, je crois, pour souligner ma volonté de plaire par dessus tout. Faiblesse un peu maladive que je corrige (enfin... j'essaye). Sans doute. Mais j'assume. Oui j'aime bien qu'on m'aime. Enfin je préfère. Mais évidemment pas de façon béate. Et les critiques bonnes ou mauvaises permettent d'avancer et indiquent qu'on a retenu un minimum l'attention... "Sans liberté de blâmer..."
Ah oui, pour la Belgique, tout ça... En vrac, nouvel album, rencontres entre auteurs, public de qualité... Comme d'hab. Si j'excepte la pluie incessante, que du bonheur !
(Ginger de Chicken Run en ouverture, pour la basse-cour...)
17 février 2006
Fin de semaine studieuse outre-Quiévrain...
Plus d'une semaine déjà que j'ai ouvert "Au fil des jours" (oui je sais, un peu bateau comme titre) et la fréquentation ne faiblit pas. Les stats m'indiquent que des lecteurs s'y attardent un peu. Vanité de mon ego (forcément surdimensionné comme pour tout artiste) au vu des chiffres, chaque jour... Plaisir de se voir lu, surtout.
C'est marrant, un groupe de bloggers, auteurs de BD interviewés par mes soins fin janvier à Angoulême dans le cadre de sessions organisées pour le public, m'avait exprimé l'excitation quotidienne à nourrir un petit journal perso "day by day", et avoué ne plus pouvoir s'en passer depuis. J'écoutais, dubitatif, en affichant un petit sourire amusé vaguement condescendant. Et voici qu'à peine deux semaines plus tard, à mon tour et sur un coup de calcaire, je ne peux plus m'en passer non plus. Accro...
Tout ce préambule (j'adore les préliminaires) pour vous avouer que partant trois jours chez nos amis les Belges pour dédicacer mes petits livres, je ne vous reverrai pas avant lundi. Sauf improbable connexion Wi-Fi à l'hôtel...
Ça va être dur sans vous... Au passage, merci du fond du coeur à celles et ceux qui ont la gentillesse de laisser un petit message lors de leur venue... Outre la surprise d'y parfois découvrir la présence de gens connus (de moi... rire) et au-delà d'un comptage qui s'égrenne, quelques mots indiquent qu'il y a de l'humain derrière l'écran et ça fait chaud au coeur.
Continuez...
Des chiffres et des lettres...
Ça donne le tournis les chiffres. J'ai installé un compteur de passages dimanche sur ce blog/journal de bord impudique, histoire de voir si la fréquentation progresse ou se stoppe d'elle-même au bout de quelques jours, une fois la curiosité passée. Pour l'instant, ça va...
Je récupère des dizaines de stats et de graphiques divers qui dessinent des courbes d'audience et de petits tracés montrant ma progression sur la semaine. Incroyable. Je pensais y échapper, mais je deviens accro aux chiffres... On comprend mieux l'angoisse des gens de télé dans l'attente quotidienne de leur Audimat, quand on est soi-même confronté aux techniques de comptage d'affluence sur sa page, donc, de l'intérêt même de l'avoir rédigée dans son coin avant de la livrer...
Je fais des livres, c'est évidemment pour que les gens les lisent en grand nombre. Et ce blog en fin de compte, c'est un peu la même chose... Déjà plus de 250 visites, en 4 jours de temps pas mal parti... La fréquentation, le taux de retour des gens qui viennent me lire régulièrement, tout cela va vers une quallté accrue, et en me prenant au jeu je me dis (car je me parle beaucoup pour savoir où j'en suis...) : "Va falloir assurer tes articles, mon gars..."
16 février 2006
Patienter en attendant la suite...
La suite est en cours. Mais pour les yeux en attendant, deux photos d'Étretat d'un faiseur d'images que j'aime beaucoup... Olivier Jollant. Donc falaises, galets et jolie dame. Le bonheur, simple et doux avant la (possible) tempête.
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