31 mars 2006

L'Argentin, l'Anglaise et les regards qui tuent...

Il est pléthore d'illustrateurs et d'auteurs de bandes dessinées consacrant du temps à la création d'images sulfureuses, pour notre plus grand plaisir. Certains sites recensent tout, rassemblant les enfers couchés sur papier et j'en découvre de nouveaux régulièrement.

Et vous en trouverez forcément qui vous conviennent en rubrique liens...

C'est même révélateur chez moi et suscite une envie d'à mon tour m'y coller... Sûrement un jour ou l'autre.

J'ai découvert incidemment en causant avec mon directeur de collection, fervent amateur d'érotisme dessiné et très "introduit" dans ces affaires-là, que j'ai des confrères connus, à l'apparence tranquille et bon enfant qui éditent sagement de la BD classique...

... Tout en dessinant sous le manteau (et pseudo à la clé) des empoignades contre-nature sauvages et fougueuses éditées chez les spécialistes de la chose, et ce parfois même en cachette de leur moitié...

Et j'imagine comme c'est facile, tiens.... J'ai les noms, mais chut !


Bref, des gens très talentueux, avec des univers troublants, sorte de virtuoses du "baissé de petites culottes" ou des plis de draps froissés, excellents dans le rendu des rondeurs, des teintes même, avec les rotondités et le relief tant exacerbés qu'ont les jureraient en 3D...

Une majorité d'hommes, mais aussi quelques femmes illustratrices, des qui "osent"...

Tiens, j'en ai trouvé deux:

un homme, une femme que le hasard des nationalités rassemble, histoire de refaire la guerre des Malouines, mais en dessin cette fois, avec une fessée à la clé pour le ou la vaincue.

Ce qui serait (convenons-en...) plus amusant qu'un lâcher de parachutistes britanniques sur une île pelée, peuplée de pingouins...

L'Argentin Francisco Solano Lopez, illustrateur de petits bouquins de gare et de comics de seconde zone pendant des années avant de se lancer dans l'érotisme sur le tard avec succès et l'Anglaise Paula Meadows (également connue sous le pseudo de Lynn Paula Russel), ex-actrice de spanking movies devenue depuis illustratrice de BD renommée Outre-Manche, célèbre pour ses "charmantes" petites saynettes de discipline domestique au lavis...

Vous trouverez quelques exemples dans ce post...



Et puis il y a les regards de leurs personnages...

Troubles ou perçants, parfois complices, empreints de vice, voire de méchanceté comme ceux de la demoiselle tenant sa copine (Meadows) en jetant un regard en dessous à celui qui va la punir sur le dessin d'ouverture, de la jeune sorcière en couverture de Young Witches ou même de l'horrible exécutrice des basses oeuvres d'el Instituto, sur la page de BD en noir et blanc... (Solana).

J'ai trouvé des dessins au crayon du presque octogénaire Solana (né en 1928) illustrant de l'héroïc Fantasy, sorte de conte de fée revu et corrigé dans lequel une simili Blanche-Neige suce et tripote d'énormes "champignons", bien vivants... (Dessins qui feront d'ailleurs l'objet du prochain post)

Comme toujours, tout passe par le regard, l'expression. Ce qui différencie les dessinateurs les uns des autres, ceux qui savent parfaitement faire passer une ambiance, restituer le trouble... Et puis ceux qui se contentent de dessiner des fesses sans y mettre grand chose d'autre.

Ces deux-là ont précisément le talent requis pour nous retranscrire à nous, simples lecteurs, un petit quelque chose qui ressemble quand même fort à de l'émotion...

30 mars 2006

"On dirait le Sud..." Godebski !

Littérature, BD, cinéma, j'aime faire partager des découvertes "orientées" en rapport avec la coupable passion qui m'incita à créer cet espace.

C'est un peu ce que de temps à autre je tente de faire entre deux divagations culières fort ciblées, comme vous le savez déjà si vous revenez régulièrement me lire, n'est-ce pas ?

0h, je ne suis pas le seul "altruiste" du secteur: me sachant d'une crasse ignorance en matière de peinture, (il suffit de lire mon "cv", dans le tout premier post de ce blog...) une de mes lectrices a la gentillesse de faire mon éducation en histoire de l'Art, matière un peu trop négligée par votre serviteur, lorsque j'étais chez Penninghen, (l'École Supérieure d'Art Graphique où j'ai suivi mon cursus artistique à Paris) il y a trente ans... Merci madame.

Depuis qu'elle m'a donné le lien qu'à mon tour je vous livre pour découvrir Yash Godebski, j'ai "feuilleté" tous ces tableaux sentant bon le Sud, la lumière crue, et l'ambiance surchauffée des bars de plage, des arènes de Nîmes ou d'ailleurs, l'été, avec un travail sur la lumière et les ombres portées qui est visiblement un peu le credo de l'artiste. Il affectionne les plans cadrés serrés, isolant là un corps sans tête...

... Ou encore là, juste une bande de peau striée par le contraste très cru entre ombres et lumières. Du coup, chaque tableau raconte une histoire, un moment figé, saisi, comme un intantané. On devine la chaleur poisseuse, lourde, écrasante dans ses images...

On entend les grillons.

Vous aurez forcément compris à me lire que j'aime beaucoup...


Vrai que cela nous éloigne un peu de mes obsessions, mais après tout, qui sait si au retour de la plage ou au sortir d'un bar, la dame ne va pas se retrouver pour un regard effronté de trop en travers des genoux de son amant, le maillot de bain baissé à mi-cuisses ?

Et je vous promets que j'y reviens vite...

28 mars 2006

Jouer aux cartes avec des fesses...

Alors si vous aimez les cartes, et que vos obsessions sexuelles sont flagrantes et publiquement revendiquées, pourquoi ne pas utiliser avec vos amis lors de vos soirées le joli jeu (56 cartes) dessiné par Patrick Deubelbeiss, confrère que je ne connais pas mais qui publie dans une maison d’édition qui ne m’est pas étrangère, loin s’en faut…

Encore un dessinateur (cf: Nicole Claveloux dont j'ai récemment parlé) qui a travaillé pour des journaux destinés aux petits enfants et qui craque au bout du compte, finissant par se laisser aller à ses coupables penchants… Ah, si je vous montrais ce que j’ai moi aussi dans le fond de mes cartons, mes Enfers datant de l’époque ou je dessinais des mièvreries pour Hanna Barbera...

Allez, de temps en temps, une bonne sodomie mettant en scène les personnages gnangnans que l’on traîne de planches en planches à travers des histoires gentillettes pendant des mois, c’est jouissif et un brin irrévérencieux. Et surtout immontrable sous peine de se faire virer par nos employeurs américains, sourcilleux au millimètre près quand à la plastique de leurs petits personnages. J'ai connu ça...

La queue de Mickey a une longueur précise sur les model-sheets et pas question d'en dévier... Euh, je parle d'appendice caudal, hein...

Qui imagine Mickey prenant Minnie en levrette ? Tonton Walt se retournerait dans sa tombe ! Faut dire qu’avec ce qu’on fait en son nom dans les Studios, à force il fait ventilateur, le pauvre…

Pourtant tous les dessinateurs qui ont travaillé sur les "caractères" ont forcément ce genre de défouloir dans leurs pochettes à dessin... Bref.

Le texte de X-Mag qui faisait référence à ce jeu est assez évocateur dans ce sens, avec une conclusion que je ne commenterai pas:

"En temps qu’illustrateur et auteur de BD, Patrick Deubelbeiss a longtemps travaillé pour Pif gadget, Mikado et autres… Il y a quelques années, pour les bien-pensantes éditions Casterman, il s’est fait connaître en reprenant une ancienne série de Didier Comès, “Ergun l’errant“



(…) Il auto-édite aujourd’hui à petit tirage (sic) un paquet de 56 cartes à jouer. Sur les carreaux des bonnes sœurs montrent leur cul en levrette, sur les piques, les dames font pipi en troussant leurs jupes. Les trèfles sont composés d’images sado-maso et les cœurs tournent autour de la zoophilie. On s’interroge…

... Les auteurs de BD seraient-ils tous obsédés ?"


Euh, j’ai bien une réponse… Mais j'vous laisse la conclusion.



PS: au passage, un regret par défaut: je n’ai pas vu la totalité des cartes, certaines assez "burnées", voire dérangeantes mais à priori pas de Reine de Coeur ou de Valet fessés…

Oubli d'un dessinateur qui ne manque pourtant pas d’imagination ? Désintérêt pour la chose ? Jugez-en par vous-même... Âmes sensibles, certaines images ne sont pas à mettre devant tous les regards.

(Héhé... Du coup vous allez foncer voir. J'vous aurai prévenus !)

27 mars 2006

Trouvées dans une cabine téléphonique...

De curieuses petites cartes de visite avec des dessins ou des photos suggestives, un slogan direct et un numéro de téléphone... "Venez me fesser vigoureusement !" ou "Brunette soumise ayant besoin d'une main ferme", j'en passe et des meilleures, c'est en Angleterre que ça se passe et vous en trouverez quelques autres en cherchant dans les "galeries" de cette intéressante collection d'un fervent amateur...

"Until recently, sex workers in London used to advertise their services by placing postcard sized advertisements in phone booths. Some of these were well designed and have become erotica in their own right..." nous explique gentiment Mike, le webmaster de ce site dédié bien orienté...

Que nous traduirons par:

"Jusqu'à récemment encore, les professionnelles du sexe à Londres proposaient leurs services en plaçant des cartes publicitaires vantant leurs "mérites" dans des cabines téléphoniques. Certaines de ces cartes étaient artistiquement très bien réalisées et sont devenues des musts érotiques recherchés..."

Juste noter qu'il dit: "proposaient"... Et surtout "until recently". C'est du passé alors ? De nouvelles lois comme chez nous régentant la prostitution sauvage ont-elles mis fin à ces "terribles" pratiques ?

À Londres donc, dans ces fameuses cabines so british peintes en rouge vif. (belle couleur évocatrice au passage, mais je suppose que ce n'est pas pour ça...)

Et donc pas à Paris, désolé, il y a peu de chance pour que cette spécialité décidément britannique ne franchisse jamais le Channel.

Oh, on ne manque pas de "Dominas" ou de maîtresses en tout genre dans la capitale pour vous tanner les fesses, à 150 € de l'heure, mais pour pratiquer l'inverse, je doute qu'on puisse trouver nombre de ces jeunes femmes "dévouées" qui offriraient leur derrière (tarifé quand même, pas de fausse joie...) en appartement ou à l'hôtel pour recevoir de leurs clients de vigoureuses fessées cuisantes à la main ou pire encore...

Comme à Baker Street, adresse de rue semblant prisée par ces jeunes filles... Un réseau ? Dites donc, entre deux coups de violons et une franche et virile turlute du brave docteur Watson, il ne s'ennnuyait pas, le détective amateur de pipes qu'était Sherlock Holmes et qui résida jadis dans ce quartier non loin d'Oxford Street... Littérairement s'entend !

Bon, le principe ne semble pas "institutionnalisé" chez nous comme chez nos amis anglais... Pas de regrets dans mes propos (je ne paye pas pour ça...), une simple curiosité de ma part, savoir comment les choses se passent dans le quotidien pour ces filles, pour les habitués...

On parle là de prostitution, je ne suis pas naïf. Et pas client non plus. Ces demoiselles pratiquent juste une "spécialité technique" fort prisée en Angleterre, et qui eut son succès dans nos maisons closes d'avant-guerre. Alphonse Boudart en parle dans son encyclopédie sur les "maisons" avant la fermeture dûe à Marthe Richard...

Donc, ces dames laissent dans les cabines téléphoniques (qui en regorgent) leurs cartes de visite... Et ensuite, hein ?

Comment se passent les choses ? Si un de nos amis lecteurs (plutôt un homme forcément... quoi que...) a tenté "l'aventure", confession évidemment bienvenue...

26 mars 2006

Troubles en noir et blanc...



Une photo trouvée au hasard de mes errances sur le net. En tapant "sculpture femme" et puis "images" sur Google... Elle correspond selon moi si bien à l'état d'esprit de quelques-unes de mes amies (une nîmoise entre autre...) que j'ai décidé de leur offrir. Après avoir peu posté ces temps-ci, c'est bien un minimum.

J'adore le regard, la posture... Cette statue noire et lisse à la plastique impeccable avec la jeune femme appuyée au mur, l'air un peu hagard et visiblement totalement troublée. Si l'auteur de la photo tombe sur cette page, qu'il n'hésite pas à m'en dire davantage...

PS: après retour sur mes recherches, on peut en savoir plus ...

PPS: pour répondre à nos interrogations, Marie José Bloncourt créatrice de cette image subtile m'envoie à l'instant ce mail:

"j'ai suivi votre lien pour comprendre de quelle image il s'agissait, et j'ai pu lire les commentaires. (...) Je crois qu'il est important que les lecteurs de votre blog comprennent qu'il ne s'agit pas d'une photo, mais... d'un collage.

Car cette femme n'a pas les yeux tournés vers cette sculpture. C'est le collage qui fait que sorti de son contexte, ce regard prend une toute autre dimension. Et ce collage est "sans titre" comme tous les autres. Il me faudra un jour penser à les légender..."




Du coup je vous en offre un autre, de collage... Et merci à vous, l'Auteur, de ces explications certes cassant un peu la magie d'un instantané puisque montage il y a, mais reste une magnifique image. Disons que le fantasme autour est un peu plus virtuel du coup.

Quand au nom attr!bué, il a pu l'être en raison des mystères de l'informatique sans doute, puisque vous ne les nommez point...

Dessins pour... enfants ?

Nicole Claveloux, illustratrice pour enfants renommée... Née en 1940, la dame fait ses études d'arts plastiques aux Beaux-Arts de Saint-Etienne puis monte à Paris dès 1967.

Elle dessine d'abord pour Bayard-Presse et à partir de 1973 se consacre à l’illustration, à la BD et à la peinture.

Depuis cette date, ses dessins réjouissent les petits lecteurs d’Okapi... Entre autres. Elle réalise également des couvertures pour Gallimard, Hachette, Laffont, a illustré de nombreux ouvrages dits "pour enfants", en particulier une version très personnelle des aventures d'Alice au pays des Merveilles.

À ce jour, elle a publié plus de 60 ouvrages. Son œuvre a fait l’objet de plusieurs études critiques: "Nicole Claveloux et Compagnie" de Ch. Bruel, "le Sourire qui mord" et "Nicole Claveloux, graphiste. Le hors-champ et la représentation", parus tous deux en 1995.


Et on peut ajouter quelques "travaux" autour de la Comtesse de Ségur, mais aussi, raison d'être de ce petit post du soir, quelques variations sur le thème de la Belle et la Bête, bien loin de l'univers mièvre recréé avec les mêmes personnages en dessin animé 93 par les studios de Walt Disney. Mais par contre assez proche dans l'esprit du conte fort cruel écrit par Madame Leprince de Beaumont...

L'image que je vous propose ci-dessus, où la Belle attend à genoux dans une position très équivoque l'arrivée de la Bête, en est l'illustration... Il faut dire que la coquine demoiselle est en train de feuilleter un livre aux dessins licencieux, sans doute piqué en douce dans la bibliothèque du monstre...

Va-t-il lui administrer une bonne fessée ? Ou plus encore... Allez, cliquez pour voir mieux et à vous de continuer l'histoire, selon vos goûts.

Mais je n'ai pas souvenir d'avoir vu dans les livres de mon enfance d'illustrations avec une charge aussi érotique.

Et vous ? Quelles images vous ont éventuellement un peu modifié la libido ?

PS: (29 mars) Au passage, l'ami Li-An, Auteur de BD qui a lu le passage ci-dessus me remémore gentiment dans son commentaire un détail intéressant et révélateur sur Nicole.

Mais lisez plutôt:

"Petite précision quand même: contrairement à ce que vous laissez entendre, Claveloux n'a pas été qu'une illustratrice pour enfants. Elle a beaucoup travaillé aux "Humanoïdes Associés" (période Dionnet) et participé au fameux "Ah! Nana !"...

Qu'elle fasse un travail plus "adulte" n'est donc pas vraiment une surprise..."
Exact, cher Li-An. Merci de le signaler, j'avais omis cette période, évidemment essentielle. Fin de la parenthèse.


... Et merci Nicole !

Ma Découverte du jour...



..Qui n'en sera au fond peut-être pas une pour vous. Mais je viens de tomber sur un blog très joliment écrit qui m'enchante. Comme en ce moment je vous délaisse un peu, autant vous faire partager.

Anne Archet, jolie prof Sino-canadienne presque trentenaire démontre dans ses écrits, ses textes et ses poèmes si besoin est que les filles sont décidément plus cérébrales que les garçons...

À découvrir sans délais.

Un extrait pour vous mettre l'eau à la bouche, à défaut de...

"Louis se tourna vers moi et m’expliqua :

– Marc-Antoine est un nez, un des rares à exercer cette profession au Québec.

– Un nez ?

– Je travaille dans la parfumerie, mademoiselle l’écrivain, expliqua sèchement le nez.

– Il peut reconnaître instantanément n’importe quel parfum, ajouta Louis. Vas-y, Marc, dis-lui quel est le sien.

Pétrifiée, je retins mon souffle alors que le nez se pencha vers moi pour me renifler. Deux petits reniflements brefs et agressifs, aussi méprisants que la moue qu’il ne cessait d’arborer.

– Elle dégage une forte odeur de sperme, déclara-t-il après deux secondes à peine de réflexion, en me foudroyant du regard. Je suppose qu’elle vient tout juste de pomper une queue. Est-ce qu’elle avale, mon cher Louis ?

Des larmes noyèrent mes yeux lorsque que Louis, le visage cramoisi, me lança un « Salope ! » probablement bien mérité avant de tourner les talons et fuir vers la cuisine.

– Mais pourquoi lui avoir dit ? criais-je à Marc-Antoine, avant de me lancer à la poursuite de mon amant.

– La prochaine fois pétasse, suce ton mec, pas le mien, siffla-t-il les dents serrées.

Il me frappa au visage de son mouchoir avant de m’abandonner à ma migraine..."


Moi j'aime bien... Pas vous ?

24 mars 2006

Serpentine...

Non, rassurez-vous, les filles... Ce n'est pas, loin s'en faut, ma vision de la femme en ce moment. Juste une sculpture anonyme que j'ai trouvée amusante et que j'affiche du coup en forme de clin d'oeil.

Rien de plus...

OK, j'avoue, charrette oblige, je suis un peu pris par le temps et mon blog n'est guère alimenté ces temps-ci...

J'en profite pour remercier les centaines (miliers) de personnes - le compteur "Bravenet" m'affiche déjà plus de 11 000 connexions en à peine un mois de temps... - qui viennent le lire, de leur patience. Promis, juré, voire craché, je m'y remets dès que possible.

Parce qu'on est loin d'avoir épuisé le sujet, vous pensez bien...


J'ai eu la joie de constater que l'énergie mise dans ces quelques lignes postées de temps à autre ici a parfois des retombées agréables. Plusieurs mails envoyés récemment par des lecteurs m'ont fait bien plaisir... (je vous rappelle qu'on peut me joindre faciilement comme ça, à défaut d'utiliser Skype en cliquant sur l'icône Call me juste en bas à gauche, autre "intéressante" possibilité, avec la voix de surcroit pour les curieux qui ont un pseudo déjà, mais je suis moins souvent branché dessus, j'avoue... et pardon pour ceux qui ont essayé sans succès !)

Ces quelques correspondants m'ont écrit leur intérêt pour certaines des lectures dont j'ai parlé ici parce que je voulais faire partager mon ressenti, que ce soit en BD (Crepax, Manara) ou en livres classiques, comme c'est le cas pour "l'image", pour "l'autoportrait en érection" ou pour les "Histoires d'amour de l'histoire de France" de Guy Breton... (et pas André, clin d'oeil à l'ami Mainferme qui se reconnaîtra...) Bref, il y a eu des découvertes et j'en suis très heureux

C'était un peu le but. Mais c'est bien sympa de voir que ça marche.

PS: désolé, mais j'ignore de qui est cette sculpture étrange. Si quelqu'un en sait davantage...

PPS du 8/04/2008: Deux ans plus tard, merci à Céline qui me fait savoir qu'il s'agit de Joël Delamarre, un sculpteur que vous pourrez retrouver ici...

18 mars 2006

Pour un retour gagnant ?

Ce résumé n'est pas disponible. Veuillez cliquer ici pour afficher l'article.

11 mars 2006

"Mes galets..." (conclusion d'une histoire d'antan)

Suite et conclusion (enfin) de mon "histoire de galets" d'il y a quelques années déjà...

Dimanche matin. Temps radieux sur Étretat… Je suis en bas à la réception du Dormy, la note payée et j’attends Patricia, qui n’en finit pas de se préparer…

Surprise, les quelques claques infligées une heure auparavant ne semblent plus qu’un lointain souvenir quand elle descend me rejoindre, souriante, très gaie, comme si cette rapide fessée improvisée avait effacé toute trace de sa timidité de la veille. Fort joliment vêtue, elle semble épanouie, fringante maintenant qu’elle a enfin quitté le secret de l’alcôve et qu’elle n’est plus en tête à tête avec son vil “suborneur“. Moi...

C’est même carrément une autre Patricia qui joue un peu les affranchies alors que nous gravissons la falaise Guynemer, main dans la main, en presque amoureux.

Cette soudaine légèreté et ce côté un brin provocateur de ma compagne de la nuit passée qui ne cesse de me susurrer en riant : “finalement, t’aurais dû…“ (quoi d’ailleurs ? la fesser davantage ? la “violer“ pour de bon avec son consentement tacite ?) m’incite à la remettre en place. C’est vrai qu’une fois dehors au milieu de la foule, facile de réécrire l’histoire et de me dire ce qu’il convenait de faire…

Je lui rappelle gentiment son insistance à vouloir rester vierge, ma promesse de ne la contraindre en rien, et que c’est tout à mon honneur d’avoir tenu parole en dépit de notre intimité brûlante et de nos multiples tentations nocturnes… C’est lorsque nous croisons deux vieilles dames un peu pincées qui redescendent vers la plage que j’en profite pour dire à haute et intelligible voix que “visiblement cette fessée déculottée a été trop brève et qu’elle pourrait bien en recevoir une seconde d’ici peu devant tout le monde si elle s’obstine à se moquer de moi“…



Je plaisante, évidemment, pas question de me donner en spectacle en risquant l’attentat à la pudeur, mais ces quelques mots prononcés devant témoins ont pour effet de la faire rougir et instantanément baisser d’un ton, les yeux dans le vague… Je m’amuse de la voir à ce point troublée par les mots, l’évocation d’une seconde fessée, que nous imaginons tous deux plus érotique et certainement plus charnelle ensuite…

Nous rentrons vers la Capitale, tranquillement, après un repas de midi très gai au bord de l’eau sous un chaud soleil où nous n’évoquons plus nos frasques nocturnes pendant un temps. J’aime assez, je l’avoue, le cruel principe de la douche écossaise…

Dans la voiture, Mozart alterne avec des airs du moment… On traverse la campagne normande et je suggère soudain en montrant les bocages d’arrêter la voiture pour aller se promener. Patricia soupçonneuse me regarde en coin, les pieds sur le tableau de bord, bien décidée pourtant à avancer dans la direction que je vais choisir, en dépit d’une inquiétude réelle due à l’excitation et à l’incongruité d’une situation… qu’elle découvre décidément lui plaire de plus en plus, je le sens.

En la regardant droit dans les yeux, je lui explique que j’aimerais qu’au cours de cette balade, elle me montre à nouveau cette jolie paire de fesses qu’elle a tant de mal à dévoiler et m’a laissé si peu le temps de voir au cours de la matinée. Que je vais d’une branche sifflante la cingler d’un unique coup, afin qu’une fois rentrée dans le cocon familial (fille unique avec papa et maman…) elle garde bien en travers du cul, un fin sillon rouge, trace supplémentaire palpable de notre duo pendant quelques jours…

Et au cours de notre périple de retour vers Paris, chaque fois que sur la route nous passons à hauteur d’un bosquet, d’une forêt ou d’un champ qui pourrait nous convenir, je lui fais signe que ça pourrait être là, maintenant le suspense... Je devine qu’elle angoisse à chaque fois que je ralentis et qu’en même temps, elle s’attend à ce que j’arrête enfin la voiture avant de l’entraîner dans la forêt, en la tenant par la main…

Ce que je ne ferai pas…

Cette marque rouge, cette balafre d’un jour en travers des fesses que je lui ai promise pour la mettre en tension est inutile… La fameuse marque, elle l’a déjà, quoi que je fasse de plus… C’est ce que je lui dit, presque arrivé à destination, alors qu’elle scrute chaque bouquet d’arbres susceptible d’accueillir nos coupables jeux depuis plus de 200 km…

Elle sourit en m’écoutant. Ce soir lorsqu’elle dînera entre ses parents qui la presseront de questions pour savoir comment était ce week-end chez une soi-disant amie, Patricia se tortillera quand même sur sa chaise, pour effacer la brûlure d’une marque qui n’existe pas… et pourtant si présente !

PS : J’ai revu Patricia une seconde fois. Un soir, à Paris. Malgré son insistance, nous ne sommes pas devenus amants.

J’ai refusé de poursuivre un jeu que je trouvais trop dangereux pour elle. Et sans doute pour moi... Je voulais surtout qu’elle découvre d’autres choses, qu’elle passe par plusieurs stades d’intensité, de réussite et aussi de ratages amoureux pour se trouver… Qu’elle ne pense pas que la "norme amoureuse" ait en permanence l’intensité de ce long vidéoclip qu'est "Nine weeks and half", au fond… Parce que je n'étais pas plus son Mickey Rourke qu'elle n'était ma Kim Basinger... (au passage, Dieu que ce film revu récemment a mal vieilli !)

... Et aussi parce qu'’il faut aussi se servir de ses échecs pour apprécier pleinement ce qui est sentimentalement et sensuellement réussi.

À la fin de l’année scolaire, quelques semaines plus tard, nous nous sommes perdus de vue. Pour de bon. J’imagine que cette première fois l’a marquée. Moi, j’en garde un fabuleux souvenir, intellectuellement très intense. Forcément.

C’était il y a 18 ans. Nous ne nous sommes plus recroisés depuis… J’ai découvert l’an passé que Pat vit à 20 km de chez moi…


(Photo fesses et badine extraite du site de Red Charls)

08 mars 2006

L'Origine du Monde... Tiens, on serait pas le 8 mars ?

Le 8 mars... Journée de la femme. Comme chaque année.

Bizarre d'accorder UNE journée pour plus de 55% de la population, non ?

Comme on fait une journée sans conduire, sans fumer, sans baiser, sans rire, sans travailler, pour la sauvegarde des bébés phoques, pour les plantes vertes... Que sais-je encore ?

Bref des Journées "pour" ou "contre" quelque chose. On s'invente des prétextes. Je me demande bien d'où ça vient cette histoire...

Qui a décrété que le 8 mars serait une journée à marquer d'une pierre blanche ?

Et ça va changer quoi pour vous les filles, aujourd'hui ?

Vous qui êtes quand même l'Origine du Monde...



Votre homme va revenir du travail (car vous êtes forcément au foyer pour l'accueillir...) et va vous offrir des fleurs en cadeau, voire même un dîner au resto ?

Vous ne ferez pas la vaisselle, (ou vous ne mettrez pas les couverts sales dans le lave-vaisselle) établirez la grève de la lessive, ne vous occuperez pas des enfants (et du petit dernier qui a la grippe) ?

Le ménage restera en l'état, plus d'aspirateur ? Bref la belle vie. (Oh, pas taper, les filles... C'est pour rire !)

Mais demain, c'est le 9 mars.

Et tout recommencera comme avant...

Je sais bien que dans l'esprit de l'initiateur de cette journée dédiée, il y a la volonté expresse de parler des populations opprimées... Un monde qui n'est pas relié à internet.

Et pas nécessairement le désir de créer une seconde St Valentin pour la population occidentale. Il est d'autres pays, d'autres continents où des millions de femmes n'ont pas le droit de parler, de s'exprimer, de vivre parfois.

Les droits de la femme sont bafoués bien avant ceux des hommes ou des animaux, même. Alors, au moins une (petite) fois dans l'année... Et que cela ne vous dédouane pas pour les 364 jours qui restent au calendrier.

PS: Tableau de Courbet en 1866, dessin de Plantu en 1999... et de Romzir je ne sais pas quand... (je cherche et je reviens)

07 mars 2006

Jargon des petits métiers: "Charrette..."

Alors, "être charrette" signifie "être en retard pour finir un travail", quel qu’il soit. Mais vraiment très en retard, tant et si bien qu’on en arrive à ne pas dormir ou presque plusieurs jours de suite, tout cela pour pouvoir rendre un projet en temps et en heure.

Une expression employée principalement dans le milieu publicitaire et dans les métiers artistiques.

Parce que dans ces métiers-là, il est souvent demandé de rendre son travail dans des délais assez courts. Et comme on touche à la création, c'est courant de changer d’avis au dernier moment... et donc de devoir tout recommencer pour le lendemain ! Ou plus couramment, la veille !

Parfois souhaité par des créatifs qui ne travaillent bien que dans l'urgence, sous la pression du temps qui passe, cet état de charrette est même quasi-permanent pour certains artistes tourmentés aux retards légendaires. (et j'en connais...)

Une charrette, donc. Un peu ce qui est en train de m'arriver ces jours-ci.

"Je suis charrette !"... Ok, mieux vaut ça que le contraire, me direz-vous. Un vrai projet ambitieux avec du temps à y consacrer... Quand on bosse en indépendant, faut dire qu'un contrat qui arrive enfin, c'est un peu Noël tous les jours à la maison. Du coup, moins de mises à jour, de posts à rédiger pour vous et aussi du coup moins de temps à passer ici, sur ce blog, pendant quelques jours...

Juste de brefs passages avec un regard plus léger et de petit signes réguliers pour dire où j'en suis, façon journal (très) intime. En attendant relisez, commentez, lancez de nouvelles pistes. Je surveille...

Pour patienter, un dessin un peu "orienté" d'une héroïne de BD qui m'est chère...

06 mars 2006

Retour sur la "romancière masquée..."

Un petit retour sur l'image, livre érotique dont j'ai parlé récemment dans le post (Mal)saines lectures...

Catherine Robbe-Grillet a fait l'objet d'un article du Monde en date du 2 mars dont a parlé Laurent dans son blog. Je me suis amusé à écouter les extraits audios de l'interview radio datée de 1991 donnée à France Cul(ture) par la (vieille) dame... (indigne ?) qui fut une Lolita en son temps. Même si on a du mal à l'imaginer sur cette photo de l'an passé.

Mais par curiosité regardez donc celle qui orne la couverture de son journal plus bas dans ce post...

Dans l'extrait audio, l'épouse du célèbre cinéaste y expose d'une voix calme et posée tenants et aboutissants de sa passion pour le SM, dans une envolée lyrique où elle aborde avec un ton snob et professoral les différents aspects... de la fessée.

Rappelons ici que le roman dont elle est l'auteur, sous le mystérieux pseudo masculin Jean de Berg, a été écrit il y a plus de cinquante ans !

Avec l'âge, on ose tout. Les choses ont moins d'importance... Elle peut désormais revendiquer l'image sans se soucier des critiques et des aigreurs des pisse-froids, alors qu'à l'époque (1956) elle avait 25 ans et aurait probablement été mise au banc de la société, faisant scandale en révélant ses fantasmes, ses désirs secrets... et surtout son vrai nom.

Du coup elle a sorti un livre en 2004, Jeune mariée, (Fayard), une sorte de carnet de bord quotidien relatant sa vie passée entre 1957 et 1962. Très instructif, à mille lieues d'un autre journal fort ennuyeux et obscène dont on parla pourtant beaucoup il y a quelque temps, et rédigé lui aussi par une Catherine... (Millet, cette fois.)

Au passage Aurora évoquait l'image dans son blog, il y a presque deux ans jour pour jour. Et pour être complet sur le sujet, on trouve ici des extraits de Jeune mariée contenant quelques autres détails intéressants qui éclairent la relation pour le moins étrange de la dame avec son mari, au début de leur union, dans les années 50-60...

D'autres remous autour du livre, ici.

PS: l'édition poche chez J'ai lu paru dans les années 80 au sein d'une toute nouvelle collection érotique avait au départ une couverture à fond rose et typo en rouge. Comme plusieurs titres de la série, sortis avec une maquette similaire. Ensuite le livre est reparu avec le même dessin de couverture, mais orné d'un fond bleu ciel cette fois. Oublié le rose...

Et puis, la collection s'est arrêtée...

Photo en noir et blanc de Mathilde Darel prise lors du spectacle "une belle enfant blonde" mis en scène par Gisèle Vienne au Festival d'Avignon 2005.

PS: le hasard des blogs consacré à un sujet commun fait de temps à autre s'entrechoquer les posts: je m'aperçois qu'Aurora vient tout comme moi d'écrire à nouveau sur le même sujet, ce jour... (6 mars) Ce qui démontre si besoin est, que nous partageons une même passion, vue parfois différemment et avec des mots qui le sont tout autant. (différents...)

L'empereur marche à piles AA... (non fournies)

La mode des sex-toys est un phénomène récent qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Nos compagnes ornent leurs baignoires de mignons petits canards en plastique ressemblants à s'y méprendre aux anodins jouets pour le bain de mon enfance. Sauf que ceux-là sont farcis de piles AA et vibrent moins innocemment qu'ils n'en ont l'air...

Et puis avec le développement de cette foutue grippe aviaire, les canards ont mauvaise presse ces temps-ci. Donald lui-même est grognon !

La forme moins évocatrice est évidemment plus discrète que les olisbos roses et oblongs auxquels pas une veine bleutée ne manque.

Finalement, pour passer frontières et détecteurs à rayons X qui scrutent vos valises et vos trousses de toilettes dans les aéroports du monde entier, sous l'oeil attentif d'un employé des douanes visualisant sans vergogne votre intimité et vos petites culottes porno-chics de chez Chantal Thomass, le caneton est plus tendance... et surtout moins sexué.

Enfin en apparence...

Au fait: cocorico ! "la Marche de l'empereur" vient de recevoir il y a quelques heures à peine l'Oscar de meilleur film étranger. Vive Luc Jacquet, vive les pingouins, vive la France, quoi...

Enfin une statuette dorée pour l'Hexagone. Notons juste au passage pour l'anecdote que l'omniprésente musique d'Emilie Simon a à ce point soûlé les ricains qu'ils l'ont purement et simplement passée à l'as, en mettant autre chose à la place !

Cette jeune femme eu l'élégance de n'en rien dire à l'heure des Victoires de la Musique samedi soir, évacuant l'histoire en deux phrases, bien que pressée de questions par un Nagui survolté comme à son habitude, goguenard et fouille-merde qui voulait visiblement à toute force qu'elle polémique... (Victor, vu le sujet !) Raté.

Tiens, je viens de trouver un Oscar plutôt rigolo sur un site américain. Mais je suppose que le réalisateur de la Marche qui est monté sur la scène avec plusieurs potes, chacun un pingouin dans les bras, (de faux volatiles quand même...) n'est pas reparti avec la statuette que je vous offre en image. Et c'est dommage, cela aurait sans doute décoincé la soirée.

Mais comme c'est apparemment l'année du pingouin... Allez les filles, on oublie Saturnin, et on passe à Pingoo. Avec son petit support-chargeur en forme de banquise. Rigolo, non ?


Comme disait la pub: "l'essayer, c'est l'adopter !"

Et au pire, hein... Si les volatiles vous font un peu peur en ces temps d'épidémie mondiale et de campagne de presse convulsive, ne soyez pas tristes: y'a les mêmes p'tits "jouets" en poissons aussi !


Et allez tiens, au point (G ?) où j'en suis, je vous livre même quelques témoignages d'utilisatrices pris sur un curieux site au parfum d'onanisme féminin, bref, un petit mode d'emploi pour celles qui hésiteraient encore...