26 avril 2007

Fantasme miroir, 2ème partie.

253 - Un joli texte en deux parties, (écrit en parallèle du 247, "en eaux troubles") et envoyé par une lectrice du blog réagissant avec son coeur et ses tripes sur un post récent, et lui apportant sa vision féminine, la "part de l'autre."..

Un "texte miroir" en quelque sorte, illustré par les curieux et troubles
dessins-fantasmes de Patty !

seconde partie
:

"... Comme elle aurait p
référé le rencontrer au passage, dans une rue, un magasin, peu importe l’endroit, au fond, mais "en vrai". Il se serait retourné sur elle, elle aurait été flattée par sa galanterie, l’aurait remercié de l’avoir aidé à attraper un produit juché trop haut pour elle...

Leurs mains se seraient ainsi rencontrées, leurs yeux, leurs sourires, son audace (qu’elle aurait souhaité), de continuer à lui parler, ou lui, par timidité de tout arrêter.

Avec le Net, on efface cet aspect, si timide soit-on, il nous est plus facile de le cacher et d’oser aller plus loin. Mais, dans la vie, il en va tout autrement et lors de la rencontre, comme un mur fragile, tout peut s’écrouler, ou - plus rarement - continuer.

Mais cette osmose presque irréaliste dont ils ne se doutaient ni un ni l’autre, qu’ils n’avaient pa
s calculé un instant durant tous ces échanges écrits, n’allait-elle pas s’évanouir comme ça ?

Elle pensait cela si improbable, mais lui ? Aurait-il eu à la pensée la même chose ? Elle l’espérait...


Il l’avait fait rougir à plusieurs reprises avec ses mots tendres, d’autres aussi plus âpres qu’elle rejetait (qu’elle a toujours du mal à accepter) mais c'est sûr, ils ont réussi l’incroyable: lui de la faire chavirer, elle de le surprendre pour finir par glisser ensemble.

Jusqu’au jour où enfin il lui tient la main…

La rencontre en vrai, les craintes s’évanouissent. Faut faire front, on se dira la vérité de toute façon soit pour continuer à avancer, soit pour une fin, dans les deux cas.

"Il est tout ce que j’attendais !" se dit-elle, "Oh mince ! je l’imaginais plus grande et plus jolie…" Et tout s’arrête, tout tombe dans l’oubli, les mots écrits durant tous ces mois retombent épars sur le tapis, pour un détail insignifiant pour l’un… mais primordial pour l’autre.

Ce n’est pas le cas ici, ils se reconnaissent vraiment, et sont prêts à entamer une autre partie dans la réalité qui leur avait fait tant peur. Peur inexistante à présent, ils avancent enfin comblant cette première complicité virtuelle par une réelle encore plus intense.

Elle avait souvent reçu des fessées “pour de faux“ dans leurs écrits, mais en même temps si vraies qu’elle n’arrivait pas su lui exprimer ce mélange honte/plaisir.

Elle n’avait osé lui avouer les troubles, conséquences secrètes de ses paroles écrites, si bien formulées.


Elle joue avec ses propres mots et la lutte verbale qui s’installe entre eux est tellement agréable que de façon inattendue, c'est lui qui perd pied et lui avoue sa fièvre si intense... qu’il en jouit pratiquement à chaque fois.

Elle le suit dans son histoire, “un restaurant, une forêt, un salon de thé“… Une serveuse qui vient rapporter la monnaie, et il en profite pour la faire rougir devant la dame par une phrase magique dite pour qu’elle l’entende:

"Si tu continues, tu vas te prendre une fessée !"


Elle se demande: "mais comment ose-t-il devant la serveuse ?" et baissant les yeux, rougissante, elle ne le regarde plus, ne pouvant pas en faire autant: elle est muette...

La retrousser…

Il ne pense qu’à ça, elle le sent… La renverser sur ses cuisses, lui relever sa jupe, la maintenir fermement mais sans brutalité, lui parler sévèrement avec une voix douce, et enfin lui baisser la culotte, la mettre à nu sous ses yeux… Elle se trouble souvent sur cette image qui ne la quitte pas.

En sortant il se montre déjà possessif, tentant de mettre sa main sur ses rondeurs, main qu’elle lui retire immédiatement en lui imposant de la mettre autour de sa taille.

La honte l’envahit…

Pour elle tout passe par son regard, elle lui sourit, mais ne peut contenir sa gêne, elle rougit, tremble et sait que c’est bien ce qui va se passer.

Son ventre se noue, sa gorge se serre, il la tient toujours par la main, elle lui serre pour l’appeler et lui faire comprendre sous un air de chien battu : "ne fais pas ça, s’il te plait !"

Bien qu’il soit au comble d’un trouble qu’il ne peut contrôler, il se sent plus fort et lui raconte ce qu’il va faire d’elle, elle se plaque contre son bras qu’il lui passe autour de son cou, la rassérénant en même temps, lui murmurant à l’oreille:

"Tu es à moi ma puce !"


Elle ne pense plus, elle imagine, elle sait maintenant.

"Oh non, il va me déculotter pour de vrai cette fois !"

Elle aime sa fermeté, le ton de sa voix, son assurance est telle qu’elle se sent toute petite, elle si indocile, insolente, surprenante, surprise dans son propre jeu.

Mais c’est trop tard… Elle le sait, il prend les rênes."

Voilà. C'est très excitant de livrer des mots, d'offrir un texte sincère et de le voir revenir sous une autre forme, inattendue, une sorte de retour avec la version féminine de l'histoire qui n'est pour le moment qu'une fiction.

Mais si proche de la réalité... Merci à M. (photo de Ludo Goubet)

3 commentaires:

Stan/E. a dit…

Mes lectrices ont du talent. Et plus encore...

Ogreline a dit…

J'aime beaucoup cette mise ne parallèle. Les deux textes sont très "vrais", plein de sensibilité ..

Stan/E. a dit…

Un vrai texte d'une vraie personne, jamais rencontrée "en vrai"...